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8 novembre 2008

Interview sur l´élection d´Obama.

Interview accordée à Jean-Marie Vianney
Réalisateur, Présentateur Afrique Plus
65 University Pvt, Suite 0038
Ottawa, Ontario
K1N 9A5
www.chuo.fm
www.afriqueplus.net

 

Afrique plus : Monsieur Musengeshi, maintenant que nous sommes tous revenus sur terre, pouvez-vous nous dire ce que ce symbole Obama signifie pour nous et pour le monde dans ces dures moments de crise économique et financière ?

Musengeshi : Cette victoire électorale est d´abord une victoire américaine : celle d´une Nation qui a montré, encore une fois au monde entier, qu´elle était bien ou à raison le leader du monde libre parce qu´elle savait, plus que toute nation du monde, vaincre ses tabous et ses complexes beaucoup plus élégamment que n´importe quel pays sur la terre. Ceci est une puissante victoire pour la liberté et la démocratie américaine. Et pour le monde entier et la race noire. Un signe que la liberté ou la démocratie ne dépendant ni de la couleur de peau, ni des origines, mais bien de l´intelligence et la grandeur avec laquelle nous sommes prêts à défendre ses plus belles valeurs.

Afrique Plus : Et vous croyez que la race noire a été honorée dans cette victoire, qu´elle peut espérer demain être mieux traitée et considérée qu´hier ? Peut-elle se remettre à rêver parce que tout est revenu en ordre ?

Musengeshi : C´est là le drame : tout ne fait que commencer. Bien au contraire cette victoire va mettre l´homme noir à l´épreuve. Si hier il était sous estimé, aujourd´hui on lui donnera sa chance, certes, mais il doit bien prouver son talent. Et pas seulement en protestant ou en se plaignant. Il doit montrer, comme Obama l´a fait durant sa longue et rude campagne, qu´il était, entre McCain et lui, simply the best, et que l´idéal qu´il poursuivait et prônait n´était rien d´autre que la plus belle version du rêve américain !

Certes jamais symbole n´a été aussi frappant et adulé que la victoire d´un Obama à la présidence américaine – et retenons ici, pour tous les noirs du monde entier qui croyaient être les mal aimés, être les éternels préjudiciés, ou même les parias de la terre, que le monde entier a fêté ce moment avec nous -  jamais un président n´a été si attendu et espéré par le monde entier. Cela avait certainement aussi à voir avec les bourdes d´un George Bush, mais pardon, l´homme est brillant, intelligent, charismatique et humble dans la victoire. Si ce n´est pas la meilleure cuvée politique de l´histoire américaine !

Afrique Plus : L´homme noir peut-il se reposer ou peut-il attendre que désormais tout ira bien, que ses droits et ses intérêts seront respectés mieux qu´hier ?

Musengeshi : C´est là le drame : le recouvrement vient à peine de commencer. L´homme noir vient de recevoir le sceptre de sa reconnaissance en tant que partie prenante de la liberté et de la démocratie humaine. Mais il doit prouver que c´était à tort qu´il avait été sciemment préjudicié et empêché à exercer ses droits et ses libertés. Il doit les recouvrir par le travail, la créativité et l´imaginaire et montrer qu´il est digne de porter le poids de sa propre destinée. Avec brio. Nous sommes, ne l´oublions pas, tous en concurrence continue face aux meilleures idées et aux meilleures solutions dans la conduite et la défense de notre réalisation sensible.

Afrique Plus : Monsieur Musengeshi, vous qui vivez en Allemagne, pouvez-vous nous dire comment ce pays a vécu ou reçu l´élection d´Obama, le premier noir président des Etats-Unis ?

Musengeshi : Ah, c´est curieux : toute l´Allemagne a dès le départ, adopté cet homme et soutenu sa campagne. Lorsqu´il vint à Berlin 200.000 supporters se déplacèrent pour le voir et l´acclamer. Un record. Aucun politicien allemand n´a jamais déplacé autant de militants. Même pas 20.000. Obama est un phénomène qui a été reconnu et adopté par le monde entier. Les français se sont plaint parce qu´il n´avait pas pris le temps de faire un speach à Paris…C´est le premier président élu par le monde entier. Et du coup tout le monde fait confiance aux américains et leur pardonne les gaucheries de Bush. C´est une bonne chose pour ce pays qui n´est pas seulement peuplé de criminels ou de menteurs.

Afrique Plus : allons-nous enfin voir résoudre le problème palestinien, par exemple, la fin de guerre d´Irak…allons-nous enfin vivre en paix et retrouver la prospérité en maîtrisant la crise économique et réduire la pauvreté dans le monde ?

Musengeshi : Je le pense bien. En tout cas, les efforts qui vont être faits seront d´une qualité plus efficace et sincère que ceux entrepris par l´administration Bush.

Afrique Plus : Bien, monsieur Musengeshi, espérons-le vivement. L´espoir fait vivre. Et Obama nous a ouvert une bien belle promesse que cet espoir est possible. Cela dépend de nous tous. Je vous remercie, monsieur Musengeshi pour cette interview. Ah, à propos, j´ai lu sur votre blog Forum Réalisance.com que vous saviez qu´Obama allait gagner les élections ; puis-je savoir si c était purement fanatique, le désespoir ou…était-ce tout simplement de la sorcellerie africaine ?

Musengeshi : Non, pas de sorcellerie, pas de désespoir non plus. Nous avons, dès le début de sa campagne analysé et suivi tout son discours politique. L´homme est brillant et doué ; peut-être le président le plus doué intellectuellement sur terre. A part Hillary qui était une femme très intelligente, McCain ne faisait pas le poids, comme on l´a vu. Et il est vrai aussi que cet homme Obama s´est présenté aux portes de l´histoire Just in time. Le monde entier a su admirer son élégance éthique et morale. C´est beaucoup. Tout le monde entier s´est retrouvé dans son discours politique. Toutes les conditions d´une grande victoire étaient réunies. Et n´oublions pas que le peuple américain, malgré les sombres taches de son histoire, est un peuple progressif. Cela a fait le reste.

Afrique Plus : Bien, je vus remercie, monsieur Musengeshi. Bien le bonjour à l´Allemagne…

Musengeshi : C´est moi qui vous remercie ainsi que tous les auditeurs d´Afrique Plus auxquels je fais tous mes compliments.

Forum Réalisance

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Commentaires
M
Naturellement, le legs dont hérite l´Amérique d´Obama de Georges Bush est absolument scandaleux. Nous en serons confirmés au plus tard quelques jours après le 20 janvier 2009. Et quelque soit le jugement que nous appliquerons à Georges Bush, cela ne changera en rien le fait que le président entrant, Obama, doit réparer tout cela et faire preuve qu´il a plus de talent que son homologue républicain qu´il relève. <br /> <br /> le grand problème de la critique que nous faisons tous - du moins ceux qui sont informés et connaissent l´inquiétant état actuel de l´économie américaine - ce n´est pas seulement d´émettre des critiques, mais bien d´ouvrir á de meilleures solutions ou vues des choses. la critique, comme le disait boileau, est aisée, l´art est ardu. Et cela est d´autant vrai qu´on a habitué les gens à un suivisme aliénant et abrutissant avec un hégémonisme absolutiste pour mieux les assujettir à la toute puissance du profit industriel; cela a empêché les esprits de voir plus loin que leur nez, de rester critique et positif en cultivant une liberté imaginaire créative permettant à leurs jugements de trouver des solutions en dehors des normes mentales et intellectuelles qui les régissaient. <br /> <br /> C´est là en effet notre drame, à mon avis. Parce qu´arrivé à la douloureuse quasi saturation industrielle et créative occidentale comme c´est le cas aujourd´hui, cette culture se rend compte (le fait-elle ?) qu´il lui manque des solutions lui permettant de juguler son impasse. A qui la faute si elle a elle-même castré ses itellectuels critiques avec un hégémonisme pédant et arrogant ? A elle-même, dirai-je. Et tout cela tout en prétendant être le chantre de la liberté et de la démocratie ! Douloureux réveil, n´est-ce pas ? L´Europe est bien surprise - et Jacques Lang l´a bien reconnu en remerciant toute l´Amérique de "ce merveilleux moment historique" que ce pays a offert au monde avec l´élection d´un afroaméricain à sa magistrature suprême - que ce continent européen était plus conservateur, plus encastré dans ses contradictions que ne l´était les Etats-Unis. Du moins, l´Amérique savait plus rapidement se défaire de ses complexes et de ses tabous que les européens qui prétendaient, à tort comme on le sait, être le berceau des droits des hommes. <br /> <br /> De tout cela, envers et contre tout, il devient clair aujourd´hui combien l´imaginaire libre et indépendant, malgré notre fondamental besoin de structures et de normes nous permettant d´orienter notre vie dans un sens quelconque avec certaines règles ou principes sociaux; que cette liberté psychique et mentale est d´une valeur incomensurable pour tout avenir se voulant libre et démocratique. On comprend alors d´autant mieux la teneur du crime psychique occasionné par tout absolutisme social, culturel, religieux, politique, économique sur quelque société que ce soient. <br /> <br /> L´esclavage, la colonisation, l´hégémonie occidentale économique actuelle sur l´Afrique, toute dépersonnalisation spirituelle due à une domination religieuse...etc, tous sont des abus et des atteintes injurieuses à la liberté et à la démocratie. On ne peut donc pas se prétendre des uns tout en entretenant les autres qui sont la négation des premiers. Parce qu´à force de mentir, de tromper la raison logique irréfragable, on en vient à détruire le plus précieux de l´esprit humain: sa capacité imaginaire à s´enrichir de chercher les meilleurs équilibres lui permettant de progresser vers une responsabilité plus pleine et mieux xercée de son existence.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
S
C´est exactement ce qui se passe après toute victoire inattendue: ceux qui n´y croyaient pas, ceux qui hésitaient, et même ceux qui étaient tout à fait contre se rallient rapidement au parti victorieux pour profiter de la victoire ou se frayer une quelconque place au soleil. Tout cela n´est pas repréhensible. Ce qui est par ailleurs faux et dangereux pour le mouvement gagnant, c´est que ces opportunistes ou alliés attardés de la victoire n´ont pas pris la peine de cultiver l´esprit profond qui a conduit à la victoire ou ses promesses. <br /> <br /> De ce fait, on a affaire à des tonneaux vides qui prétendent heberger le meilleur vin de l´année, alors qu´ils ne sont que des passagers clandestins. Le danger qu´ils soient retenus à prendre des responsabilités pour assurer l´avenir du courant victorieux ou exercer sa légitimation compromet grandement la réussite. Pare que ces gens ne se sont pas préparés ou ne savent pas ce qu´ils défendent ou représentent. Et surtout comment y arriver au mieux. Ou encore la discipline et les privations qu´il faut pour y arriver. <br /> <br /> Je plains Obama en ce moment. La situation qu´il va trouver en succédant à George Bush incapable et largement incompétent est ABSOLUMENT CATASTROPHIQUE: L´ÉCONOMIE AMÉRICAINE EST DANS UN ÉTAT DÉSASTREUX, SI PAS MISÉRABLE. DEPUIS 8 ANS CETTE ÉCONOMIE NON SEULEMENT VIT AU-DESSUS DE SES MOYENS, PIRE ELLE SE COMPLAIT SCANDALEUSEMENT DANS UN GOUFFRE D´ENDETTEMENT QUI RISQUE D´ÉCROULER SA STABILITÉ ET SON AVENIR ÉCONOMIQUE. obama se trouve donc, depuis qu´il le sait la veille de sa première interview comme président élu en attente de prise de fonction, sous un choc compréhensible. On a pu voir qu´il n´avait pas dormi. <br /> <br /> Nous avons essayé, à plusieurs reprises à l´occasion de bien de commentaires, d´attirer l´attention de nos lecteurs ou de les informer sur cet état des choses. A notre grande surprise, et parce que l´économie et les chiffres n´intéressent pas le grand public, beaucoup de gens ne nous ont pas pris au sérieux. Grave erreur, à mon sens. Parce que l´état économique de l´Amérique va jouer un rôle majeur dans la croissance et les rapports internationaux demain. Et le programme et les ambitions du président Obama vont en être particulièrement influencés. <br /> <br /> C´est même pourquoi nous invitions les gens à ne pas sous estimer les difficultés que va rencontrer Obama très prochainement. Ils sont énormes, presques surhumains. Et obam apprécierait certainement que ses fans, ceux qui ont suivi et adopté le changement qu´il préconise, que ceux-ci se rallient à lui avec des engagements positifs plutôt que d´attendre qu´onleur fasse le changement qu´ils espèrent tout en étant inactif. <br /> <br /> Réalisance élève contre George Bush une grande accusation: celle d´avoir, en 8 ans, ruiné son pays en laissant dépérir son économie et en imprégnant à la société américaine un vice de l´endettement et de la vie au crédit sans épargne aucun. Par silleurs, ses guerres et ses dépenses militaires farfelues n´ont fait qu´aggraver la santé économique de ce grand pays. La tâche, pour Obama, n´en sera que plus difficile et de longue haleine. A votre avis, si un noir avait commis ces erreurs scandaleuses, qu´aurait-on dit ? Je vous laisse le soin de juger. Mais croyez-nous, il ne s´agit nullement de racisme ou même d´une quelconque subjective revenchardise, loin de là; mais bien de compétence, et surtout, d´amour de son pays et de ceux pour qui on exerce le pouvoir et saine la promotion du bien-être. <br /> <br /> On a toujours, à tort disons-le bien, écarté les afroaméricains du pouvoir exécutif central américain, estimant qu´ils n´en étaient pas capables; nous sommes cette fois curieux du jugement que l´Amérique apportera à la gestion de George Bush qui cache jusqu´à maintenant ses chiffres par honte et par culpabilité. Cependant que tout le monde occidental les connait déjà et émet à l´égard de cet incapable dangereux un jugement silencieux mais absolument repréhensif. Et pourtant, ce même monde occidental avait profité de l´inconscience dépensière américaine par des exportations soutenues. Aujourd´hui, cependant, la raison semble revenue...ainsi que la critique. Eh oui, c´est la vie. <br /> <br /> Shaka Bantou, j ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Lorsque nous abordons les dessous de la crise, les gens se retirent dans l´attentisme ou le secret désir que ce soient les autres qui s´en occupent. Lorsque nous parlons de l´endettement américain, et même occidental en général et l´incidence (négative, il faut bien le dire) de celui-ci sur l´économie mondiale et surtout les pays pauvres; les gens ne pipent mot et semblent dire: pourvu que les choses continuent ainsi, ou en tout cas qu´on ne vienne surtout pas faire des restritions chez moi. <br /> <br /> Avec cette attitude repoussant toute critique, tout ce qu´on fait n´est rien d´autre que de se refuser volontairement au changement malgré qu´on appuie si bruillamment Obama qui prône le changement. Un autre exemple venant du tiers monde, celui-là: l´Afrique se plaint à raison d´être vilement exploitée mais sciemment oubliée lorsqu´il s´agit d´investir chez elle. Mais au lieu de faire diligence, de mettre au vert ses facteurs de connaissance, de formation professionnelle, d´éducation et d´instruction afin que les investisseurs puissent compter sur une main d´oeuvre et des cadres capables et performants. <br /> <br /> Au lieu de cela, on continue cependant à dépenser aveuglement les accumulations sociales irresponsablement pour des importations futiles et ruineuses au lieu d´investir dans l´emploi et l´avenir ! Et même si l´occident, pour tromper les apparences et exploiter encore mieux les africains, leur octryait une aide faisandée et sournoise; pourquoi diable continue-t-on à la quémander, cette aide malfaisante ? <br /> <br /> Certains intellectuels africains semblent bien n´avoir lu ni Tibor Mende, ni Bwemba Bong; sinon s´ils sont aveugles et bornés au point de ne pas voir que la pauvreté gagnait du terrain en Afrique malgré l´aide miraculeuse occidentale, ces attardés de la production et du développement arriveraient à la conclusion qu´ils se trompaient bien. Ou qu´on les avait sciemment induit en erreur. encore faut-il être franc et savoir réfléchir...<br /> <br /> Je dirai que notre monde actuels est devenu bien <br /> sournois. Et j´ai peur qu´on se réjouisse d´un Obama parce qu´on espère qu´il se battra seul contre tous les défauts et les vices dont on ne veut pas, par intérêt personnel ou par manque de flexibilité, se départir par soi-même. Et cela est bien dérangeant autant pour la liberté que la démocratie dont les gens se réclament si spontanément tout en y incluant dans ces valeurs des notions purement subjectives protégeant d´abord ses propres intérêts. <br /> <br /> Qu´à cela ne tienne; l´occident ne fait, depuis 20 ans, que cela: repousser les réformes fondamentales permettant au capitalisme de se refondre dans une meilleure robe que les haillons perlus de chômage, de rapacité insalubre, d´appauvrissement social, d´éducation défaillante que les pays riches trainaient derrière eux à l´impasse de la saturation en espérant que ces maux se résoudraient par eux-mêmes. Or, depuis 20 ans ce qui augmentait, c était un dangereux endettement accompagné d´une surenchère douloureuse des coûts de la vie. On vend de moins en moins depuis que la Chine est de la partie, mais les frais, eux augmentaient autant que la précarité de l´énergie. <br /> <br /> Il faudrait peut-être, comme le propose Obama, penser à résoudre ces problèmes au lieu de les rejetter sournoisement aux pauvres comme c´est la cas actuellement. Les pauvres, à la longue, en ont eux aussi raz le bol. on ne peut pas indéfiniment vivre aux dépends des autres, encore moins si ces derniers sont les pauvres et les préjudiciés de la société ou de l´ordre économique mondial !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
S
A propos, Katata, un lecteur m´a interpellé en prétendant que l´appellation "Etoile" était inusuelle pour un homme politique. Me rappelant que je t´avais aussi fait cette remarque, je lui ai dit ce que tu m´avais expliqué: l´étoile brille et illumine l´univers autour d´elle; elle est un point de repère et d´orientation pour tous ceux qui cherche à voir clair. D´autre part, tu as associé L´arrivée d´Obama au pouvoir avec la célèbre pensée de Senghor: "Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ?" Il ne faut sonc pas, comme c´est courant aujourd´hui dans notre monde polarisé et superficiel, confondre avec la terminologie de l´idolâtrie au théâtre ou dans le cinéma où l´étoile est l´acteur ou l´actrice idole d´une pièce. <br /> <br /> Ceci dit, j´ai été suffoqué par l´actuelle tam-tam mené par la presse américaine tendant à réparer sa trop grande condescendance envers McCain en envahissant aujourd´hui les journaux et la télévision américaine avec des reportages sur les fameux problèmes ou champs brûlants auxquels Obama doit apporter rapidement des solutions dans l´intérêt des américains. Cette manière d´influencer sournoisement l´opinion publique ne me plait pas, d´autant que cette presse avait mis trop longtemps temps à avouer au public que McCain, devant l´organisation et l´intelligence d´un Obama, que ce candidat n´était ni à la hauteur, ni adéquatement préparé à briguer le poste le plus exigeant du pouvoir mondial. je comprends que pour vendre cette campagne et tenir aussi haut que possible les cotes des médias visuels ansi que le débit des journaux, cette tactique soit légitime. On en oublie cependant d´être objectif, cela aurait certainement aidé McCain à s´orienter et changer de stratégie plutôt que de s´abaisser à des attaques ridicules et grossières sur la personne de son adversaire. Incroyable ce qu´on a entendu sur Obama: qu´´ il était terroriste, islamiste ou socialiste. Bas et disqualifiant, cette vulgarité. <br /> <br /> En fait, nous nous étions tous souhaité une camapagne où le meilleur gagne, de quelque camp qu´il soit, de quelque couleur de peau, de quelle religion ou conviction politique. avec McCain et Palin, cependant, on a eu l´impression très décevante qu´il suffisait d´être blanc, de s´appuyer sur de grossières valeurs conservatives, de taper sur l´autre et de le dénigrer à tort et faussement pour mériter la condescendance des médias friands de ce genre de duel dans la boue et les bas sentiers. Même si cela plait au bas public, tolérer cela ne veut-il pas dire qu´on rabaissait cette honorable fonction de président américain au ridicule ? Dieu merci qu´Obama ne s´est pas rabaissé au bas niveau de son adversaire. <br /> <br /> Vouloir faire l´information est une chose, pousser ses ventes au plus haut et lucratif en est une autre, on le voit bien. mais si on se rappelle de l´aide malheureuse que la presse américaine avait prêté à george Bush lors de la fausse guerre d´Irak en se taisant ou en suivant aveuglement le faux patriotisme soutenu par le gouvernement pour conduire cette guerre, on est bien en droit de se demander: est-ce que la presse américaine en général n´oublie pas trop rapidement que, malgré tout, elle doit rester objective et indépendante ? <br /> <br /> Indépendance, objectivité; de gros mots vides en affaire, me dirait-on; pour en vivre, il faut en avoir les moyens ! Et c´est vrai dans notre monde capitaliste et orienté aux gains. Et malgré tout, des valeurs telles que la liberté, la démocratie, la paix ou le respect des droits des autres doivent toujours être traités avec une toute autre échelle de valeurs que quelques valeurs sentimentales ou affectives quelconques. Parce qu´elles sont les fondements incessibles de tout rêve ambitieux d´idéal. Or l´Amérique aime à se prétendre démocratique et á imposer ses critères de par le monde. Il est donc surprenant que tout en parlant de démocratie et de liberté, la sociéte américaine a, pendant des siècles et de longues décennies, cautionné les suites excluantes et opprimantes de l´esclavage dans sa société. Une dichotomie de la plus blessante contradiction envers tout idéal de liberté et de démocratie. A moins, bien entendu que la liberté ou la démocratie ne soient que des paravent artificiels et subjectifs devant cacher un hégémonisme racial blanc de la pire systématique. <br /> <br /> Tout ceci, contrairement à ce que les gens pensent ou penseront, doit être dit. Parce que lorsque Obama parle de changement, il ne dit rien d´autre que les gens qui ont faussé ou truqué depuis toujours le rêve américain dans sa pureté et son interprétation doivent s´atteler à revoir leurs points de vue. Parce que ce rêve n´est ni partial, ni subjectivement lié à la couleur de peau, aux origines sociales, à la religion...etc. Il doit donc rester ouvert et accessible à tous les américains indistinctement. <br /> <br /> Et ce sera le défi de la société américaine dans les années qui suivent: retrouver une société aux valeurs réellemnt démocratiques quant à l´accession au bien-être, aux exigences, mais aussi à tous les avantages qu´offre la société américaine. Et on verra bientôt que ceux qui ont toujours prétendu être démocrates et défendre la liberté ou le rêve américain, que ceux-lá vont se cantonner derrières leurs privilèges et leurs acquis. Or, la crise économique et financière actuelle n´est rien d´autre qu´une crise de rapacité et d´abus d´une puissante et riche minorité de la société estimant que leurs intérêts étaient absolus et passaient, quoiqu´il advienne, au dessus de tous les autres intérêts actifs ou passifs de la societé. Ainsi par exemple le scandaleux endettement américain (privé et public)actuel, pour peu qu´il permette aux gens de vivre au dessus de leurs moyens réels avec des emprunts; cette hérésie met cependant le portefeuille des générations à venir dans un gouffre de dépendance injuste. Et ce n´est qu´un maigre aspect de cette partialité sociale.<br /> <br /> Autant dire que la presse américaine se doit aussi de critiquer objectivement toute politique qui entretient ce genre d´abus. La crise financière et économique actuelle a plusieurs facettes: culturelle, technologique, idéologique, politique. Et tant que l´opinion publique ne l´aura pas compris et continuera à exiger de son pouvoir qu´il lui permette de continuer à entretenir cette fausse orientation sociale dépensière et inconséquent à outrance, l´intégrité et l´honneur de la presse américaine (qui est la plus grande du monde) en perdra les plumes, parce qu´il est de son devoir, même si elle s´enrichit ou se complait dans cette situation déprimante pour l´avenir du pays, de se recrier et de condamner toute politique entretenant cette iniquité envers l´économie et l´avenir des Etats-Unis. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance.
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