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14 juin 2008

L´affaire Jean Pierre Bemba

Mis sous mandat d´arrêt depuis le 26 mai 2008 par le procureur de la CPI (Cour Pénale Internationale répondant aux accusations lui faites par la FIDH (Fédération internationale des Droits de l´Homme), le sénateur et homme d´affaires congolais serait détenu à Bruxelles en attendant d´être transféré aux Pays Bas où il risque un emprisonnement à vie...si les faits retenus contre lui sont vrais.

And Justice for all…

Cette fois nous ne nous cacherons pas comme beaucoup sous la fameuse présomption d´innocence de l´inculpé, car c´est depuis longtemps que les bruits des exactions commises par les milices de Jean Pierre Bemba étaient connues. Et après maintes vérifications, nous estimons que les accusations de crimes, de viols et de violences en tous genres portées contre l´inculpé sont non seulement plausibles, elles sont fondées. Car d´une façon ou d´une autre, ses milices ont bien perpétré ces crimes. Dans quelle mesure lui-même est impliqué, s´il a donné des ordres ou fermé les yeux devant les méfaits de sa soldatesque, cela reste le rôle à éclairer par la Haute Cour internationale. Et que justice soit faite au nom des victimes, mais aussi au nom d´un codex humanitaire international que nous respectons et acceptons tous…

Mais si Jean Pierre Bemba doit être jugé et s´il est reconnu coupable condamné comme il se doit, nous exigeons aussi que des criminels occidentaux tel par exemple Henry Kissinger soient soumis, comme il se doit dans une justice impartiale et commune, à la CPI. Or, les Etats-Unis ne reconnaissent pas cette juridiction. Avec un statut diplomatique Henry Kissinger se promenait donc de par le monde sans être pour le moins inquiété pour le massacre d´un million de vietnamiens dans un bombardement de surface après la signature du cessez le feu convenu lors de la fin des hostilités de la guerre du Vietnam. Par ailleurs, il doit aussi être entendu dans les massacres de la Junte argentine…etc.

Quid des deux managers français qui empoisonnèrent volontairement la ville d´Abidjan en y déversant des déchets chimiques hautement toxiques ? On en parle plus. Ont-ils eux aussi été condamnés par la CPI ? Ou ces faux serviteurs français de l´aide humanitaire de l´Arche de Noé qui allèrent au Tchad enlever 103 enfants tchadiens sous prétexte que c´étaient des orphelins soudanais. La France intervint et les rapatria chez eux, pendant que le Tchad mis sous pression d´aide militaire les graciait ! Exactement des faits qui plaçaient la justice de cette haute Cour sous un angle sélectif : elle ne semblait s´appliquer qu´aux africains noirs, aux Est-européens, en tout cas pas aux criminels de l´Apartheid, par exemple, qui sévirent cependant des décennies entières impunément.

Et lentement on avait l´impression que cette belle Cour était devenue comme l´ONU : un cénacle où on prétendait défendre la paix, le droit international, les libertés et les droits légitimes du monde entier, mais où cependant les forts et puissants imposaient leurs exigences et faisaient ce qu´ils voulaient. A la longue, et si cela se perpétuait, cette Cour aura beau juger les africains, les serbes et autres à la pelle ; elle restera cependant un cas boiteux de partialité. Et comme telle, elle aura assisté au meurtre ou aux exactions des australiens blancs envers les aborigènes, ou au mal traitement des indiens du Canada, à l´érection de Guantanamo ou au canardage de palestiniens sans dire Droit. Jusqu´à ce que ce que les délinquants, pour brouiller les pistes et s´acquitter eux-mêmes, s´excusent publiquement en masse. A part cela les crimes contre l´humanité seraient inextinguibles…

Il serait temps, au nom d´une véritable justice, que tous ceux qui se rendent coupables de crimes contre l´humanité y répondent, quel que soit leur pays d´origine. Car les droits humains, ils sont valables pour tous. Pas seulement pour les faibles ou les moins protégés, cependant que les autres, comme au Darfour du Soudan, par exemple, perpétueraient leurs crimes impunément en violant et en affamant des peuples entiers. FIDH ? Ces droits doivent être valables pour tous, sans exception aucune ; celui qui veut s´y dérober doit se chercher un autre monde que le nôtre où il pourra impunément protéger à loisir ses criminels. Et pour les marchands d´armes et fauteurs de troubles armés en pays étrangers résidant en occident, n´est-il pas curieux qu´on ne s´en prenne pas à eux alors que la vente d´arme aux populations civiles est prohibée, du moins fortement réglementée par toutes les législations du monde ? Alors, pourquoi serait-il autorisé de vendre des armes à des rebelles ou des soldatesques civiles à l´étrangers ? Justice, mais justice entière et sans exception ni régime de faveur. C´est cela la justice à laquelle nous croyons.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
S
Ce n´est pas du pur hasard que bemba a été arrêté. Et pour ma part, s´il est reconnu coupable; qu´l´on l´emprisonne donc à vie. Nous en avons marre de ces criminels africains assassinant et affamant les leurs avant de briguer les rênes du pouvoir où ils se comportent comme des dictateurs ayant droit de vie et de mort sur les leurs. Qu´on les pende donc tous, ces bandits ! Et s´il vous plait, que personne ne lève la main pour défendre des criminels de droit commun, c´est indécent et amoral. Même les africains doivent se conformer à la loi et aux bons usages de la civilisation humaine. Shaka Bantou, j´ai dit !
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