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13 juin 2008

Le Canada a rejoint la vallée douteuse des excuses après coup.

On se croirait dans un scénario copié sur une mise en scène australienne : en plein parlement canadien le mercredi 11 juin, le premier ministre Stephen Harper, avouait : "Nous reconnaissons que cette politique d'assimilation était erronée, qu'elle a fait beaucoup de mal et n'a pas de place dans notre pays".

Les belles excuses de l´après coup…

La version officielle dit qu´entre le début du 19ième siècle jusqu´au années 1970, 150.000 (cent cinquante mille) enfants métis et inuits, ont été coupés de leurs familles et de leur culture pour être consignés dans des pensionnats disciplinaires où nombre d'entre eux ont été soumis à de mauvais traitements ou à des abus sexuels. Environ 80.000 d'entre eux sont aujourd´hui encore en vie.

"Nous reconnaissons que cette politique était inacceptable et a causé de graves préjudices" a ajouté Stephen Harper. Que de sincérité ! On se croirait devant de sages enfants du bon Dieu ! Même si en grande tenue, les chefs indiens avaient été, pour la circonstance, invités à parader la cérémonie ; tout a-t-il été dit ? Ne se trouvait-on pas devant une bien belle escroquerie sociale de la pire espèce qui, comme en Australie, employait le subterfuge de l´excuse publique pour reléguer au passé des actes de terrorisme culturel et social du pire des mépris ?

N´était-il pas curieux que ces faits se soient passés en Australie comme au Canada à la même époque avec la même vilenie et les mêmes buts ? Tout cela, à mon avis ne veut dire qu´une chose : il y a eu consultation ou, du moins, échange de tactique visant à briser et asservir les indiens du Canada et ces mulâtres dont on avait une honte prononcée après en avoir été les géniteurs.

Et à mon avis si l´Etat canadien reconnaissait ses voies de faits sur 150.000 enfants, les chiffres devaient être plus élevés. Mais ce qui révulsait, c´est cette sournoise habitude à s´acquitter publiquement avec des excuses pour éviter que des réparations soient réclamées. Des larmes de crocodile. Et après ? Quand et comment voulait-on donc réparer les dégâts ainsi perpétrés par un pouvoir public pendant plus d´un siècle ? Faudrait-il rappeler au Canada que ce pays faisait partie de l´expédition punitive américaine en Afghanistan, pas de la commission des excuses et des réconciliations ?

A la longue, ces excuses ne réparent rien du tout. Pire, elles soulèvent un dégoût évident envers ceux qui, ainsi, veulent endormir leurs victimes en leur demandant d´accepter ces crimes sociaux dont les conséquences ne disparaîtraient jamais parce ces vilenies avaient pour but de déposséder les premiers habitants du Canada de leurs terres, de leur souveraineté et de leurs droits et libertés, autant qu´il s´agissait d´entériner la domination et la suprématie culturelle, économique et sociale de la race blanche sur leurs victimes. Et maintenant que le but encouru était accompli et irréversible, on pouvait se donner le luxe de s´excuser. Cela ne coûtait rien du tout, mais faisait bon genre et bonne conscience...

A ce petit jeu sournois consistant à piller, à violenter et à faire souffrir les autres quitte à se faire pardonner plus tard, nous en avons lentement assez. Et nous estimons que l´Etat canadien devrait indemniser les familles lésées au plus haut point. "Pecunia nervus rerum" Et qu´on cesse de perpétrer des crimes volontairement pour asseoir des faits accomplis que des excuses ne peuvent plus remettre en cause. L´occasion est toute faite pour inviter le Dr. Mailloux à s´étaler largement sur l´irréfutable criminalité de sa race, lui qui a l´habitude de juger les autres races et de les traiter d´inférieur. Et pardon, qu´on entende plus un canadien blanc parler d´humanisme et de culture humanitaire tant qu´il n´aura pas compris de quoi il parle. Ni la liberté, ni la démocratie dont se réclame par trop pompeusement, et non moins abusivement les canadiens blancs ne peuvent consentir à de telles actes inhumains. Quant à faire la démocratie ou asseoir l´Etat de droit et des libertés en le fondant sur le crime et l´escroquerie publique légitimée envers les faibles ou les minorités...

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Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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