Le Congo Brazzaville…en attendant que Sassou Nguesso meurt.
Commentaire sur facebook sur l´allégation de Kanikabwe de
Jeunesse congolaise pour la démocratie
: « Kufwa lobi na koya komela
cafe na nko »
De ces
dictateurs malfaisants dont nous attendons impatiemment la mort naturelle...nous ruinent actuellement l´avenir, le moral et l´espoir.
Cela ne me console pas de savoir que Sassou Nguesso va mourir un jour
prochain...tous nous devons un jour mourir; seulement, le mal qu´il a fait à
l´avenir de nos enfants, au pays en l´appauvrissant sciemment au lieu
d´enrichir ses perspectives...cela va nous poursuivre, hélas, bien longtemps
après sa mort. Et si nous ne faisons pas attention, ce dérapage et cette
perversion logique de l´art de vivre et de gérer le bien public et la
réalisation sociale et individuelle des siens risquent de s´incruster dans la
société et prendre des racines usuelles si un de ses amis ou fils venait perpétuer
la situation. Ceci s´est passé au Gabon...ne l´oublions pas. La francafrique était
partout en Afrique avec ses longs bras et ses tentacules voraces de malsains intérêts
individualistes et oppresseurs.
Or, il faut absolument en Afrique
une nouvelle orientation politique et économique face à cette crise économique
et financière monstrueuse qui va chambarder tout dans le monde et exigera de
l´Afrique qu´elle cesse de tourner en rond autant qu´elle se guérisse de ses
erreurs et de ses manquements structurels, productifs, imaginaires et créatifs.
Jamais l´Afrique n´aura été mise à l´épreuve comme elle le sera pendant et après
cette crise, parce qu´elle sera obligée de se mettre au diapason et de courir
sans délai à l´amélioration des conditions de vie de ses habitants afin que
ceux-ci participent rapidement au concert exigeant de l´économie mondiale. Si pour
certains illusionnistes ou beaux parleurs irréalistes tout cela est simple, les
choses ne le sont, en réalité pas du tout : sans technologie éprouvée,
sans moyens financiers et sans structures politiques, intellectuelles ou éducatives
averties et propices à générer le progrès rapidement, les choses en resteront,
hélas, bien longtemps encore alitées au sous développement. Et pour ceux qui
estiment que tout est facile, on pourrait se demande : alors pourquoi cela
a-t-il duré jusqu´aujourd´hui ; pourquoi l´Afrique ne s´est-elle pas
encore donnée les voies et moyens adéquats et résolus pour sortir de ses
marasmes ?
Au risque de se répéter sans que les gens bornés et aliénés habitués à
servir aux autres leur médiocrité et s´offrir eux-mêmes les produits
occidentaux de meilleure qualité, je dois réitérer ici ma conviction:
l´importation des produits étrangers ruine nos accumulations et détruit nos
économies. Si ceci a été imposé par l´occident depuis les colonisations, dans
cette crise, hélas, les choses ont changé radicalement. L´occident a besoin
d´acheteurs, pas de mendiants et de suivistes improductifs et pauvres. C´est
donc le moment pour les africains de se demander: "comment allons-nous
produire mieux, mieux structurer nos sociétés et leur donner les bases, les
principes et les conditions pour sortir de leurs stagnations chroniques passées
?"
Et là commence autant un débat de faisabilité et d´orientation intérieure
qu´une critique envers la dépravation politique et économique occidentale
envers nous. Car pour trouver l´équilibre positif dont nous avons grandement
besoin pour nous épanouir et offrir à nos cultures leur liberté et leur
indépendance réelles, nous devons autant travailler sur nous-mêmes qu´empêcher
les méfaits par trop criminels et malfaisants du néolibéralisme et du
néocolonialisme occidental. La liberté, ne l´oublions pas, ne tombe pas du ciel
autant que personne ne peut la faire pour un autre. Cette crise montre bien qu´on
ne peut pas toujours voir les choses du point de vue consommateur ou
producteurs ; l´économie est un équilibre à la fois consommateur et
producteur de se moyens et instruments de réalisation.
Lorsqu´il y a déséquilibre de production, de moyens de financement économique
et d´instruments appropriés de réalisation sociohistorique comme aujourd´hui
entre l´Afrique et l´occident, la catastrophe est programmée et peut devenir
bien douloureuse des deux côtés de la barricade. Pour la liberté et la culture,
c´est la même chose : si ceux-ci doivent répondre aux rêves et aux
attentes de leurs membres, l´équilibre de la réalisation sociale et celle de la
réalisation individuelle doivent trouver leur compte.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance