Yes we can, les premières failles du changement ?

Avec la nouvelle amnistie signée par le président Obama sur les tortures exercées par l´administration Bush sur des innocents présumés terroristes, les premières failles de la politique d´Obama sont-elles irréversiblement ouvertes ? Les organisations de défense des droits humains vont aux barricades et estiment qu´Obama vient de légitimer l´injustice et le non droit de son prédécesseur. Et à bien y regarder, il semble plus facile de se réclamer du changement que d´en assumer les conséquences juridiques.

L´Amérique restera-t-elle un pays de double morale et de fausseté intentionnelle malgré Obama ?

Oui, si tous les geôliers qui se sont rendus coupables de torture et d´abus contre les droits humains et même la convention de Genève à Guantanamo et à Abu Grhaib s´en sortaient sans aucune poursuite judiciaire parce qu´ils avaient agi de bonne foi en exécutant les ordres du ministère de la justice ou de leurs supérieurs…hem, qu´en est-il des victimes qui ont injustement subi ces monstruosités ? Obama a annoncé que l´Etat américain allait se mettre devant les fautifs contre toute procédure en cours aux Etats-Unis comme à l´étranger.

Et là, on ne comprenait plus. Enlevait-on aux officiers et exécutants qui ont commis tous ces méfaits leur jugement individuel de conscience ? Autrement dit, si un chef donne un ordre immoral à un subalterne, celui-ci a-t-il légalement le devoir et le droit de s´y opposer en se réclamant de la loi d´une part, et de l´autre de son droit à refuser d´enfreindre l´esprit explicite cette loi ? Voulait-on faire du soldat américain un sujet aveugle d´obéissance absolue n´ayant ni conscience, ni lien de dévouement à la constitution et aux lois américaines ? Ou s´agissait-il uniquement d´excuser de simples exécutant quitte à punir ceux qui, dans leurs fonctions au ministère de la justice sous George Bush, ont faussé les dispositions légales pour faire exercer la torture en plusieurs méthodes immondes malgré que celle-ci soit interdite par les lois américaines ?

Ah, oui, et ces victimes, leur reconnaîtrait-on justice ou pas ? Apparemment il ne resterait que George Bush et Donald Rumsfeld pour écoper de cette histoire ? Les traduira-t-on en justice ou pas ? Ou toute cette histoire se soldait par un Yes We Can ni vu ni connu, pas de torturés pas de torturant, vive le changement ? Peut-on aussi facilement se débarrasser du passé ? Et même si on tenait à la "Softy" à préserver la paix et l´unité sociale; pouvait-on aussi facilement fermer les yeux sur l´affront fait aux valeurs éthiques et morales américaines ? Peut-être ne s´agissait-il en politique ni de morale, ni d´éthique ou de valeurs humaines ; de quoi s´agissait-il donc et quelles étaient les valeurs que défendait cette politique ? Bien sûr qu´il est difficile de changer du jour au lendemain l´orientation politique d´une nation, surtout si derrière celle-ci se cache souvent une mentalité précise entretenue bien longtemps. Mais alors, lorsqu´on parlait de changement, qu´entendait-on réellement par-là ?

Ah oui, ces valeurs morales américaines…existaient-elles et que valait-elles réellement ? Ou n´étaient-elles que sujet d´interprétation politique, de tremplin politique servant à gagner les élections, à s´enrichir sans mesure, même au détriment des autres ? Tout le monde connaît le douteux passé esclavagiste des Etats-Unis, personne n´a oublié l´histoire de la Baie des Cochons, celle de la guerre du Vietnam, des Contras du Nicaragua…et dernièrement l´injuste invasion de l´Irak. Au fait toute l´histoire américaine est une traînée d´intrigues et d´injustices criantes soutenues par le peuple américain et son establishment politique et industriel comme étant la liberté et la démocratie ! Or, le monde entier avait déjà compris que toute cela n´était que mensonges et interprétation absolutiste de la liberté et de la démocratie.

Et depuis qu´Obama a conquis l´Amérique et le monde entier avec une meilleure promesse de l´exercice du pouvoir ainsi que celle de la protection des valeurs humaines objectives et sans ambiguïté, nous nous attendions tous à ce que le Droit, la liberté, le respect des Droits des Gens, des Droits humains, ne soient plus ni couverts de fausseté, ni vidés de leurs valeurs réelles. Que se passerait-il de nouveau ; serions-nous de nouveau face à un opportunisme politique bon marché aboutissant à protéger les criminels et les faussaires ? Ce changement, allait-il enfin fleurir et redorer le blason du peuple américain terni par un George Bush de petite carrure politique, éthique et morale ; ou allons-nous assister à une nouvelle saison de brume politique qui, faute de faire réellement la différence et s´imposer, ne va aboutir qu´à habiller le passé d´un habit neuf sans changer réellement les choses ?

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

Forum Réalisance

Comments

[Musengeshi Kat]

Je me suis demandé: s´agissait-il toujours de protéger les fermeirs blancs ou s´agissait-il encore de faire souffrir les noirs encore plus longtemps ? A l´heure du changement, l´Amérique pouvait-elle encore se permettre d´entretenir des embargos dont on sait qu´elle n´ont eu qu´un but: imposer des intérêts occidentaux occultes et oppresseurs des africains ?

Apparemment ce qui était valable aux Etats-Unis, entendez on prend les mêmes et on fait le changement n´était pas valable en Afrique. Tout cela fait réfléchir, d´autant que la pauvreté bat son plein dans la majorité des noirs en Afrique du Sud. Ce qui fait penser que l´économie dominée par les blancs ne se faisait pas de soucis sur l´avenir et le bien-être des noirs ! Alors, quoi, changement ou pas ? Serions-nous encore entraînés dans un nouveau labyrinte de mensonges et de mystification ?

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
FR

[Shaka Bantou]

C´est en connaissance de cause qu´on apprend, avec l´expérience des temps, à se méfier des apparences. Au cimetière des bonnes intentions de l´histoire, beaucoup de croyants et de naiifs mangent les pissenlits par la racine. Tout le monde le sait. Un historien anglais célèbre disait: "l´humanité est faite de plus de morts que de vivants". Ce qui peut s´interpréter comme suit: ceux qui ont souffert, ce sont ceux qui nous ont apporté la vérité. Et ceux qui acceptent de se laissent abuser, ce sont ceux qui servent aux autres plutôt qu´à eux-mêmes.

Dans cette histoire d´Amérique, il faut dire que ce pays nous a fait gober pendant des décennies durant une forme de liberté et des prétentions de démocratie qui suggéraient toutes l´exploitation des noirs, l´impérialisme du pouvoir blanc sur le monde et la domination exclusive de ses intérêts. Et tout l´occident a acclamé parce que cela lui permettait de vivre aux dépends des autres. Aujourd´hui qu´arrivé à l´impasse de la saturation et gangrené par une crise financière sans précédent et parce qu´on a besoin du monde entier et particulièrement de ses victimes méprisées d´hier pour juguler la crise, on change de tactique...les allemands disent à ce propos qu´Obama est l´artifice le plus brillant que l´occident ait trouvé pour sauver sa survie actuellement en danger imminent ! Et c´est vrai. Maintenant, l´occasion nous est aussi propice pour remettre certaines choses à leurs places respectives !

Nous ne sommes donc pas obligé d´avaler n´importe quoi ! Aussi, mettons un peu plus d´attention, de critique et de précision dans l´élaboration du nouveau monde qui va prendre forme maintenant. Si nous ratons, comme par le passé, l´occasion de faire valoir nos droits et nos intérêts, ceux-ci ne nous seront pas nécessairement offerts gratuitement. L´histoire nous l´a bien appris, n´en déplaise à ceux qui veulent nous le faire croire ou nous aveugler encore une fois en nous demandant de suivre et de croire aux bonnes intentions de qui que ce soit. En fait, Obama devrait être le premier à comprendre notre méfiance...

Je recommanderai donc aux africains, notamment parce qu´ils sont ceux qui, de par leur retard de développement, ont horriblement souffert du capitalisme néocolonialiste et néolibéral du passé et continuent à en souffrir encore aujourd´hui de son structuralisme opprimant, à sortir de leurs petites chaussures et faire preuve de plus d´intelligence et d´imaginaire pour imposer leurs droits légitimes et la prise en considération de leurs intérêts culturels, sociaux et économiques. C´est une erreur de croire que le bonheur, l´avenir de nos femmes et de nos enfants nous tomberont du ciel ou que notre liberté et notre bien-être nous seront construits par d´autres que nous-mêmes. Et quand bien même nous serions solidaires du monde et de sa multitude culturelle, nos intérêts et notre destin restent les nôtres et liés à nos efforts et notre créativité. Et dans ce sens, nous devons apporter un sens particulier à défendre leurs sorts et veiller à ce qu´ils servent à notre épanouissement, pas à l´enrichissement des autres qui alors viennent nous vendre leurs armes ou nous imposer leurs exportations appauvrissantes.

J´ai aussi pris connaissance de la phrase d´Obama sur la nécessités des américains à consommer moins et exporter plus. Absolument légitime. Encore faut-il que les Etats-Unis soient concurrentiels et moins arrogants...ils ne dépendent aujourd´hui qu´à 10% de leurs exportations: une chance dans cette crise; le japon, la Chine et l´Allemagne vont souffrir horriblement parce qu´ils sont très liés à l´exportation (Allemagne 46% !). L´exportation, comme on le sait, est un moyen de faire payer aux autres le prix de ses excès et de ses abus. Du moins d´étaler ou d´associer les étrangers à partager les frais de son évolution industrielle. C´est aussi une forme d´escroquerie si en retour on n´investit pas dans les pays importateurs. Cela on l´a royalement fait en Afrique...jusqu´á la ruiner.

Les rapprochement actuels qu´effectue la diplomatie américaine avec l´Amérique Latine, les russes, la levée d´embargo de Cuba...tout cela avait pour but de faciliter les exportations américaines d´abord. Cela ne veut pas dire nécessairement que le monde, pour cela avait changé. Il est même possible qu´aussitôt ses buts atteints et la crise vaincue, l´Amérique redevienne tout simplement ce qu´elle a toujours été, qui sait ? Aussi, restons s.v.p réalistes et gardons les pieds sur terre. ne nous laissons ni abuser, ni induire à fêter des illusions pour oublier que nous devons défendre ce qui nous appartient à nous et à nos enfants. Combien de temps avons-nous attendu perclus de larmes et d´offenses qu´on reconnut nso droits et nos libertés ? Beaucoup trop longtemps...ce qu´on nous offrit ne fut pas nécessairement le jaune de l´oeuf, l´histoire en témoigne; alors, pourquoi retomber dans la même erreur ? Chat échaudé craint le froid. Nos larmes ont tari, nos enfants réclament justice...rien n´est plus que vigilance, méfiance et protection de nos étroits intérêts ! Que d´autres souffrent à notre place, s.vp monsieur le président Obama. Nous, nous en avons assez. Trop, c´est trop. nous voulons aussi voir que nos efforts servent à nos enfants, pas à une caste ou à une race étrangère á notre destin et à notre liberté.

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[Musengeshi Kat]

Obama est brillant, il est adulé par tout le monde, sa marche politique actuelle est rapidement réparative des dommages de l´administration Bush...et pourtant, j´avoue que la méfiance ne me quitte pas, pourquoi ? Peut-être parce que l´héritage social américain est catastrophique: ce pays n´a pas seulement un énorme problème de crise économique, il a aussi un problème de drogue immmense. Et au lieu de s´y attaquer, on fait comme toujours: on laisse le Mexique se battre à sa place. Or, le marché et la demande explosive se trouve aux Etats-Unis. Il est le pays le plus criminel de la terre tout en n´étant que le 2e exportateur d´armes du monde après la Russie et avant l´Allemagne. Dans ces deux derniers pays, cependant, on joue moins aux armes qu´aux Etat-Unis pour tuer son voisin ! Autre chose: cette Amérique se dit pudique et conservatrice, et cependant, elle est le premier producteur de produits pornographique du monde avec un chiffre d´affaire de plus de 18 milliards $ par an ! Alors cette fausse morale pudique...une fausseté, tout simplement ? Je cite cet exemple, comme celui des armes parce qu´un procureur américain met en accusation actuellement des millions de jeunes américains eux-mêmes mineurs pour avoir photographié leurs amies mineures et envoyé des photos osés à des amis ou connaissances. ces mineures ont été déjá cataloguisés dans la liste américaine des criminels envers des mineurs. Cette liste est acdessible sur internet ! Et ces jeunes risquent des peines allant jusqu´à 10 ans de prison. Ces jeunes, lorsqu´ils voudront se faire employer ou postuler quelque part, ils vont bien être surpris d´avoir un casier judiciaire et une réputation criminelle connue de l´employeur potentiel. Cette chance d´emploi, n´est-ce pas ! Tout cela pour une photo nue...Et enfin, n´oublions pas que les Etats-Unis sont les seuls pays au monde dont plus de 1% de la population se trouve...en prison ! Curieux leader de la liberté mondiale, n´est-ce pas ? Apparemment c´est le pays où trop de gens ne savent pas ce que c´est que la liberté ?

Mais revenons à la piraterie et à la pêche, puisqu´il en est beaucoup question en ce moment. Même en France. Les sociétés multinationales de biologie ont créé un poisson génétique. Ils ont donc poussé les pêcheries à l´excès dans les mers et les océans. Cela a eu des conséquences qu´on sait pour le Senegal, la Somalie dont les côtes ont été littéralement vidées par l´Union Européenne de leurs poissons à dessein. Pourquoi ß mais parce qu´ils proposent, comme pour le maiis un poisson ne se reproduisant qu´artificiellement, ce qui leur donnerait des marges de gains incroyables et une mainmise sur toutes les sociétés touchées par la pêche. Ce scandale est tellement criant qu´il a soulevé la révolte de plusieurs biologues et chercheurs internationaux. C´est dire ici qu´Obama a un combat de titan contre un néolibéralisme cannibale dont les racines et les tentacules sont partout à affût de gains criminels fondés sur la soumission et ls destruction organisée de la nature pour la substituer à des artificialités remplissant leurs portefeuilles à une allure incroyable.

Maintenant, voyez combien les somaliens souffrent et se battent pour leur subsistance et demandons-nous, que font les intellectuels africains, que diable, pendant que toute cette criminelle machination était mise en oeuvre ? Ils ont participé à donner des licences de pêche á ceux qui privaient les leurs...d´existence ! Faut-il les acclamer aujourd´hui ?

Nos lecteurs comprendront alors pourquoi nous exigeons d´Obama qu´il fasse, entre le néolibéralisme criminel d´hier et sa politique de changement, une ligne claire et précise parce que les risques sont grands que dans son ombre et sous la couverture de sa popularité, on ne continue tout simplement à assassiner, à piller et à détruire l´esprit de ce que le changement recommande réellement. Car ces gens sont faux, et hélas puissants, têtus et incorrigibles dans leur soif de profit. On l´a vu avec les banquiers qui ne sont que leurs bras droits. Wendell Phillip disait: "Eternal vigilance is the price of liberty", ne l´oublions pas.

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
FR

[Shaka Bantou]

Mais hélas, ce n´est qu´un être humain. L´héritage politique qui est le sien est incroyablement lourd d´erreurs et de faussetés systématiquement entretenues pour nourrir aveuglement l´absolutisme occidental et lui conserver une hégémonie se moquant des valeurs, de la morale ou de quelque éthique humaine que ce soit. Et cela a été bêtement repris autant par les anciens esclaves, par les alliés, que par tous ceux qui, face à la machinerie économique et financière écrasante de l´occident, durent quitter leurs idéaux et composer avec leur propre destruction ! Et maintenant que la crise a fait éclater l´infection en noyant le monde entier d´un pus dangereux et destructeur, la réparation ne peut pas seulement être faite par un seul homme ! Le monde entier doit y mettre du sien ! Or, comme on le sait depuis toujours, les forces conservatives, tout en acceptant le changement ou en reconnaissant sa nécessité, ne veulent malgré tout pas accepter un changement qui mettrait en cause leurs privilèges et leurs avantages mal acquis ! Que faire alors, faut-il composer avec ces escrocs et faussaires ? Là est une des questions pratiques fondamentales actuelles du changement dans sa praticabilité.

Des erreurs, Obama l´avait lui-même dit, il y en aura. C´est pourquoi nous devons le lui dire. Après tout, ce n´est qu´un être humain. Ainsi,

1.Pourquoi avoir reconduit l´embargo du Zimbabwe malgré les progrès fait dernièrement dans ce pays ?

2.La guerre de la drogue au Mexique qui faisait bien trop de morts mexicains, n´était-elle pas en vérité une guerre américaine ; ne faut-il pas envisager d´assécher la demande américaine monstrueuse de drogue au lieu de rejeter la faute aux producteurs mexicains ? Ne se faisait-on pas la vie trop facile en rejetant aux autres les tracas de ses propres problèmes ?

3.En Afghanistan les femmes afghane ont relevé le vrai problème de l´islam et particulièrement de l´Afghanistan qui est le pays le plus fondamentaliste de tous les pays islamiste : notamment que tant que la femme sera sous estimée, ou traitée comme un vulgaire bien, toutes ces sociétés resteront dangereuses pour le monde entier parce qu´elles n´avanceront pas. Et dans leurs primitivité et leur frustration, elles ne verraient qu´une fausse porte de sortie à leurs médiocrité : imposer aux autres leur croyance. On se demande depuis quand la prière des autres créait-elle la technologie, la science, l´industrialisation. Allez savoir où peut se nicher l´idiotie humaine. Aussi, faire des promesses d´intégration á des arabes islamistes ne peut pas se faire sans au préalable être certain, et ce ci pratiquement, que les mentalités de ces islamistes ont évolué dans le sens de la tolérance religieuse, des droits individuels laïques et vestimentaire. (La charia est une dangereuse version et source législative, à notre avis, car elle ne prolonge que l´hégémonie religieuse dans la société sans voir objectivement la chose publique et les droits civils)

4.Face à cette monstrueuse crise pour la société américaine nous avons salué la phrase d´Obama : « Si nous nous devons apprendre à changer, vous aussi vous devez le faire », ainsi que la phrase « L´Amérique doit apprendre à moins consommer et plus exporter », ce qui est une excellente appréciation de la situation dans l´intérêt américain. Mais les choses, et surtout la réforme des banques, va trop lâchement, nous semble-t-il. Bien sûr nettoyer les banques de leurs assets empoisonnés est très délicat, parce que bien de banques viendraient à se découvrir et risque la banqueroute avec des suites désagréables ; mais quand diable commencera ce changement ? Ou croyait-on qu´il se fera sans douleurs ? Les destructions de valeurs économiques et financières, elles, continuaient irréversiblement…

5.Nous ne doutons pas qu´il faille rassembler plutôt que diviser dans le changement, mais qui nous dit que les vieilles têtes du passé, les vieilles habitudes et méthodes qui ont engendré cette crise ou qui ont nui à la réputation des Etats-Unis soient tout d´un coup capables de comprendre la nécessité du changement et de son visage. Seul Robert Gibbs semble avoir fait une critique du passé, les autres, par contre, se taisent. Savent-ils ce qu´ils doivent faire pour changer ? On l´a vu avec les banquiers : ils se sont mis à s´offrir des bonis comme toujours malgré qu´ils reçurent l´aide de l´Etat et que sans elle ils seraient déjà en banqueroute ! Alors, quoi, fallait-il surveiller tous ces gens ou avaient-ils compris par eux-mêmes ce qu´il y avait lieu de faire ?

6.Dans l´affaire de l´Afghanistan nous avons salué la possibilité d´un dialogue de paix futur car á notre sens cette guerre ne mène nulle part. il ne s´agit pas de bombarder ou de canarder le plus d´afghans que possible pour satisfaire aux penchants revenchistes et sanguinaires de quelques américains, mais bien d´éliminer le danger que présentait les élèves du Mollah Omar pour l´Amérique et pour la tolérance dans le monde entier. Or ce danger perdurera si cet Afghanistan ne sort pas rapidement de sa primitivité sociale et économique. C´est un problème plus culturel qu´il n´est absolument militaire. Et dans ce sens civiliser la société en protégeant l´instruction des femmes et filles et l´avènement d´une société plus libre et productive de biens et de droit que si cette primitive société s´enfermait à la culture de la drogue comme seule source économique de subsistance.

Nous savons que nous vivons une époque extrêmement difficile, notamment parce que trop de contradictions ont été entretenus plutôt que résolus. Et aujourd´hui, pour décanter cette crise, il va falloir faire des sacrifices. Mais il est alors important que tout le monde porte ses responsabilités et que personne n´essaie, comme par le passé, á se trouver son bouc émissaire dans le pauvre et le faible. Car pour que ce changement réussisse, il faut que nos valeurs de justice et d´équité, celles des droits humains et de libertés soient absolument et inconditionnellement respectées. Sinon, nous risquons de retomber dans les marais engloutissant du passé. Nous sommes arrivés, au 21e siècle, dans l´ère exigeante de la créativité et de la rentabilisation imaginaire ; certains l´ont compris, d´autres pas encore. Mais ce n´est pas une raison pour que les faussetés et les bassesses de notre passé primitifs continuent à gérer notre avenir, nos libertés et nos droits.

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[Musengeshi Kat]

Tu as raison, St Ralph. Seulement, il faut faire la différence entre destin individuel et valeurs sociales fondamentales au paisible et équitable fonctionnement d´une société. Le peine de mort, lorsqu´elle est justifiée (espérons-le, tant il y a eu des abus envers les noirs, notamment), est bien plausible. Mais lorsqu´on cautionne ou on entérine l´injustice; cela a des conséquences beaucoup plus importantes parce qu´il s´agit ici d´une valeur sociale importante, si pas incessible.

Ce qui a engendré la crise économique actuelle et ce qui la rend dangereuse, ce n´est pas
seulement la rapacité et l´égoiisme; mais bien le fait que ces déséquilibres longtemps entretenus ont détruit des valeurs sociales de justice, d´équité, de confiance, de respect de la réalisation des autres...etc. Les banqueroutes que cette crise va provoquer, les pertes d´habitat, les divorces, les morts par pauvreté ou par désespoir...tout cela, en fait, quoique réel et poignant, n´est pas aussi important que si nous laissons ces erreurs perdurer ou se reproduire à loisir demain parce qu´alors nous aurons détruit des valeurs sociales. Ce qui entraînerait les mêmes catastrophes.

Musengeshi Katata
FR