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25 juin 2008

Etats-Unis. Des bébés pour lutter contre la misère sociale ?

Massachusetts, Gloucester. Dans une petite ville de 30.000 habitants gangrenée depuis trop longtemps par le chômage et le délabrement social, 17 jeunes filles écolières de 16 ans se sont fait expressément engrosser pour…lutter contre la détresse sociale provoquée par la pauvreté.

Des cris de désespoir social qui en engendraient d´autres

Curieuse complicité qui a poussé 17 jeunes écolières encore enfant entre 15 et 16 ans à se laisser engrosser pour avoir, dans le froid social de Gloucester dans le Massachusetts, « quelqu´un qui les aimes inconditionnellement et sans retenue ». Ces jeunes filles se choisirent des pères génitifs à l´aveuglette parmi leurs collègues écoliers, des amis ou camarades consentant, et même dans un des cas, un sans logis de 24 ans. gloucester

L´histoire éveilla quelques soupçons lorsque dans la petite ville le nombre de tests de grossesse augmenta tout à coup, autant que les gynécologues furent surpris de la joie soudaine que provoquait chez de jeunes filles l´annonce de grossesse. Ou au contraire la déception qu´accusaient ces jeunes personnes lorsqu´elles apprenaient qu´elles n´étaient pas enceintes.

Et depuis, la propagation de ce futur boom de bébés chez les mineures de la High School de Gloucester, une petite ville de tradition catholique vivant de la pêcherie située à quelques 50 km de Boston, les discussions vont bon train. On se demande par exemple s´il n´aurait été sage de distribuer des préservatifs aux jeunes ou encore si ces jeunes filles savaient le poids d´obligations qu´elles avaient endossées ?

Tout cela ne peut plus changer quelque chose à l´acte concerté de ces jeunes filles ; ni les critiques des adultes, ni la déception évidente du directeur de la High School : Joseph Sullivan.

Certes, la dépression économique frappait Gloucester de plein fouet depuis 20 ans, ce qui avait détruit des familles, causé et entraîné au sein de la vie journalière de la petite ville une pauvreté et une morosité sociale profonde. Mais est-ce vraiment une raison pour s´abaisser à de telles extrémités à 16 ans ? Ces filles n´avaient-elles pas elles-mêmes restreint leurs libertés en l´enchaînant à de lourdes responsabilités maternelles ? Cela choquait tout le monde, sauf les jeunes filles qui semblaient vouloir à tout prix brusquer leurs familles et la société.

Et il faut bien se demander si, lorsque la jeunesse n´a plus aucun autre moyens de crier son désespoir et sa révolte qu´en procréant des enfants dont on ne savait même pas comment ils vivraient demain ; si un tel contexte social ne ferait pas mieux de faire diligence envers l´avenir de ses enfants au lieu de faire des guerres coûteuse et inutiles de par le monde. Ou de se refuser à des réformes sociales qui créeraient de nouveaux emplois et redistribueraient plus équitablement les revenus au sein d´une Amérique de vrai rêve américain.

Demain, ces nouveaux enfants diront peut-être, dans leur premiers balbutiements dans les bras de leurs mères : ô maman ; et certains entendront peut-être : Obama…qui sait ? En tout cas il serait grand temps que ce conservatisme économique qui, tout en fermant les yeux et les oreilles devant le désespoir enragé de ses propres enfants, prétendait néanmoins garantir à tous la liberté, la démocratie et le rêve américain. Si ce n´était pas se moquer de son monde pendant que les uns s´enrichissaient scandaleusement, et que d´autres vivaient en marge éloignée de la société, de tout confort, de tout espoir légitime de changer quoi que ce soit à leur condition. Etait-ce vraiment cela, le rêve américain ? Drôle de rêve qui avait pour les uns tous les aspects de cauchemar sourd et ténébreux !

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
S
Ce système raciste et discriminant systématiquement la race noire a été entretenu avec le plus grand soin par les occidentaux par la religion, l´économisme dominant, les règles internationales partiale, et une culture qu´on faisait avaler aux uns en leur mentant qu´elle était aussi la leur alors que celle-ci appartenait et était dominée par quelques privilégiés détenteur de moyens de production et du pouvoir politique. Les africains se défendirent en réclamant leur indépendance, mais tous ceux qui avaient compris de quoi il était réellement question furent assassinés illico tels Patrice Lumumba, Thomas Sankara…et autres Steve Biko, Malcolm X, Martin Luther King. Et depuis, sciemment empêché à participer ou percer le secret de la portée du pouvoir, les africains, les afrodescendants et les afroaméricains se débattaient en périphérie de la vérité. <br /> Mais les temps ont changé. La race noire a bien compris aujourd´hui que sans orienter le pouvoir vers la réalisation de ses besoins et de ses légitimes ambitions, et de surcroît sans en posséder de l´autorité économique et financière de gestation et d´organisation, on tournait en rond enfermé à la superficialité. Pendant qu´on vous pillait et qu´on vous chosifiait à des buts d´enrichissement qui n´était pas les nôtres. Pire, aussitôt riche et puissant, ce même douteux pouvoir revenait pour écraser ceux qui avaient œuvré à s grandeur et à son éclat. <br /> La société américaine est un microcosme élucidant de cette cynique mystification. Et ce n´est pas du pur hasard que tout l´occident l´a encouragé et se réclame de son leadership. Dieu merci certains noirs l´ont compris et ne se laissent plus enfermer dans cette honteuse peau de chagrin. Il s´agit aujourd´hui de recouvrer et de s´approprier du pouvoir et des droits perdus et d les orienter vers notre propre réalisation. Mais en veillant, cette fois-ci, que chacun aie son compte et que ce ne soit pas toujours les mêmes qui sont préjudiciés ou employés comme paillassons. <br /> On nous reproche d´être incisif et catégorique ; on voudrait que nous employions un langage modéré comme à l´époque de l´esclavage…pour ce genre de fausseté mentale les temps sont révolus. Ceux qui attendent de nous que nous couchions encore ou que nous prenions des gants pour juger de ce qu´ils nous ont fait subir depuis des siècles doivent se demander, s´ils sont sincères avec eux-mêmes : « et si on me faisait la même chose, comment réagirai-je ? » Il suffit de voir la réaction militaire américaine en Afghanistan pour comprendre. <br /> Les africains doivent cesser de patauger à la surface de l´eau ; ils doivent apprendre rapidement à aller en profondeur, là où l´orientation, le contenu et la portée du pouvoir social, économique et culturel se décide. Et veiller à ce que celui-ci ne soit pas employé contre eux ou, comme par le passé, faussé et dévoyé pour exercer sur eux gratuitement une discrimination culturelle, un racisme économique et social de la plus honteuse bassesse. Shaka Bantou, J´ai dit !
M
Logiquement on s´attendait à ce que des jeunes filles de 15 à 16 ans finissent leurs études d´abord, qu´elles affermissent leur positions sociales et leurs revenus avant de <br /> s´alourdir d´obligations maternelles qui restreindraient leurs libertés. Hélas, ces filles ont choisi, dans une société où elles pressentait l´exclusion et le manque de reconnaissance, <br /> de s´offrir un nid d´affection personnel en la personne d´un enfant...! Comment cet enfant vivrait-il plus tard ? Ne vaudrait-il pas élever la voix aujourd´hui et lutter pour une meilleure orientation sociale...que de taper dans le beurre, et vraisemblablement procréer des condamnés à la misère et au chômage ? Enfin bon...le désespoir prend souvent des allures bien illogiques. <br /> Mais parlons aussi, et l´occasion s´y prête, de l´instruction aux Etats-Unis. Obama en a parle et critiqué l´élitisme des écoles, des collèges et universités privés par rapport aux institutions publiques. Les premiers étaient décents, efficaces et payant pour les nantis, tandis que les institutions publiques, elles étaient délabrées, surabondées, utilisaient des ouvrages sales et désuets que des professeurs de deuxième catégorie tentaient, sans grande conviction à enseigner à des élèves et étudiants issus de milieux pauvres. Éducation et instruction à deux catégorie distinctes qui ouvrait aussi sur une discrimination bien distincte à l´embauche. Ce rêve américain qui, dès le départ était sélectif, était-il réellement ouvert à tous ? Ce genre de contradiction qu´on faisait avaler aux gens en parlant de démocratie...! Et de rêve américain accessible à tous ! Une foutaise, oui !<br /> Et l´accusation catégorique que nous faisons à la discrimination et au racisme américain <br /> reste entier aujourd´hui, si on sait que cette Amérique courait le monde prêcher de sa démocratie et de son sens idéal de liberté. Or, à domicile, les afro américain, <br /> jusqu´aujourd´hui au 21ième siècle, étaient sciemment discriminés dans l´emploi, le salaire, l´instruction...etc. L´Amérique était le premier pays du monde dont plus d´un pour cent de sa population était incarcérée !<br /> Et tout cela semblait normal à l´establishment blanc ? Tout cela était « le rêve américain »? Tout cela relevait, pour le pays le plus riche et le plus puissant de la terre actuellement d´un sens de liberté et de démocratie modèle ? n´avait-on pas plutôt <br /> l´impression que cette société américaine était savamment organisée afin que les uns servent, comme par le passé, de cobaye ou de tremplin corvéable à loisir aux autres ?<br /> De là á parcourir le monde et à se présenter en sauveur ou idéal à suivre pour tous...il faut en avoir le toupet. Ou tout simplement être foncièrement raciste. Des siècles durant on nous avait fait avaler ces inepties pour des vérités toutes logiques et normales, or, ce genre de conception sociale n´était rien d´autre qu`absurde, insultant et inhumain. Et maintenant que nous l´avons compris et levons la voix pour accuser ces faussaires et criminels de la liberté et de la valeur humaine, ceux qui soutenaient et prônaient ces inégalités ne savent que faire pour se justifier. Je suis grandement intéressé sur la réponse que donnera Obama à cette problématique après son élection. Car il est certain, les choses doivent changer. Et ceci sans le moindre hésitation au nom de la liberté et d´un rêve américain ouvert et accessible à tous. . <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Pénible histoire que ce scénario qui se répète ces dernières années dans tout l´occident avec une flambée inquiétante. On a beau attirer l´attention des gens là-dessus, rien n´y fait ; on se croirait, dans cet occident hégémonique et plutôt prétentieux de sa longue domination sur le monde et de sa réussite industrielle indiscutable, devant un mur exagérément confiant de sa capacité à surmonter ce mal intérieur qui le ronge depuis 20 ans déjà sans qu´il ne parvienne á changer quoi que ce soit au mieux. Or, quant un système économique n´arrive plus à rendre justice à ses propres enfants, et les voue au désespoir alcoolique comme en Grande Bretagne, qu´il les enferme au chômage ou les exclus comme à la banlieue française, dont les enfants sont voués à la misère et la pauvreté comme en Allemagne…on peut toujours arguer que la pauvreté est relative ou dépêcher sur ses ondes télévisées les images de la pauvreté et de la misère des africains pour inciter ses citoyens au calme (et à quelque satisfaction de niveau de vie ; ce qui est tout à fait vrai) et cependant…Tout cela ne leur rend pas, dans un monde riche et financier comme c´est le cas dans tous les pays industrialisés, ce qu´on leur vole ou ce dont on les prive malgré eux ; la misère, comme la richesse, et les afro américains ne le savent que trop bien, se perpétue de génération en génération. C´est dire que ceux qui étaient pauvres aujourd´hui le seraient certainement demain. Et ne pas lutter aujourd´hui pour ses droits à une vie décente et dénuée de pauvreté condamne demain à un sort peu enviable. Pour l´Amérique qui est le pays le plus riche et le plus développé du monde, cette nouvelle pauvreté fait d´autant mal que, vraisemblablement ce pays a, mieux que n´importe quel pays du monde, il a les moyens d´éviter ces déséquilibres injustes et inexplicables. Car si l´Amérique ne peut pas pallier à de telles inégalités ; qui donc le peut, les pays plus pauvres par hasard ?<br /> Maintenant, ceux que ce système économique a aveuglés avec des promesses individuelles de réussite ont tendance, surtout lorsqu´ils ne sont pas assez critiques pour comprendre réellement ce qui se passe, à croire que demain tout ira mieux. On comprend cet aveugle optimisme quand les gens sont du côté des nantis ou ceux qui profitaient de par leurs naissance ou leur instruction de la situation. Mais ceux dont les parents, les enfants ou les amis étaient au chômage, vivaient de l´aide sociale ou travaillaient toute leur journée (en plusieurs fatiguant jobs) pour un salaire qui ne leur permettait pas de nouer les deux bouts ; se taire ou laisser faire ne les conduisait que tout droit aux pensions misérables, et dans un pays sans Medical Care de solidarité commune comme les Etats-Unis, cela épuisaient leurs maigres économies lorsqu´ils étaient malades. Ce tableau est-il satisfaisant pour les Etats-Unis ? Pas du tout. <br /> D´un point de vue tout à fait général nous nous donnons le droit (légitime) de critiquer tous ces pays industrialisés parce que des siècles durant ils nous ont fait avaler qu´ils étaient infaillibles et que leur système (qu´ils nous imposèrent sans le moindre égard) était le seul valable, qu´il n´y avait aucune autre alternative que de nous incliner et de suivre. Or, avec le temps nous avions fait la constatation que nous livrions, et cela depuis des siècles, notre main d´oeuvre à bas prix, nos matières premières précieuses et mêmes nos intellectuels aujourd´hui pour un moloch, un système qui aussitôt assagi ou ayant atteint son opulence, revenait nous opprimer encore plus qu´hier en nous excluant systématiquement á profiter de fruits pour lesquels nous avions été contraints de livrer jusqu´à notre dernière chemise. <br /> Aujourd´hui, sans technologie et sans accumulation, croulant dans la misère et la pauvreté, ce système avait le cynisme d´entretenir et d´armer sur notre continent africain des dictateurs corrompus et aliénés à leurs obédiences, des fauteurs de troubles sanglants afin de continuer à profiter de nos richesses minières, autant qu´ils nous obligeaient à consommer les produits de leurs industries surproductrices. <br /> Tout cela pour nous empêcher sciemment à accumuler et devenir à notre tour indépendant. <br /> Celui qui connaît bien l´histoire des relations politiques et économiques afro occidentales peut-il se taire aujourd´hui devant le pressant besoin des pays africains à s´industrialiser le plus rapidement que possible, ce qui leur permettrait de résoudre par eux-mêmes les problèmes que posent la légitime satisfaction des besoins humains mais aussi des rêves (quelque méconnus soient-ils par ceux qui ont toujours placé leurs besoins et leurs rêves au dessus de ceux des autres qu´eux-mêmes) de leurs habitants ?<br /> Ce qui sautait aux yeux, et devait éveiller chez les africains une grande méfiance, ce n´était plus les intrigues ou la basse complicité avec lesquelles on avait tenu á les chosifier l´histoire durant ; c´était surtout cette trompeuse analogie reproduisant une polarisation pyramidale qu´on avait tenu á nous imposer, laquelle projection aujourd´hui se refusait ou n´était plus capable de rendre justice à ses propres enfants ! Ne nous menait-on pas sciemment à l´échafaud en nous faisant croire que ce système était le meilleur ? Et si il délaissait ses propres enfants ; pourquoi serait-il plus généreux à notre endroit ? Et nous sommes surpris de nous rendre compte qu´en réalité, toute l´histoire de nos relations passées nous révélait, sur toute la ligne, que nous avions tout simplement été menés en bateau. Ce système, c´était celui des privilèges des cents familles. Et depuis que la mécanisation intensifiée avait relevé (ou libéré) le producteur de sa dépendance à la main d´œuvre, celle-ci était tout simplement déboutée de ses exigences et abandonnée l´inutilité. Mais comment vivrait-elle ; de quel revenu s´entretiendrait-elle ? Là est la question poignante à laquelle la société industrielle avancée devait trouver une équitable réponse. Car la Chine et l´Inde accouraient à grandes enjambées vers leur industrialisation respectives, et cela allait causer bien de mal à gagner. Et après demain, ce sera le tour des autres : mexicains, brésiliens, nigériens, africains du sud…etc. Et si aujourd´hui nous ne nous posons pas la question de savoir : quel est le système économique et social nous permettant de donner à chacun son droit et sa chance à vivre décemment, nous risquerions de nous trouver demain devant des antagonismes hérissés se combattant ouvertement à couteaux tirés. La civilisation et le haut niveau de culture humaine dont nous nous réclamons aujourd´hui nous oblige d´y penser, mieux : de nous défaire de nos illusions et de nos erreurs afin de nous permettre de mette au point un système de convivialité équitable et juste pour tous. A l´intérieur d´un Etat comme dans les rapports internationaux. Shaka Bantou, j´ai dit et je vous remercie !
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