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8 mars 2010

Sur le forum de financement du développement tenu à Paris le 4 et 5 mars 2010

Le meilleur article sur le Net sur ce sujet, a été écrit par ATTAK. Vous pourrez le lire entièrement ici http://local.attac.org/13/aix/spip.php?breve874&lang=fr

 

Financer le développement de pays étrangers, un marché de dupes ?

 

Sous le sous titre le marché juteux de la pauvreté globale l´article dit notamment, entre autre :

… « en quelques mois, selon l’OIT et la FAO, la crise financière a précipité cinquante millions de personnes au chômage dans le monde, et accru entre 2007 et 2009 de plus de cent cinquante millions le nombre de personnes souffrant de la faim. Mais il n’y a pas à s’inquiéter : les marchés financiers s’en occupent. Ils investissent ce secteur en pleine croissance, la pauvreté dans le monde. Au Forum des 4 et 5 mars, Jacques Attali, la Banque mondiale et la Fondation Bill et Melinda Gates feront miroiter les prodiges de la finance innovante au service du développement. La liste et les thèmes des ateliers font saliver les connaisseurs : « Innover pour faciliter l’accès à la finance », « Promouvoir le capital risque dans les pays à faibles revenus », « Solutions financières pour l’atténuation du changement climatique » …

Plus loin cet article continue : « Il y a quelque chose d’obscène à voir ces financiers-philanthropes se pencher avec bienveillance sur le sort des pauvres, en négligeant les mécanismes macroéconomiques qui ne cessent d’aggraver la pauvreté et les inégalités. La dette des pays pauvres, l’emprise de la spéculation financière, le pouvoir des transnationales minières et agro-alimentaires, la dégradation des termes de l’échange… hors sujet. Une seule chose semble compter : ouvrir de nouveaux champs à l’industrie financière et aux partenariats public-privé. Pour Attac France au contraire, le financement du développement, de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique devra se fonder sur des taxes globales, à commencer par une taxe sur l’ensemble des transactions financières. Taxe au double objectif : désarmer les marchés financiers et lever de nouvelles ressources pour les urgences sociales et écologiques. »

Commentaire et réflexion

Cet article a été écrit le 03.03.2010, un jour donc avant la tenue de la conférence ou du Forum à Paris, mais l´auteur a vu exactement ce qui faisait l´enjeu contradictoire du problème et donc de cette entreprise qui prenait alors à mes yeux des allures d´activisme déplacé. A mon sens on serait activé à essayer de vider l´eau de la mer pendant que les noyés se débattaient aux prises avec la mort certaine par noyade. Financer les pauvres à se développer ? En agissant sur les facteurs influents de développement économiques fondamentaux ? Mais alors il faudrait commencer par l´éducation et l´enseignement (dont on sait que la FMI et la Banque Mondiale en imposaient la dé-étatisation lors de refinancements d´emprunts infructueux) , la formation professionnelle suivie d´un financement soutenu de la petite et moyenne entreprise ? Mais tout cela était improductif et hasardeux pour les financiers ; ils voulaient faire des gains, pas aller en aventure !

Qu´en est-il de l´instauration et l´enracinement socio technique et industriel de l´industrie dite lourde : fabrication de machines, de voitures, de produits agricole servant eux-mêmes à créer d´autres produits et moyens de production ? Mais mon Dieu ces gens allaient devenir producteur et indépendant de nous ; ils risquaient de ne plus consommer les produits étrangers et même, comme on le voit aujourd´hui en Chine, devenir d´âpres concurrents ! Mais nous sommes tous concurrents ou pas ? Mais pas avec notre argent, tout de même ; celui-ci doit financer notre profit, notre enrichissement et l´agrandissement de nos marchés. Après tout, nous sommes en crise de ventes !

Nous y voilà enfin, devant la vérité nue : on parlait de développement, mais en fait on voulait en fait assurer son propre profit. En matière de financement, comme on le sait depuis des siècles, il n´y a pas de philanthropie ; celui qui a épargné et investit doit gagner et protéger ses intérêts. Autre définition du développement ? Non, pas du tout ; tout simplement une version nouvelle de développement…une pour naïfs et rêveurs…jusqu´à ce que ceux-ci sortent de leur cécité et se rendent compte qu´on leur tirait le vers des matières premières du nez et qu´on les renvoyait, comme l´avait si bien dit Léopold II, à attendre sur une gare déserte un train qui ne viendrait pas. A chaque fois qu´un nouveau train se présentait dans la gare, le sous développé trompé devait reconnaître que ce n´était pas le sien car celui-ci allait, bondés de riches, dans une tout autre direction. Et quand par désespoir notre voyageur montait malgré tout dans un de ces chevaux en acier, celui-ci le conduisait, en compagnie d´autres désespérés hagards et désespéré par la pauvreté et la misère, dans un désert d´apparences, d´illusion, de contradictions cruelles qui ne l´abandonnait que dans l´inconnu frustrant et aride par ses faims et ses soifs.

Nous connaissons depuis longtemps cet art à chosifier les gens avec l´aide qui tuait parce qu´ils ne servaient qu´à corrompre les africains, ouvrir des marchés commerciaux, avec des emprunts salauds et intéressés on avait financé l´achat de ses surproductions sans débouché…et mis à genoux des gouvernements qui, ne sachant pas rentabiliser leurs faux emprunts parce qu´ils se retrouvèrent rapidement en occident, ces gouvernements furent tenus de revenir emprunter et se plier aux injonctions de la Banque Mondiale et du Fmi lesquels leur firent lever leurs barrières douanière afin que les produits agricoles plusieurs fois subventionnés tels que le lait, la viande, les surgelés et autres boîtes de conserves des pays riches détruisent à loisir l´agriculture et l´élevage des pays pauvres. Une prostituée n´a pas à protéger sa vertu…

Avec cela et bien plus encore avec la terrible crise économique qui nous étreignait, l´occident parlerait d´aider les gens à se développer ? Faut-il se mettre à se rouler sur la rue de rire ? Hier pendant que l´occident vivait dans l´abondance et l´excès, il ne fut pas possible de développer qui que ce soit, aujourd´hui dans la crise économique la plus violente que le monde ait connu, tout à coup le développement des autres serait possible ? ne se mettrait-on pas soi-même la corde au cou ? N´avait-on pas soi-même besoin de ces moyens financiers qu´on soustrairait á sa propre disposition ? La crise elle était loin d´être terminée…elle venait à peine de commercer ! Franchement, voulait-on seulement faire beaucoup de fumée pour tromper encore une fois les désespérés ou à force de tromper les autres on n´arrivait plus à voir les choses comme elle sont vraiment ?

Mais, dites donc, pendant qu´on voulait développer le pauvre malheureux et attardé de la technique, de la science, de la production…etc, que faisait-il donc, le pauvre ? Dansait-il, s´ennuyait-il idiotement dans une gare en attendant un train qu´il ne lui serait pas permis de prendre parce qu´il n´avait pas, avec sa sueur, ses efforts, son intelligence et son assiduité payé le prix de sa propre liberté et du bien-être de ses enfants qu´il fallait ? C´est peut-être cela le plus important : ne pas croire qu´on peut faire la liberté de quelqu´un à sa place. Les pays pauvres aujourd´hui doivent savoir qu´avec toute arrivée nouvelle de conquérants à l´industrialisation, les critères et les efforts pour sortir de leur horrible trou de pauvreté devenaient  incroyablement lourds. Et les menteurs et illusionnistes de l´aide, du financement philanthropique…devenaient encore plus rapaces qu´hier et encore plus sournois et malfaiteurs parce qu´ils devaient se débarrasser à bas prix de leurs déchets électroniques, pêcher à vides les poissons des pauvres, acheter les matières premières à vils prix pour s´enrichir encore plus rapidement qu´hier ! Cette crise économique ne rend en rien les gens plus vertueux et plus honnêtes qu´hier…

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
S
On a l´impression que les gens ne se sont pas encore rendu compte que nous nous trouvons devant la crise la plus méchante de l´histoire économique du monde ! On continue, comme par le passé, à vouloir croire qu´avec les receptes rapaces et bêtement égoistes du passé, on pourrait continuer à faire des miracles ! Est-ce qu´il y a encore de la cervelle, là dedans, que diable ? <br /> <br /> Mais c´est l´occasion ou jamais de promouvoir la créativité empêchée ou enclavée à la périphérie ! C´est le moment de se presser à donner aux autres refoulés ou exclus l´occasion d´être créatif et inventif...après tout, on a pris l´habitude de vivre de la créativité des pauvres ! Mais que voit-on, on se cloître dans ses anciennes erreurs passées qui ont été notamment à la base de la crise ! Oh là là, cette crise va faire du carton ! On se fait bien d´illusions là dessus...il va y avoir des pleurs et des larmes à mesure qu´on se rendra compte que cette crise s´étend et s´étend encore longtemps...et on aura perdu non seulement du temps mais aussi les moyens financiers qu´on aurait jeté par la fenêtre au lieu d´investir dans l´innovation et la créativité. Il ne restera plus qu´à s´endetter...or s´endetter, c´est bien se mettre la corde au cou à l´avenir et étouffer horriblement en tant qu´esclave des banques et instituts de financement. Il est midi moins 5 aujourd´hui...demain ce sera le piège sans issue.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Voilà ce qui me met par trop souvent en colère: vouloir imposer - et cela contre toute logique économique, culturelle et même rationnelle - que les africains devaient, pour se développer, attendre l´aide ou le financement occidental. Or celui-ci n´avait qu´un but: voir les choses comme l´occident le veut, pas comme il siérait aux africains dans l´intérêt réel de leur réel développement. Depuis quand peut-on faire la liberté ou l´avenir que quelqu´un d´autre pendant que celui-ci était, par un comportement antinomique, contraint à se détruire lui-même en se laissant aller à attendre l´étranger ou se délaisser lui-même ?<br /> <br /> C´est tellement vrai et flagrant qu´on se demandait: n´est-ce pas la créativité et les capacités imaginaires et productives innovatrices qui ont fait le progrès ? Mais alors, diable pourquoi les africains ou la race noire devait-elle ne pas entretenir ses écoles, ses centres de formation professionnelle, ses universités...pourquoi ne devait-elle pas voir les choses autrement pour résoudre efficacement les problèmes de l´énergie, ceux de l´urbanisme explosif des villes africains, celle des banques et financements propres ?<br /> <br /> Au lieu de cela que voyait-on avec la francafrique et sa corruption d´élites, avec les immondices de déchets électroniques occidentaux qu´on déversait á loisir en Afrique, avec les excédents de lait, de sucre, de viandes et de vieux chiffons avec lesquels on étouffait l´agriculture et l´élevage des pays faibles ou encore les dettes qu´on leur faisait et qui, au lieu de servir le développement, étaient détournées vers l´achat de bibelots de consommation ou la construction de routes quand on sait qu´aucun de ces pays ne fabriquait de voitures ou des camions !<br /> <br /> En fait on trompait les africains avec une sournoiserie malveillante et bien sournoise; quant aux africains, par peur d´être éliminés, ils couchaient et se pliaient aux dictats occidentaux. Mais dites donc, quel est le pays dans le monde que l´occident a développé avec l´aide ou le financement au développement ? La Chine peut-être ? Alors quoi, qui voulait-on tromper malgré tout ? Ou était-ce une manière de dire que les africains n´étaient pas des êtres humains, qu´ils ne devaient pas se donner la peine de réfléchir, de faire des efforts, de mieux s´organiser ? D´aspirer à un idéal d´excellence et de perfection ?<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu" <br /> FR
S
Pourquoi diable ce qui a été valable pour Bill Gate, pour les grands entrepreneurs et innovateurs du monde entier - et c´est dire le travail, la créativité, produire et mettre en valeur ses idées - pourquoi ce sentier éprouvé du succès ne serait pas valable pour tous les autres ? Curieux monde qu´on veut nous faire avaler là...A moins que ce ne soit une sorte de formatation, de prison ouverte confinant les gens à consommer et reproduire les schémas privilégiant les intérêts de ceux qui prétendaient faussement aider les autres ?<br /> <br /> N´a-t-on pas encore compris que ce mépris de la liberté et de la créativité des autres en conduisait qu´à l´échec et à la pauvreté ? Après tout, pour rester acheteur des surproductions étrangères, il faut tout de même avoir des revenus constants et réguliers !<br /> <br /> Qu´est-ce qu´on veut vouloir transformer ouvertement les gens en phagocytes économiques improductifs errants sans satisfaire à leurs besoins, à leurs obligations sociales et culturelles...sans personnalité ou identité politique ou culturelle ! Aider l´Afrique...ß Mais on l´assassinait ainsi ! Et si on y investissait sincèrement ? Et si on cessait de chosifier ce continent et ne le considérer que comme réservoir de main d´oeuvre, de matières premières ou de consommateurs illuminés et suicidaires ?<br /> <br /> Tout ce remue ménage actuel n´avait pas de sens...on passait devant les 1,5 millions d´enfants allemands vivant à la pauvreté, la masse des chômeurs en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon qui avaient perdu leurs emplois et leur logements pour loger à la belle étoile dans des tentes de fortune...on fermait les yeux sur tout cela pour aller aider les africains qu´on ne connaissait pas et avec lesquels on avait aucune parenté ou concitoyenneté quelconque ? pas possible de commercer par là ?<br /> <br /> On voit bien qu´il y a bien quelque chose de faux dans cet activisme tapageur...et on est bien surpris que des gens réputés s´y prêtent. Aller aider les étrangers alors que devant sa porte le nombre de nécessiteux grandissait á vue d´oeil, cela devait réveiller la méfiance de n´importe quel être humain intelligent et de bon sens. sacrée crise, sacrée rapacité; cela rend les gens bien gaga. Cet illogisme renversant dans la richesse...!<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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