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23 mars 2008

Le Mollah Omar Bongo a fait déporter Jean-Marie Bockel

Les déclarations du secrétaire d'Etat à la Coopération avaient déplu au président gabonais. Elles lui ont coûté son poste.

Bockel victime de la fausseté politique africaine.

"C'est un signe intéressant." Le porte-parole du gouvernement gabonais a accueilli chaleureusement la "bonne nouvelle" du départ de Jean-Marie Bockel du secrétariat d'Etat à la Coopération. En clair: victoire par KO d'Omar Bongo qui, ayant demandé sa tête, a obtenu la dépouille du maire Gauche moderne de Mulhouse. Celui qui, dans ses voeux à la presse, appelait à signer "l'acte de décès de la FrançAfrique". Vous avez dit "rupture"?…

"L’un des premiers freins au développement, c’est la mauvaise gouvernance."

L'affaire avait fait grand bruit du côté de Libreville. A peine revenu de vacances, dans la litanie monotone des vœux, Jean-Marie Bockel avait lâché un pavé dans le marigot. Bien que réécrit par les conseillers de l'Elysée, son discours entendait marquer une certaine rupture…

"L’un des premiers freins au développement, c’est la mauvaise gouvernance, le gaspillage des fonds publics, l’incurie de structures administratives défaillantes, la prédation de certains dirigeants.

"Quand le baril est à 100 dollars et que d’importants pays producteurs de pétrole ne parviennent pas à se développer, la gouvernance est en question.

"Quand les indicateurs sociaux de ces pays stagnent ou régressent, tandis qu’une minorité mène un train de vie luxueux, la gouvernance est en question.

"Que deviennent ces revenus pétroliers? Pourquoi la population n’en bénéficie-t-elle pas? Est-il légitime que notre aide au développement soit attribuée à des pays qui gaspillent leurs propres ressources?"

Devant les journalistes, Jean-Marie Bockel avançait un message très clair: fini les liens occultes des coulisses franco-africaines, vive la transparence! Le secrétaire d'Etat à la Coopération appelait même à renforcer les mécanismes d'évaluation des programmes d'aide, en les conditionnant à la "bonne gouvernance". Une idée pas vraiment neuve (voir le discours mitterrandien de la Baule en… 1990), mais pas forcément inutile.

Dans l'après-midi de ce mardi 15 janvier 2208, le secrétaire d'Etat fait un addendum public à son discours où -détail important- il n'a pas lâché un seul nom. Dans un entretien au Monde, Jean-Marie Bockel cite un nom, un seul, celui du "président du Gabon". Badaboum! Au Palais du bord de mer, le sang du "sage" Omar Ondimba Bongo ne fait qu'un tour. A tel point qu'un communiqué officiel du conseil des ministres rappelle, le 17 janvier 2008 à la France les règles de bienséance:

"De tels propos ne peuvent être mus que par l'ignorance des réalités de la coopération franco-africaine. Aussi, le gouvernement gabonais marque-t-il sa surprise face au constat suivant: à savoir que, depuis l'arrivée à la tête de la France du président Nicolas Sarkozy, soient véhiculés a un tel niveau de responsabilité des clichés méprisants faisant des Etats africains de vulgaires mendiants sollicitant sans fin l'aumône de la France. Le Gabon s'étonne de cette attitude d'autant plus inacceptable quand on sait les avantages que tirent la France et les autres Etats occidentaux de leurs rapports économiques avec notre pays depuis toujours, avantages mutuels par ailleurs."

En coulisse, le syndicat des chefs d'Etat africains s'organise. Bongo, Sassou (président du Congo) et Biya (président du Cameroun) prennent leur téléphone pour réclamer à Nicolas Sarkozy la tête de l'impétrant. Les jeux sont faits.

"Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler le dialogue avec les Africains"

Deux mois plus tard, la sanction tombe, alors même que le flamboyant Jean-Marie Bockel s'est ravisé. D'ailleurs, le secrétaire d'Etat à la Coopération faisait preuve d'une grande modération dans sa volonté de "rupture", misant sur la volonté du président de la République:

"Pour faire évoluer les choses, on peut provoquer le conflit. Ma méthode est différente, forte et pédagogique, non idéologique. Il s'agit de conditionner notre aide à une bonne gouvernance, faire comprendre à l'opinion et aux dirigeants que ce serait plus efficace.

"Le moment est venu d'une piqûre de rappel pour aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler notre manière de dialoguer avec les Africains. Le Président sera en Afrique à la fin de février: c'est le bon moment."

Présomptueux… En Afrique du Sud, devant le Parlement réuni au Cap, Nicolas Sarkozy a bien proposé une révision des accords militaires. Mais de vraie rupture, point. Et surtout, il n'a pas précisé sa méthode.

Jean-Marie Bockel a-t-il été victime d'un reportage de France 2 ?

Un reportage diffusé sur France 2 début mars n'a sans doute pas aidé à reconduire le patron de la Coopération. Reprenant les informations mises au jour par les policiers l'été dernier, la chaîne publique montre l'étendue du patrimoine immobilier du président Bongo: 33 appartements ou maisons, un hôtel particulier de 18 millions d'euros…

Re-colère d'Omar Bongo qui, en guise de représailles, expulse deux ressortissants français. Evoquant une véritable "cabale" et un "complot contre le Gabon et son président", le porte-parole du gouvernement, René Ndemezo’ Obiang, fustige la diffusion du reportage dans un communiqué:

"En autorisant la diffusion par les chaînes publiques de reportages divulguant l'adresse privée du président de la République gabonaise en France, mettant ainsi en danger son intégrité physique ainsi que celle de sa famille, les autorités françaises ont manqué à leurs obligations de protection d'un chef d’Etat en exercice."

Le ton menaçant et inhabituellement peu diplomatique laisse augurer des conversations houleuses échangées entre les deux palais. Deux semaines plus tard, Jean-Marie Bockel fait ses valises pour les Anciens combattants, où il pourra méditer sa propre réponse faite au Monde, qui l'interrogeait sur le précédent de Jean-Pierre Cot, écarté en 1982 de la Coopération par François Mitterrand pour cause de réformisme trop enthousiaste:

"C'est un vieil ami. Il s'est vite isolé et n'a pas forcément fait la bonne analyse. Moi, je suis avant tout un pragmatique. Je sais gérer les gens, les budgets, les contradictions.  Je sais qu'on ne décalquera pas du jour au lendemain notre morale en Afrique. Je sais aussi que l'Afrique est le continent de demain, et qu'il en va de l'intérêt de la France de mettre en œuvre cette rupture. La jeunesse africaine l'attend."

Elle attendra encore un peu, la jeunesse Africaine.........

Patrick Eric Mampouya

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Commentaires
S
C´est depuis longtemps, trop longtemps que les africains sont mis sur la tête. Et pendant qu´ils devaient servir à leur destruction en oeuvrant à l´abondance et la suprématie de l´hégémonie occidentale, leur culture, leur avenir était complètement soumis aux bons vouloir d´une domination qui les vidait de toutes leurs précieuses substances sociales et économiques. Les africains quittant leur continent faute <br /> d´emploi n´étaient-ils pas tenus d´acclamer, de respecter ceux qui les appauvrissaient sans vergogne ? Et á propos, des Etats ou des élites du pouvoir qui laissaient faire ou toléraient exanguination sans y pallier; comment pouvait-on les nommer sinon qu´ils étaient irresponsables et incapables ? Les élites africaines qui s´opposèrent au néocolonialisme occidental ne furent-ils pas assassinés illico ? Ceux d´aujourd´hui, pour survivre ne sont-ils pas tenus d´encenser la corruption, de trahir les leurs et de les abandonner au pillage et à l´exploitation animale et criminelle de multinationales aux tentacules géantes et insatiables ? Et par le passé, les esclavagistes ne vinrent-ils pas, au nom d´une morale et d´une éthique tordue, faire des siennes en Afrique et s´emparer de ses enfants pour plus tard chanter les vers volontaires et élogieux de la démocratie et de la liberté ? Nous nous trouvons bien dans une inversion amorale et inhumaine. En plein delirium inversé de démocratie et de liberté, peut-on dire. Et c´est bien Bockel qui a raison. Pleinement raison. Seulement, ne voit-on pas les intellectuels africains inversés douter de l´opportunité de l´abattement de ce monstre francafricain ? Mais oui. Et c´est symptomatique pour la perte d´orientation et la perversion que l´inversion rationnelle a engendré dans l´intelligence politique africaine. À force de vivre sur la tête, de réfléchir avec son postérieur plutôt qu´avec ses méninges, à force de placer les intérêts de ses ennemis avant les siens, on en vient à perdre le sens réel de ses propres obligations. Dieu merci lentement certains africains le comprennent. Pour Bockel, ce n´est pas encore trop tard. Ce n´est que partie remise : ce ballon de Sarkozy est brillant. Il a pris température, la guerre vient à peine de commencer. Et tous ceux qui croient que le dernier mot est dit se trompent, car la France va rapidement être pressée de renverser ses propres mensonges et remettre les choses en place. Dans l´intérêt prochain et imminent de l´avenir de son économie et de la confiance placée en elle par l´Union Européenne. Car ne l´oublions pas, même si celle-ci s´élargissait à l´Est européen, sa dépendance envers l´Afrique est énorme et risque, si ce continent ne se réveille pas rapidement, de lui porter préjudice avec des troubles sociaux indésirables, une immigration clandestine forcée de mendiants et d´ignorants frustrés et inassouvis, des problèmes sociaux et économiques insolubles. <br /> Certains africains voient venir ce train nouveau, d´autres pas; c´est évident. A force de ne pas avoir appris à réfléchir ou à défendre et aligner ses intérêts dans une stratégie réalisante de longs siècles durant, beaucoup d´africains cafouillent sans même se rendre compte qu´ils sont dépassés et illogiques. Qu´à cela ne tienne, aujourd´hui c´est l´heure d´une nouvelle classe d´intellectuels africains qui ont compris et cultivé les conditions exigées par ce changement logique et dialectique prochain. Hélas, ils ne sont pas nombreux. Et cependant, ils sont là et on entend déjà leurs voix. Bienvenus à vous, guerrier méconnus et méprisés des ténèbres de la négation de la négation ; l´histoire est à nos portes ! <br /> Et je conseille tous les charlatans de la connaissance, tous ceux qui se prétendent intellectuels sans l´être ou comprendre ce que c´est qu´un intellectuel et quels sont ses devoirs envers les siens; que tous ces fanfarons et clowns du verbe vide, du suivisme idiot et abruti de se mettre rapidement à jour. Nus aurons certes besoin de tous, mais une chose est tout aussi claire: nous n´avons que faire d´idiots et de parvenus qui ne savent pas ce qu´ils sont et où le vent de la liberté souffle. Parce que pour gagner du temps et aller rapidement de l´avant, nous devons nous séparer de tout ballast dérangeant ou dévoyant. Et les premiers seront les aliénés féroces qui assistèrent sans mot dire ou participèrent gaiement à l´appauvrissement et à avilissement des leurs. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
L´Afrique peut bien influencer la politique française ! La preuve: Bockel est renvoyé aux anciens combattants afin que dans leur histoire sinueuse et ténébreuse, il se guérisse de sa témérité. En cette place, nous lui envoyons tous nos voeux de meilleure convalescence. Espérons que comme nous il est enfin arrivé à comprendre la fausseté des méandres de la politique francafricaine. En ce qui me concerne personnellement, je le sais depuis toujours que la plupart des africains qui vivent à Paris, dans tout l´occident, sont plus faux que sincères. Il s´agissait pour eux de passer à la France ou aux occidentaux une mauvaise conscience issue de leur passé roturier afin qu´ils soient mieux traités en France ou en dégustent les avantages sociaux, plutôt que de vouloir réellement oeuvrer au changement des rapports inégaux entre la France notamment et l´Afrique afin que celle-ci prospère plus rapidement. Mais à qui la faute, si aujourd´hui l´africain, en France comme en Afrique est plus traître que jamais ? La France n´a-t-elle pas, avec la francafrique, largement contribué à cette détérioration morale et éthique des valeurs sociales et culturelles ? Alors ? Qui sème le vent, récolte la tempête. Aujourd´hui que la France, et cela dans son intérêt futur proche, veut se débarrasser de son propre monstre d´exploitation asociale, les africains, comme les judas de la Bible, tout en criant au haro et à la mort de l´exploitation et de la domination française, s´accrochent comme des forcenés...à la soutane douteuse du Curé ! Et font politique en renvoyant le bon Bockel au ministère des comptes et décomptes du passé. La République irréprochable avait parlé, et peut-être Bockel va-t-il s´occuper personnellement du "Le Terrible": le nouveau sous-marin français. A la défense, mon grand; là on parle peu, on agit plutôt. Quitte à assiéger gratuitement, et pour le moins inutilement l´Afrique au Tchad. Vive la ligne Maginot. Mais, messieurs, l´ennemi, au 21ième siècle est d´ordre économique et social !<br /> Et maintenant, comment, oncle Sarkozy, allons-nous abattre la francafrique, que diable ? Décapiter les capos africains sanglants et engraissés qui gardaient l´africain en geôle étroite et sombre ? Ou y aurait-il un autre chemin qui permettrait de protéger les vrais amis traîtres aux leurs ? Comme avec la liberté française, par exemple, ou les droits de l´homme qu´on déclara au monde pendant qu´on faisait esclavage, violait et pillait le monde entier ? C´est le quid pro quo actuel : tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir. Beaucoup trop de gens, et pas seulement le président Bush parlent de liberté et de paix, mais bombardent le monde entier avec leurs armes. Et pourtant, sans changer de contenus de valeurs, sans arrêter de fausser la vérité ou de la pervertir; comment arriverons-nous diable à nous garder de la fausseté, de la corruption et du mensonge en politique ? Oui, comment allons-nous troquer nos valeurs déchues ou faisandées contre des contenus sincères et propres ? Tout le monde connaît l´histoire de cet inconscient qui avait l´habitude de crier au feu, au feu pour s´amuser et se moquer de son monde. Un jour lorsque sa grange prit effectivement feu...personne ne le prit au sérieux. Il périt dans les flammes de sa propre idiotie...la Chine, elle, n´a pas soutenu ou inventé la francafrique. Comprenez-vous la différence ? Non ? Eh bien...Que Dieu vous garde ! Pauvre Bockel. J´avais fini par l´aimer,celui-là...parce que lui au moins avait eu le courage de vouloir assumer les prérogatives éminentes de l´avenir. Je lui remercie de son courage. L´avenir, monsieur Bockel, et quoi qu´on en dise aujourd´hui, passe par l´abattement de la francafrique. Absolument. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
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