La fin prochaine du pétrole et ses atrocités
A la frontière France – Espagne les routiers en colère ont hérissé des barricades et retiennent ainsi 1500 camions de livrer leurs marchandises à destination. En Angleterre c´est la même chose, ainsi qu´à Manille…A plus de 135 $ le baril, le pétrole rend la vie difficile à tout le monde dans le monde entier. Tout cela serait-il le résultat de spéculations ?
La dure fin prochaine du pétrole et ses horribles douleurs.
L´envolée suffocante du prix du pétrole du prix du pétrole a réveillé la cupidité de spéculateurs attirés par le gain rapide et facile, certes, mais est-ce toute la vérité ? Pas du tout. La vérité est tout autre : la consommation mondiale du pétrole a augmenté et on s´est rendu compte que ce nectar de l´industrie…n´était pas éternel. Pire : il touchait à sa fin. Et malgré la découverte d´un gisement off shore gigantesque dans les eaux brésiliennes, il ne faut pas se faire d´illusion et se préparer rapidement à se séparer du noir liquide qui fut dans le passé le moteur de l´industrie, du commerce, de la chimie…de la mobilité individuelle.
Les Verts allemands avaient pourtant prédit, il y a 10 ans de cela, que le coût du pétrole allait atteindre un jour 5 DM, ce qui revient aujourd´hui à 2,5€. Personne ne les a pris au sérieux, on s´est plutôt contenté de les traiter de pyromanes sociaux, de dangereux rêveurs, de fauteurs de troubles…etc. Ils durent s´aligner et ravaler leurs prévisions. Aujourd´hui, cependant, ce sont eux qui ont eu raison de vouloir attirer la société sur les deux grands inconvénients du pétrole consommé par trop abusivement : la pollution d´une part, et de l´autre la fin prochaine de ce fossile liquide sur lequel l´industrie automobile avait exclusivement fondé sa technologie.
Après la deuxième guerre mondiale qui vit l´utilisation du gaz comme moyen de propulsion automobile, seuls les japonais furent les premiers à avoir compris et s´attelèrent plus tard à construire des véhicules à moteur hybride. Mais que ce fut en Allemagne, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis ; tous les industriels de ces pays industrialisés continuèrent à miser aveuglement sur leur ancien cheval noir : le pétrole. Et maintenant que sa fin est prévisible et que les détériorations écologiques de ses utilisations abusives ne pouvaient plus être banalisées…tout l´occident est sur le choc des conséquences, on souffrait déjà de la détérioration écologique qui frapperait, à son apogée, le monde entier tandis que le coût du pétrole, lui, prenait des envolées inconsolables.
Et personnellement, je préviens de nouveau les rêveurs et les incapables de prévision : le coût du baril ne va plus devenir moins cher, bien au contraire, avant la fin de l´année prochaine 2009, le baril va avoisiner 200 $. Qu´on se le dise. Il est grand temps de décrocher. C´est la fin du nectar industriel noir. Il faut s´y faire et se doter d´une nouvelle base technologique d´énergie de propulsion. Et par la même occasion, il faut aussi reconsidérer l´utilisation du gaz naturel, parce que lui aussi va prendre les mêmes envolées parce qu´il est, lui aussi, pas éternel.
Toute cette histoire, et disons-le franchement, la fin d´une époque aveuglement destructive de matières premières touche à sa fin et doit éveiller en nous tous une meilleure utilisation de précieuses ressources terrestres. Ni l´or, le diamant, le cuivre, le fer, le pétrole ou le gaz ne sont éternels. Nous devons les employer avec décence, afin que les générations futures de la race humaine puissent en profiter le plus largement que possible. Je sais, et la situation actuelle le prouve grandement, les bornés et les aveuglés par leur étroitesse d´esprit ou par leur cupidité vont s´acharner dans leur systématisme abusif. Mais après ? Quiconque aujourd´hui se refusait à descendre de scelle et se doter de technologies respectant autant l´écologie qu´elles utiliseraient des systèmes ou des ressources renouvelables, se retrouvera demain sans ressource et sans moyen d´entretenir valablement les exigences énergétiques grandissantes d´une industrie moderne.
Et il ne faut pas se laisser leurrer par le populisme des apparences conduisant les gens à monter aux barricades ou à ruminer sur le coût du litre à la station d´essence. Là n´est pas le problème. Plus personne ne peut diminuer le prix d´une ressource touchant lentement à sa fin ; c´est plutôt la faute aux industriels et aux pouvoirs publics concernés qui se sont endormis sur une source d´énergie volatile. Mais c´est le propre de notre époque : les gens confondent par intérêt ou par cécité abusive le principal d´une problématique de ses effets secondaires. Et on en vient alors à attaquer militairement des peuples, à soudoyer des gouvernements et des représentants de peuples pour entrer en possession de ressources…volatiles ! Le mieux ne serait-il pas de mettre sur pied des techniques et des systèmes technologiques alimentés par des sources d´énergies renouvelables ou infinies dans la nature ? Je le pense bien, sinon à chaque fin de ressource, on est tenu de changer de système. Or les investissements faits dans un sens technologique ne sont pas toujours utilisables dans un autre.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance