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12 juin 2008

La fin prochaine du pétrole et ses atrocités

A la frontière France – Espagne les routiers en colère ont hérissé des barricades et retiennent ainsi 1500 camions de livrer leurs marchandises à destination. En Angleterre c´est la même chose, ainsi qu´à Manille…A plus de 135 $ le baril, le pétrole rend la vie difficile à tout le monde dans le monde entier. Tout cela serait-il le résultat de spéculations ?

La dure fin prochaine du pétrole et ses horribles douleurs.

L´envolée suffocante du prix du pétrole du prix du pétrole a réveillé la cupidité de spéculateurs attirés par le gain rapide et facile, certes, mais est-ce toute la vérité ? Pas du tout. La vérité est tout autre : la consommation mondiale du pétrole a augmenté et on s´est rendu compte que ce nectar de l´industrie…n´était pas éternel. Pire : il touchait à sa fin. Et malgré la découverte d´un gisement off shore gigantesque dans les eaux brésiliennes, il ne faut pas se faire d´illusion et se préparer rapidement à se séparer du noir liquide qui fut dans le passé le moteur de l´industrie, du commerce, de la chimie…de la mobilité individuelle.

Les Verts allemands avaient pourtant prédit, il y a 10 ans de cela, que le coût du pétrole allait atteindre un jour 5 DM, ce qui revient aujourd´hui à 2,5€. Personne ne les a pris au sérieux, on s´est plutôt contenté de les traiter de pyromanes sociaux, de dangereux rêveurs, de fauteurs de troubles…etc. Ils durent s´aligner et ravaler leurs prévisions. Aujourd´hui, cependant, ce sont eux qui ont eu raison de vouloir attirer la société sur les deux grands inconvénients du pétrole consommé par trop abusivement : la pollution d´une part, et de l´autre la fin prochaine de ce fossile liquide sur lequel l´industrie automobile avait exclusivement fondé sa technologie.

Après la deuxième guerre mondiale qui vit l´utilisation du gaz comme moyen de propulsion automobile, seuls les japonais furent les premiers à avoir compris et s´attelèrent plus tard à construire des véhicules à moteur hybride. Mais que ce fut en Allemagne, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis ; tous les industriels de ces pays industrialisés continuèrent à miser aveuglement sur leur ancien cheval noir : le pétrole. Et maintenant que sa fin est prévisible et que les détériorations écologiques de ses utilisations abusives ne pouvaient plus être banalisées…tout l´occident est sur le choc des conséquences, on souffrait déjà de la détérioration écologique qui frapperait, à son apogée, le monde entier tandis que le coût du pétrole, lui, prenait des envolées inconsolables.

Et personnellement, je préviens de nouveau les rêveurs et les incapables de prévision : le coût du baril ne va plus devenir moins cher, bien au contraire, avant la fin de l´année prochaine 2009, le baril va avoisiner 200 $. Qu´on se le dise. Il est grand temps de décrocher. C´est la fin du nectar industriel noir. Il faut s´y faire et se doter d´une nouvelle base technologique d´énergie de propulsion. Et par la même occasion, il faut aussi reconsidérer l´utilisation du gaz naturel, parce que lui aussi va prendre les mêmes envolées parce qu´il est, lui aussi, pas éternel.

Toute cette histoire, et disons-le franchement, la fin d´une époque aveuglement destructive de matières premières touche à sa fin et doit éveiller en nous tous une meilleure utilisation de précieuses ressources terrestres. Ni l´or, le diamant, le cuivre, le fer, le pétrole ou le gaz ne sont éternels. Nous devons les employer avec décence, afin que les générations futures de la race humaine puissent en profiter le plus largement que possible. Je sais, et la situation actuelle le prouve grandement, les bornés et les aveuglés par leur étroitesse d´esprit ou par leur cupidité vont s´acharner dans leur systématisme abusif. Mais après ? Quiconque aujourd´hui se refusait à descendre de scelle et se doter de technologies respectant autant l´écologie qu´elles utiliseraient des systèmes ou des ressources renouvelables, se retrouvera demain sans ressource et sans moyen d´entretenir valablement les exigences énergétiques grandissantes d´une industrie moderne.

Et il ne faut pas se laisser leurrer par le populisme des apparences conduisant les gens à monter aux barricades ou à ruminer sur le coût du litre à la station d´essence. Là n´est pas le problème. Plus personne ne peut diminuer le prix d´une ressource touchant lentement à sa fin ; c´est plutôt la faute aux industriels et aux pouvoirs publics concernés qui se sont endormis sur une source d´énergie volatile. Mais c´est le propre de notre époque : les gens confondent par intérêt ou par cécité abusive le principal d´une problématique de ses effets secondaires. Et on en vient alors à attaquer militairement des peuples, à soudoyer des gouvernements et des représentants de peuples pour entrer en possession de ressources…volatiles ! Le mieux ne serait-il pas de mettre sur pied des techniques et des systèmes technologiques alimentés par des sources d´énergies renouvelables ou infinies dans la nature ? Je le pense bien, sinon à chaque fin de ressource, on est tenu de changer de système. Or les investissements faits dans un sens technologique ne sont pas toujours utilisables dans un autre.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
M
Se mettre à jour, comme je l´ai toujours dit ne veut pas dire qu´il faut importer et consommer les produits étrangers pour paraître moderne. La grande erreur idéologique que fait l´Afrique citadine gérée par des pouvoirs médiocres, c´est exactement cela. Or, cette hérésie est le meurtre du travail et de la créativité de ceux qui s´y adonnent. Et au lieu d´être chef et sujet responsable de son propre avenir, on n´est rien d´autre qu´un vulgaire consommateur dépendant de l´étranger. Ceci vaut autant pour les biens finis que pour les moyens financiers avec lesquels la société gère et finance ses objectifs sociaux. Simple logique. Mais apparemment cette logique primaire est embuée en Afrique par la domination occidentale et son paternalisme méprisant d´une part, et de l´autre la fâcheuse tendance africaine à brûler les étapes en se dotant de moyens et d´une logique de consommation qui, tout en lui donnant les aspects voulu par le maître et enrichissant largement celui-ci, nuisait aux accumulations africaines et endiguait en Afrique l´emploi et donc le développement des sociétés. On ne devait alors ne pas être surpris si les techniciens, les ingénieurs et les universitaires hauts qualifiés (ceux en vérités qui doivent concevoir et soutenir le progrès et le bon développement de la société) ; que ces gens quittent leur continent pour l´étranger ! Et apparemment en Afrique personne ne s´en inquiète, alors que c´est le signe que rien ne marchait dans des sociétés qui avaient un besoin incroyablement grand de cadres formés ! On se demandait si les pouvoirs pervertis et incapables ne poussaient pas leurs esprits éclairés à quitter le pays afin de mieux abrutir et dérouter ceux qui ne savaient pas se défendre valablement. Quant on pense que l´occident avalisait cette fausseté parce qu´elle lui permettait de piller à loisir et de puiser allègrement dans les matières premières du continent, et que cet occident allait même jusqu´à doter ces régimes fantoches de fausses parures démocratiques…c´est à se demander ce que cet occident avait comme valeur humaine et culturelle ? Il n´existe pas de démocratie si sciemment le pouvoir élu ne respecte pas l´entretien, la défense et la promotion des intérêts de ceux qui l´ont élu !<br /> Ceci dit, les africains ne doivent pas croiser les bras et croire que leur histoire ou leur bonheur seront faits par les étrangers, et qu´il suffirait seulement de suivre, de s´assimiler, d´adopter la logique et les solutions faites par les autres. Or, la fin prochaine du pétrole, notamment, ainsi que les incessantes intempéries atmosphérique qui actuellement secouent la Chine, les Etats-Unis…etc prouvent que bien de choses doivent changer et vont changer. Et que des solutions nouvelles doivent être entrevues afin de respecter autant notre soif grandissante d´énergie que le respect que nous devons à l´équilibre écologique de notre monde. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Parce que sinon elle subira toujours les impératifs des choix et des nécessités de cette culture ; or, nous le savons depuis longtemps que ceux-ci ne sont pas dans nos intérêts, loin de là. Le plus difficile n´est pas de se séparer de l´occident mentalement ; le plus dur semble l´effort à commettre pour mettre à jour une individuelle vision et échelle de valeurs culturelles répondant autant à notre identité qu´à nos attentes. Et pourquoi cela semble-t-il difficile ? Mais parce que la société (ou la mentalité) africaine déchue par la castration occidentale a difficile à générer l´africain de demain. Pour faire revivre cet homo africanus de l´avenir il faut tenir compte non seulement des cultures africaines telles qu´elles sont, mais bien de les critiquer, les améliorer et projeter leurs meilleures valeurs dans le sein profond des sociétés. Par ailleurs, il faut arriver à guérir les africains de leurs latents complexes envers la culture occidentale, autant que de les protéger contre les abus et les faussetés culturelles que cette dernière a l´habitude de faire avaler aux naïfs ou trop confiants africains. Et la principale est que personne n´a la droit de priver un autre de droits et de libertés, s´approprier de ses biens et de son sens de l´histoire sous prétexte qu´il suffirait de le suivre, de s´assimiler ou de consommer les idées, la logique ou les biens de l´étranger pour être heureux ou civilisés sans se réaliser soi-même par l´expérience et l´exerce de la réalisation sensible individuelle. Ou de la culture et de la société d´où nous sommes issus, bien entendu. <br /> Et à mon avis tout se passe aujourd´hui comme si beaucoup trop d´africains ne savaient plus comment et pourquoi ils devaient être, devenir et rester africain ! Ce continent affichait par trop visiblement la négation de soi, la misère et la pauvreté. Or, c´est bien la preuve qu´il est grand temps de cesser d´attendre que quelqu´un d´autre fasse notre devoir à notre place ! Il faut donc cesser de rêver et s´y mettre, au lieu de s´accrocher à un train occidental qui ne conduisait pas à la réalisation de notre avenir. N´est-ce pas depuis 600 ans que cela dure ; que nous croyons au père Noël, que nous tendons la main et qu´on nous prend volontairement et non moins sournoisement le bras ? Oui, combien de temps encore allons-nous comprendre qu´on nous trompait sciemment pour pouvoir abuser de nos matières premières, de nos instruits, de nos marchés ? Shaka Bantou, j´ai dit et je vous remercie !
M
Certes les occidentaux ont déjà compris la musique, mais autre chose est d´avoir compris d´où soufflait le vent, autre chose est de réagir efficacement en changeant le fusil d´épaule. Et il semble plus facile de faire l´esclavage pendant 400 ans, de piller et de priver de droits et de liberté des peuples souverains que de sortir de ses propres erreurs industrielles criantes. Toujours est-il qu´ils ont imposé dans le monde entier le moteur à combustion de fluide fossile et ses impératifs. Et je dois avouer que tout a aussi été mis en œuvre pour étouffer bien de prometteuses alternatives tels que le procédé français fonctionnant avec l´air comprimé ou la voiture à hydrogène. Bien au contraire on a envoyé les voitures les plus polluantes en Afrique. C´est depuis trop longtemps que nous payons les factures du bien être et de l´enrichissement occidental avec notre main d´œuvre, nos matières premières, le pillage financier et monétaire de nos jeunes économies. Pour ne recevoir en retour que mépris, racisme et déconsidération. Impasse, oui, je le pense bien, parce que ceux qui prétendaient détenir la vérité scientifique et le sens de l´histoire se trouvent n´être que des êtres humains ordinaires pris aujourd´hui à un piège qui témoignait de leur manque conséquent de véritable respect de l´équilibre écologique d´une part, et de l´autre leurs choix énergétiques sont faux ou de courte vision. <br /> Cette histoire doit redonner aux chercheurs africains le droit de sortir de l´encagement intellectuel dans lequel l´occident a tenu à nous enfermer. Et à l´occasion de mon court voyage au Ghana, j´ai eu le loisir de rencontrer ces amis ; leur vision de l´Afrique est absolument révolutionnaire : des routes énergétiques et transporteurs d´information, des moteurs polyvalent, des toits collecteurs d´énergie solaire pour tous…cela m´a beaucoup plu de m´entretenir avec eux. Notre problème actuel est cette classe bornée et abrutie de dinosaures politiques gouvernant nos pays avec une gaucherie et une cécité défrayant la chronique. L´africain, cependant, ne doit pas désespérer ; nos chances existent. Il faut seulement savoir les mettre en jeu. Et surtout croire en soi, libérer notre imaginaire et voir les choses non comme les autres le veulent, mais bien comme nos intérêts et notre ambitieux contexte sociohistorique et existentiel l´exigent.Sinon nous n´arriverons pas à changer les choses sur ce continent. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
Certes, les industriels avaient le sentiment de tenir un filon intarissable et nous ont donc entraînés dans l'impasse. Mais note qu'ils ont flairé le danger depuis quelques années et ont pensé aux végétaux comme source nouvelle. Et on assite aujourd'hui à l'expropriation des paysans dans cerains pays. La famine menace donc. On n'est pas sorti de l'auberge !
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