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16 juin 2008

C´est Karel De Gucht qui a raison…

En Commentaire aux déclarations du Ministre des affaires étrangères belge sur la situation économique au Congo voir notamment l´article du Soir belge du 25 mai 2008: « De Gucht persiste et signe »

Manque d´organisation, inefficacité, corruption

Ces déclarations critiques sur l´Etat et la gestion de la RDCongo ont soulevé en Belgique des réactions des plus diverses ; je me demande en fait pourquoi. Si la Belgique octroie une aide annuelle de 200 millions € au Congo, elle a le droit de savoir si cet argent est employé dans l´intérêt du développement congolais, et pas pour engraisser quelques potentats incapables et sans imagination. Or, comme on le sait, cette aide revient en Belgique aussitôt donnée par des canaux bien connus de la corruption.

S´étonner que rien ne marche et n´évolue dans le bon sens fructueux au Congo, c´est en fait faire un procès autant sur l´usage de cette aide que sur la capacité du gouvernement congolais actuel à la gérer efficacement dans un intérêt utile pour le développement du pays. On peut dire ce qu´on veut, et même être plus généreux que le Pape, il saute aux yeux qu´une classe congolaise parasite s´est encroûtée autour de l´aide que prodigue la Belgique à tous les congolais. Je dis sciemment tous parce que certains croient ou sont persuadés que cette aide leur est faite personnellement ! Et peut-être serait-il temps de conditionner cette aide à des résultats économiques concrets : création d´emploi, restauration et entretien d´écoles professionnelles, d´universités techniques, actualisation et perfectionnement de l´agriculture et de l´élevage…etc.

Ce serait, en tout cas une bonne chose. On verrait alors que l´aide remplit ses buts ou pas. Aider quelqu´un avec l´argent de contribuables et le voir dilapider ou dévoyer cette aide à d´autres buts que ceux pour lesquels il a été intentionné, c´est participer, d´une façon ou d´une autre à une escroquerie dont le contribuable belge serait la victime. Et c´est une des grande critique que nous faisons au système de l´aide qui sert ainsi à entretenir la paresse et la corruption. Et soit dit en passant cette aide n´atteint ainsi pas ceux qui devraient en jouir des bienfaits : le petit peuple. En Afrique ce cercle vicieux s´est installé et crée un préjudice grandissant à l´honnêteté et à l´initiative collective et individuelle de faire le développement au lieu d´attendre qu´on nous l´offre sur plateau d´argent à coup d´aide.

Et nous pourrons discuter longtemps là-dessus, ce n´est ni un problème linguistique belge, ni un quelconque désir de blesser la vanité de la classe politique congolaise qui s en est, comme on a pu le voir avec la fermeture du consulat d´Anvers, trouvée faussement choquée. Quand on accepte l´aide de quelqu´un, la moindre des choses est qu´on accepte aussi ses critiques. Et celles-ci sont largement fondées. Sinon, on peut toujours protéger sa fierté en refusant cette aide, n´est-ce pas ?

Les africains, en général, veulent progresser et changer leur continent au mieux, afin de donner à leurs enfants un avenir meilleur et digne de leurs attentes et de leurs rêves…n´eut été cette nouvelle classe politique bornée et incapable qui, du Nord au Sud de l´Afrique noire brille par son incapacité à créer l´emploi, à organiser et rationaliser les sociétés africaines attardées afin que celles-ci remplissent efficacement leurs devoirs envers leurs citoyens. Et on se demande bien où ce genre de dilettantisme aveuglant et illuminé va conduire, et combien de temps encore les peuples africains doivent le supporter ! Le monde, lui, change au jour le jour ; ce qui n´a pas été fait hier ne tombera pas du ciel, bien au contraire, ce sera l´handicap majeur de demain. L´Afrique est le continent le plus attardé de la terre...

L´erreur qu´on fait croire aux africains actuellement, c´est que l´occident fera tout pour eux ou inventera l´avenir pour eux ; il est grand temps de dire aux africains que tout cela est faux et qu´ils doivent mettre la main à la pâte, créer et produire les conditions et les moyens avec lesquels ils estiment célébrer l´entretien de leur propre existence. L´aide n´est qu´un signe d´encouragement qui doit récompenser ceux qui travaillent, créent et produisent, pas les fainéants, les incapables notoires et les parasites illuminés. Ou sinon les choses n´iront pas de l´avant, et les congolais continueront à envahir la Belgique en quittant leur pays. Est-ce vraiment le but recherché par l´aide ? Je ne le pense pas. Cessons donc d´entretenir la paresse et la fausseté. C´est mesquin, vil et méprisant pour tous ceux qui sont réellement nécessiteux, des femmes et des enfants auxquels le relèvement économique et social de ce pays permettra enfin de ne pas mourir de faim, de maladie, et de réaliser librement une destinée humaine et respectable.

Pour ma part, je dis Bravo Monsieur le ministre Karel de Gucht. Il était temps que quelqu´un se rende compte que l´aide doit servir au développement, pas à entretenir le désordre, la gabegie financière et la corruption. Ces temps-là sont dépassés. Sinon le contribuable qui octroie ces aides se rend complice d´une criminelle escroquerie sociale qui appauvrit son porte monnaie tout en encourageant un désastre qui demain frappera à ses portes en faisant l´aumône. A ce jeu-là ne gagne que les salauds et les incapables, tandis que les innocents et les gens de bonne foi en pâtissent. Est-ce juste ou moral ? Nous avons beau vivre dans un monde cannibale...ceux qui font l´avenir et garantissent nos valeurs et notre avenir sont ceux qui se donnent la peine de créer, de changer les choses au mieux, pas les incapables et les sans idéal. 

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
C´est vrai, si la situation se détériore de jour en jour, on se demande bien où va cette aide et à qui profite-t-elle ? Mais quand on voit que le petit fonctionnaire congolais gagne 15 $ (quinze dollars us SVP !) par mois et que les honorables députés congolais se sont prescrit une augmentation d´honoraires de 300 % de 1.500 $ (mille cinq cents) à 4.500 $ cette année ; on se demande bien s´il n´y a pas esclavage du petit peuple en RDCongo avec le consentement du gouvernement belge et l´aval involontaire du contribuable belge ! Est-ce possible ! On se croirait bien dans un cauchemar social de la pire espèce voyant des abrutis noirs assassiner devant les yeux du monde entier leurs propres frères et sœurs. Et l´humour gras voulait qu´ils votent un salaire minimum pour enfumer les gens… ! Il y a de ces grossières absurdités au Congo ! Des gens qui gagnaient 300 fois le salaire du fonctionnaire moyen et qui n´étaient rien d´autre que des incapables ! Le chef de l´Etat s´offrait un salaire de 240.000 $ par an qui avoisinait celui d´un chancelier allemand pendant que le passeport de ses citoyens revenait à 280 €. Si ce n´est pas de l´escroquerie organisée ; qu´est-ce donc ?<br /> Monsieur le ministre De Gucht avait raison, devant de tels abus, d´être ouvertement scandalisé, d´autant que ces gens qui apparemment engloutissait l´aide que la Belgique faisait au Congo délaissait leurs devoirs et entraînaient, avec leur incompétence notoire, le pays dans la pauvreté la plus rance. Dieu du ciel, qu´est-ce ce Louis Michel doit bien nous haïr pour nous avoir enchaîné à une telle désastreuse et aventurière politique pour parias ! Faut-il que cela continue ainsi ; le peuple belge sait-il ce qu´on fait de ses deniers ou quel genre de politique on entretient au Congo en son nom ? Au secours, Mr. Obama, on nous assassine nous et nos enfants ! Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Et dire cela, c´est se poser la question : comment lutter contre les effets négatifs de la disparités de développement qui prévaut entre l´Afrique et l´occident ? Parce que pendant que les africains lésinent à employer leurs propres cadres intellectuels et leurs porteurs de connaissances, ceux-ci sont attirés et alléchés par les conditions de vie que leur offre l´occident. Quitte à accepter, pour les médecins, par exemple, les ingénieurs, chimistes et biologistes une moindre qualification avec laquelle ils gagnaient toujours mille fois mieux que leurs confrères restés en Afrique ! Et jouissaient d´un encadrement social et structurel d´excellente qualité. Si ce n´est pas une raison valable pour sauver sa famille et soi-même de la morosité chronique du manque africain ! On les retrouvait aujourd´hui partout : au canada, aux Etats-Unis, en France, en Allemagne…Renverser la vapeur, arrêter cette sanglante érosion et donner à ces cadres des raisons palpables et réelles de rester chez eux ; c´est faire autre chose que leur priver d´emploi, entretenir la corruption et le désordre organisationnel social. <br /> Et à mon avis tous ceux qui s´égosillent ou se précipitent en Afrique au pouvoir sans bien savoir ce qu´ils doivent faire devraient résoudre ce problème au plus vite. Car entretenir le marasme qui prive la société de moyens permettant d´employer ses propres enfants, c´est visiblement cracher sur son propre avenir. Et demander aux cadres d´être des martyrs sociaux ne tient pas non plus si les parvenus et incapables du arrivistes du pouvoir s´adjugent effrontément et sans le moindre économisme responsable les précieux moyens économiques et financiers de l´Etat ou les dilapident pour des vétilles. <br /> Ce problème, on a tendance à le sous estimer, il est pourtant de taille et représente le nerf d´Achille du développement africain. Et tant que cette situation de mépris de la créativité intellectuelle africaine, ou celle du manque de création d´emplois générateurs de travail et de moyens et instruments de production…tout ne sera en Afrique que bla bla et bas confucianisme sans lendemain. Et si quelques illuminés croient qu´on peut acheter le progrès, le comble est à son apogée. Parce que c´est de la pure idiotie de tous les temps. Le progrès, comme la liberté et la réalisation sensible, se conçoivent et se réalise en fonction de la fierté et de l´idéal qu´on a de sa propre existence, et du contexte sociohistorique et écologique dans lequel on veut vivre. Rien, comme nous ne le savons que trop bien, ne tombe du ciel ou n´est gratuit ; sinon on risque de s´accommoder de mets de seconde main dont la fraîcheur et l´exactitude à réaliser ou entretenir le meilleur de nos rêves et ceux de nos femmes et de nos enfants seraient discutables, si pas incapables. Et ne pas être capable de défendre et d´entretenir ses propres rêves…c´est le pire des sévices existentiel. Aucun être humain de bonne foi ne l´accepte volontairement, et celui qui l´impose aux autres ou à qui que ce soit est le plus grand criminel de la valeur humaine. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Sans cela, sans générer cet africain désireux de modernité et d´indépendance réelle productrice de ses propres moyens et instruments de réalisation, toute aide qu´on concèdera à ce pays s´engloutira dans la corruption et l´abus. Une caractéristique classique du sous développement : le mauvais emploi des moyens et des possibilités. Au fait c´est depuis longtemps que la mentalité africaine s´est muée dans un parasitisme attentif qui vivait de l´aumône et de la mendicité plus qu´elle ne se donnait la peine à créer et innover pour se sortir soi-même du manque. Le gouvernement Kabila entretient ce paradoxe avec une irresponsabilité criante. <br /> Nous sommes tous d´accord qu´il faut un effort intellectuel ardu pour instaurer un courant de progrès, parce que celui-ci doit répondre notamment aux questions techniques et énergétiques de notre temps. Ces questions, cependant, sont entrevus et discutés par bien nombre d´intellectuels africains. Or, si on ne les entend pas ou on ne leur donne ni audience ni emploi leur permettant d´exercer leurs influence bienfaisante sur la société autant qu´ils seraient alors en mesure de mettre leur créativité au service de leur pays ; comment donc pense-t-on que diable aller au progrès ? Sans technique, sans créativité et sans innovation ? Ou s´agissait-il de se gaver d´importation pour croire qu´ainsi on arriverait cahin caha à quelques résultats ? Depuis le temps qu´on jouait-on à ce petit jeu suicidaire ; où sont donc les résultats ? Zéro sur toute la ligne. Il est donc grand temps de changer de concept et revenir à une logique existentielle développant par soi-même les plus importants moyens de réalisation. Je sais, ce n´est pas l´avis de parasites et d´écornifleurs que l´attentisme et la passivité a engendré ; et cependant, c´est la seule vraie issue ouvrant sur un avenir libre et indépendant. <br /> Maintenant une petite remarque. Aucun pays ne se développe avec l´aide. L´Allemagne octroie 350 millions € à la Chine qui vient de reléguer cette même Allemagne à la quatrième place du PIB mondial ; mais cela n´empêche pas l´Allemagne de critiquer la Chine. Mais il faut aussi dire que l´emploi que fait la Chine de son aide est beaucoup plus efficace que celui qu´en font les africains en général. Autre chose : l´Allemagne va construire 6 écoles en Chine dans la région sinistrée par le tremblement de terre et les inondations qui ont suivi. Les occidentaux, par contre ne construisent pas d´écoles en Afrique ! C´est un signe qui ne trompe pas. Même si, pour le cas de la Chine, tous veulent se préserver l´entrée sur cet immense marché. En Afrique, cependant, ils ont besoin de nos matières premières. Il n´y a que les africains pour ne pas savoir jouer leurs atouts correctement. Et ce n´est pas l´aide qui va y changer grand-chose. Il s´agit plutôt d´un flagrant défaut de la part des pays africains à savoir nouer ses avantages et ses atouts dans une stratégie conduisant à réaliser ses buts. <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
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