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18 mars 2008

L´Afrique à la recherche de son souffle objectif de réalisation

Devant une crise économique dont l´ampleur risque d´entâcher et de préjudicier à son avenir, de quelle Afrique rêvent les africains ?

Une Afrique africaine qui s´aime et respecte pieusement les rêves et l´avenir de tous ses enfants.

"Nous devons humaniser le capitalisme" Franz Mutefering, ancien président du Parti Socialiste allemand.

Le début de ce troisième millénaire semble plein de surprises, de contraintes et d´exigences. La crise du capitalisme occidental hégémonique qui louvoie depuis 30 ans bat son plein et risque, si le systématisme occidental persiste à se refuser aux réformes inévitables à son assainissement, à plonger ce système dans un gouffre grandissant de perte d´objectivité et, ce faisant, de crédibilité et de confiance en lui-même. Parce qu´en s´endettant pour cacher ses déboires et son manque de solutions adéquates aux problèmes sociaux, on restreint sa propre marge d´action sociale autant qu´on alourdit les dettes reposant sur les générations futures.

La crise économique actuelle dont le centre de séisme est située aux Etats-Unis duquel la crise hypothécaire en serait le déclencheur, n´est que la cime de l´iceberg. Depuis 30 ans, le système économique mondial dominé par les occidentaux était à court de logique et d´efficience. Quoique les tenants du système avaient veillé à ce que leurs pains et leurs intérêts soient toujours prépondérants, protégés et fructueux; la logique conservative et orientée de ce système faisaient plus de pauvres et d´exclus que ne le justifiait le droit, la liberté et le respect de l´existence humaine tel quel. En y regardant de près, on était surpris de constater que la liberté, la démocratie, l´humanité dont on le capitalisme moderne se réclamait, tout ces principes avaient été vidés de leurs contenus pour les soumettre à des valeurs embusquées aux privilèges de quelques minorités servant, elles, à perpétuer et à conforter un systématisme antérieur de domination.

Tout cela aurait continué à fonctionner si...si la logique immuable de réalisation individuelle n´avait pas été détruite ou conduite à l´impasse par le chômage occidental dégradant autant les finances sociales que le contenu démocratique social des libertés dont ces pays se réclamaient. La rationalisation mécanique qu´on venta et acclama dans les années ´60 était devenue une malédiction qui renvoyait son maître à l´inutilité...et à la pauvreté. Produire, on le faisait à tout rompre, et abusivement; cependant que ce qui était vrai pour le marché intérieur l´était aussi pour l´Afrique qu´on poussa à l´endettement pour se doter d´une fausse illusion de progrès avec des routes, des usines clés sur portes ou pour la consommation de bibelots de la surproduction occidentale. Le résultat: dans l´un comme l´autre des cas, et contre toute saine logique commerciale et économique, on étouffait et on assassinait ses meilleurs clients en les appauvrissant. Et parmi eux, ses propres enfants lourdement endettés ou vivants, comme dans la riche Allemagne d´aujourd´hui, au nombre de 16% de la population, à la pauvreté la plus accusatrice. Notons ici qu´on estime à 90.000 le nombre d´adolescents vivant sur la rue. Etait-ce là vraiment ce qu´on attendait du progrès ? Ou d´un pays industrialisé et riche comme l´Allemagne ?               

Tout cela serait-il le résultat de la triomphante industrialisation de la Chine et de l´Inde qui prouvaient, en repoussant efficacement l´étouffante domination occidentale, qu´il y avait d´autres chemins, d´autres principes de réalisation sociohistorique que celles qui commençaient et ou se fondaient sur la dépendance, l´hégémonie ou l´assujettissement ? La réponse est oui, mais en partie seulement. Car la crise économique d´aujourd´hui, c´est aussi une crise d´idéal social abusé ou trompé: tandis que les uns s´enrichissaient honteusement, d´autres devaient se contenter de miettes, avoir trois jobs comme aux Etats-Unis pour survivre, ou manger la vache enragée au chômage comme 18 millions d´européens. Et selon toute vraisemblance, ceux qui devaient jouer les régulateurs sociaux, critiquer et réformer les mécanismes sociaux protégeant la solidarité et les idéaux sociaux de respect des droits et des libertés; ces gens, ou ils avaient perdu leur objectivité, leur latin à colmater un système rongé par un illogisme grandissant, ou se rendaient-ils vite compte qu´en gardant l´architecture de privilèges et d´autocratie qu´ils représentaient, on ne pouvait plus changer quoi que ce soit. On jouait donc à un réformisme volontaire qui, tout en clamant et prétendant à de grands changements, ne menait nulle part. Parce qu´il repoussait les problèmes dans l´avenir prochain au lieu de les résoudre. Pendant ce temps, comme le disait Junker, le premier ministre luxembourgeois, 50 millions d´européens vivaient dans la pauvreté. 

La Chine, L´inde, ne nous trompons pas, vont changer le monde à tel point qu´on ne le reconnaîtra pas dans 20 ans. Pourquoi ? Mais parce que la critique au système existant va grandir et devenir bien audible, ainsi par ailleurs que les impératifs intérieurs inhérents à sa propre épuration. La logique d´inféodation mentale qui semblait avoir gagné autant les intellectuels, les universités, que les forces critiques actives des sociétés occidentales ( mais pas seulement, car les africains aussi en font partie) en 600 ans d´un train train de domination ininterrompue, aveuglant ou empêchant, pour des raisons doctrinales ou systématiques l´application de solutions utiles et efficaces aux problèmes; cet aveuglement va être repoussée par une nouvelle demande d´efficience et de logique de réalisation.

Quand deux géants de population telles que la Chine et l´Inde se portent au front de l´industrialisation, il va y avoir du remous. Beaucoup de mouvements, d´autant que la Chine est pressée de s´industrialiser avant son vieillissement en 2050 où elle devra subvenir aux frais d´entretien de 60% de sa population en pension. L´Allemagne, la Belgique, la Pologne, la Russie, connaissent tous ces problèmes de condamnation démographique au vieillissement...et comme je le disais, l´endettement public actuel de ces pays n´arrange rien du tout, bien au contraire. Mais cette Chine et cette Inde nous apporterons-ils des valeurs nouvelles ? En tout cas, les réformes vont battre leur plein. Et le questionnement oublié du contenu des valeurs et leurs portées va s´accentuer, permettant ainsi de démêler la graine de l´ivraie. Cela se fera automatiquement autant sous le coup de la concurrence que celle de la critique de nouvelles valeurs face aux anciennes et vice versa.

En ce qui concerne l´Afrique, celle-ci se trouvera entre deux feux: ceux des occidentaux qui l´avaient trompée et asservie depuis des siècles et celui de nouveaux arrivants qui, selon toute vraisemblance, seraient plus capables de compromis et de largeurs d´esprit que leurs prédécesseurs occidentaux. Mais croire, comme beaucoup d´africains aliénés et abreuvés á l´illogisme occidental les assujettissant, que les nouveaux venus vont faire leurs devoirs conceptuels, intellectuel ou créatif à leur place; croire cela, c´est croire qu´il existait un supermarché dans le monde où il suffirait d´avoir de l´argent pour y acheter le développement. Curieux tout de même que la Chine ne s´en soit pas servie. Ou l´Inde. On le comprend bien quand on sait que le progrès ou le développement ne sont que la réalisation d´un sens existentiel protégeant les attentes, les désirs et les rêves de ceux qui en faisaient l´effort. Personne, et c´est cela la plus grande escroquerie mentale et philosophique occidentale, ne peut réaliser quelqu´ un dans ses rêves quand il n´en connait ni la texture, ni n´en respecte le langage et les couleurs et contours culturels.

Et cependant, malgré sa pauvreté actuelle, l´Afrique, de par sa fraîcheur et son innocence culturelle, a des chances inouïes de s´en sortir mieux aujourd´hui qu´hier. Mais elle doit se débarrasser autant de ses illusions que de son infantilisme rationnel, créatif et aller puiser dans son âme profonde, dans cette partie identitaire pure et fidèle qui était le noyau secret de ses cultures et de ses sociétés, les forces vivantes de ses vraies vérités, les objectiver et les habiller de dentelle et d´élégance avec l´industrialisation. Car le développement ou le progrès, ce n´est rien d´autre que cela. Mais pour arriver à ce résultat, il ne faut pas se gêner ou se cacher du travail immense qui doit être fait. Et n´oublions, pas, dans la fièvre de l´action, que le système social, autant que ceux qui le soutiennent ou en exercent les prérogatives de surveillance et de critique, doit rendre justice à tous. Pas comme par le passé avec la francafrique où il était corrompu et aliéné pour servir des buts autant occultes que déshumanisants dictés ou encouragés par la domination occidentale. La liberté ne se donne pas; elle se conçoit et se réalise tout en se nourrissant de valeurs ou d´idéaux éthiques, moraux et culturels grands, beaux et généreux. Coire que quelqu´un d´autre est à la hauteur de lire nos rêves et ceux de nos enfants pour les réaliser pour eux...pures prétentions de la plus basse, de la plus trompeuse affabulation. Chaque société est responsable de ses rêves et ceux de ses enfants. Pas de ceux du voisin ou du monde entier. Souvent ceux qui se réclament de tels idéaux mondiaux lointains ou prétendent savoir comment on peut les réaliser ne sont rien d´autre que de grands criminels sournois et faux.  

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
S
Au fait, on assiste, autant en Afrique qu´en occident, à ce phénomène qui consiste, tout en acceptant les nécessités du changement, à s´accrocher malgré tout à la soutane du Curé. Réflexe conservateur humain lorsqu´il s´agit de sauvegarder la vie en danger ou les valeurs fondamentales sur lesquelles la morale, l´éthique ou notre culture puise et attise ses forces vives. <br /> Mais lorsqu´on sait que le changement est inévitable pour conforter ou aménager plus adéquatement l´avenir, s´accrocher désespérément à une bouée de sauvetage qui n´en était pas une, c´est se mettre en danger de manquer le coche de l´avenir. Si l´occident n´arrive pas à se séparer de ses erreurs et de ses manquements aux impératifs socioculturels de la modernité, et c´est dire aussi de sa survie, cette culture se verra, comme en Afrique, imposer des impératifs, des paramètres existentiels qui ne seraient pas de son premier choix. Et le risque que ceux-ci, comme en Afrique, ne réponde ni à ses attentes de liberté, ni à ses intérêts de réalisation sont grands. Et il ne faut pas seulement croire que seul l´étranger est capable d´imposer ces changements de paramètres et de priorités sociales, l´endettement public éhonté des pays industrialisés les une force inouïe de changement de philosophie sociale. Parce qu´il va amener des contraintes autant douloureuses qu´inévitables qui influeront sur les prérogatives autant que les ambitions du pouvoir socioéconomique. Autant que le pauvreté en Afrique empêchant ce continent à investir dans ses propres saints impératifs de développement, les dettes publiques des pays industrialisés - et cela est encore plus vrai si on n´arrive pas à s´en débarrasser - vont, par leurs intérêts négatifs et leurs restrictions sociales, entraîner ces pays dans des choix voulus d´inégalités qui détruiraient les quelques dernières valeurs sociales encore existantes dans ces pays. <br /> En Afrique, on voyait très clairement le résultat de cette perte d´orientation: sans accéder ni à l´industrialisation qui était la clé de la création d´emploi et du progrès scientifique, technique et social, ce continent louvoyait entre les valeurs traditionnelles décriées ou détruites par la colonisation et un modernisme bâcle, plus hybride et chancelant qu´assuré et produisant sa propre dynamique positive de développement. Quoi d´étonnant si on vivait à la mendicité internationale, à l´aide étrangère au développement. Et nous avons beau crier qu´il fallait faire son devoir à domicile, à entretenir et optimaliser les facteurs sociaux et économiques à même de soutenir et de porter valablement le poids et les exigences du développement, rien n´y fait. Les élites actuelles au pouvoir en Afrique étaient parties sur une chevauchée d´illumination glorieuse qui ne conduisait qu´à des afflux successifs de fièvres d´incapable. Et chaque décennie met à jour le grand mensonge dont se nourrit celui qui court après le vent. Tant il est vrai que beaucoup de gens aiment vivre d´illusions, plutôt que de réelles assurances. Et cela est vrai pour les africains auxquels l´occident a des siècles durant imposé à digérer les complexes les plus bas et les plus insultants qui soient. On veut à tout prix sortir du trou noir dans lequel on a été jeté. Mais faut-il pour cela se tromper volontairement ou se lancer dans un activisme cabalistique et irraisonné qui ne menait qu´à...la reconduction de la misère et de la pauvreté ?<br /> On parle ces derniers temps beaucoup de dialogue de cultures. Entre l´Afrique et l´Europe, entre l´Islam et la chrétienté...Si on veut réellement, avec des intentions sincères et averties entreprendre un tel débat de rapprochement humain, ces débats ne doivent pas être conduits ou laissés entre les mains d´opportunistes et de parvenus cherchant à cacher leurs propres buts personnels ou à se faire une réputation sans pour autant ni savoir réellement de quoi il s´agit, ni connaître ou accepter les personnalités culturelles en présence. Par ailleurs, chaque culture doit apprendre à résoudre ses problèmes plutôt qu´à les rejeter sur les autres ou inciter obliger les autres à porter le poids de ses erreurs ou de ses fausses ambitions. Un véritable dialogue de culture peut avoir lieu, il est même utile à notre paisible convivialité contemporaine. Mais cela suppose qu´on respecte les valeurs et l´identité de tout participant à ce dialogue. Tant que certaines cultures ou religions n´ont pas encore compris ou accepté que les autres cultures ou religions avaient le même droit existentiel, les mêmes libertés à l´exercice et à la réalisation sensible qu´eux, tous ceux qui s´égosillaient aujourd´hui à parler de dialogue pêchaient par légèreté et par manque de sérieux. Et avec de tels genres d´activisme, on ne met qu´en danger le vrai travail de gens sincères et justes; parce qu´on fait plus de vent qu´on ne construit une réelle plateforme de compréhension et de tolérance mutuelle. Car, ne l´oublions pas: depuis des siècles il est plus que clair que la liberté occidentale n´est pas égale á la liberté des africains. Et n´en déplaise à ces messieurs de l´occident qui prétendent encore aujourd´hui qu´ils défendent la liberté; si celle-ci, et cela depuis des siècles interminables signifiait l´esclavage, les travaux forcés, la déportation, le pillage et le violentement des africains et de leur culture...personne ne nous fera croire que les africains y ont adhéré librement et que c´est leur définition de la liberté. Et même si l´occident a changé ou prétend avoir changé; qu´est-ce qui le prouve ? La francafrique peut-être qui continue à écumer en Afrique ? L´armée française d´occupation et d´intervention politique au Tchad ? La pratique courante du racisme et de la discrimination envers les africains en France ? Il est clair que la définition de la liberté américaine, par exemple, n´est pas celle de l´Irak; c´est clair. Comme la définition de la liberté des talibans n´est pas celle des américains. Même la définition des allemands nazies n´était pas celle des juifs. Etc, etc. Les hommes et les cultures les plus dangereuses aujourd´hui pour notre avenir et nos libertés, ce sont ces gens qui, tout en n´ayant ni évolué ni humanisé leurs petites et étroites prétentions idéologiques ou culturelles, et sous la peau de faux civilisateurs ou d´humanistes avertis, avec un droit de Veto à l´Onu, armés jusqu´aux dents ou mentant ouvertement devant le monde entier, ils ne poursuivent qu´un but: nous tromper et asseoir leurs bas instincts primitifs comme des valeurs humaines respectables. Et c´est cela qu´il faut combattre. Parce sinon il n´y aura jamais de véritable dialogue de cultures. La sincérité, la bonne foi et le respect de la vie et des libertés des autres en est la condition sine qua non. <br /> Shaka Bantou. J´ai dit !
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