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26 juillet 2010

Que vaut réellement la loi d´Obama sur la réforme des finances américaines ?

Plus de 2300 pages, cette loi dont le multi milliardaire George Soros dit qu´elle arrive trop tôt a été un objet de crédibilité politique pour Obama. Après tout il avait promis de combattre la crise économique…et ses méfaits de chômage et de banqueroutes bancaires et commerciales. Cette loi est-elle à la hauteur de ses prétentions ? Aide-t-elle réellement à juguler la crise ou n´est-elle qu´une loi fonctionnelle bien américaine ?

Une loi comme la ligne Maginot française contre l´invasion allemande ?

Obama à propos de sa loi sur les finances : « Il était clair dès le début que la récession n'était pas le résultat d'un ralentissement classique de l'activité économique, mais a été provoquée par l'imprudence et l'irresponsabilité de certains secteurs de Wall Street, qui ont contaminé tout notre système économique. Une irresponsabilité qui a coûté leur emploi à des millions d'Américains, et englouti les économies de millions d'autres.
Le système financier est au centre de la croissance, de la prospérité, de la compétitivité et de l'innovation aux Etats-Unis. Cette réforme va encourager l’innovation et non pas la gêner. Elle a été conçue pour que tout le monde suive les mêmes règles…»

Cette loi apportait plus de sécurité aux consommateurs de crédit américains en ce qu´elle imposait aux banques donneuses de crédit de n´accorder ceux-ci qu´aux clients solvables et capables de rembourser leurs crédit, ce qui n´a pas été tenus par le passé parce qu´on avait mieux gagne en titrisant les valeurs sous des emballages nouveaux et complexes pour les vendre et y spéculer à outrance dans le monde entier. Les conséquences, nous les connaissons : le monde entier fut entraîné dans une dangereuse turbulence lorsque ces valeurs se découvrirent comme nulles et bien plus fantaisistes que solides. Tandis que les créanciers des hypothèques des subprimes se virent saisir leurs maisons et jeter sur la rue, les banquiers, eux reçurent, pour ne pas couler et ainsi mettre, comme avec la Lehman Brothers le système financier international à mal, 700 milliards $ d´aide.

Celui qui croyait que tout serait dit se trompait, depuis 2010, 103 petiteset moyennes banques sont tombées malgré tout en banqueroute suite à l´insolvabilité de leurs clients ou à l´effondrement de leur portfolio en bourse. Entre temps les grandes banques survivantes avaient remboursé l´aide reçue et faisaient autant de gros gains qu´ils payaient de nouveau de gros dividendes à leurs banquiers. A-t-on appris quelque chose de la crise ou à défaut de se corriger persistait-on dans les abus d´hier ? La loi américaine sur les finances va mieux contrôler les fameux produits dérivés et veiller à ce que le contribuables américain ne soit plus pris en otage pour réparer les abus des banquiers, mais elle n´obligera ni ces derniers à cotiser dans une caisse de catastrophe, comme elle ne les obligera pas à augmenter leur propre capital de garantie contre toute responsabilité de faillite, par contre les banques américaines devront se soumettre à un meilleur contrôle de leurs santé financière pour éviter les surprises.

Tout va-t-il bien au pays d´Obama pour autant ? Loin de là. La dette publique augmentait et selon les dires mêmes du gouvernement, cet endettement s´étaler jusqu´en 2015. Plusieurs pays fédéraux étaient en banqueroute dont notamment la Californie 8e puissance économique du monde. Le chômage restait le talon d´Achille des USA avec actuellement 9,5 % ou environ 15 millions d´américains malgré les efforts et les promesses d´Obama pour l´endiguer. Ben Bernanke, le chef économe de la Federal Reserve Bank américaine affirmait dernièrement voir de gros nuages à l´horizon de la croissance économique américaine. Dans la même foulée GM sauvée par le gouvernement américain de la faillite avec 60 milliards $ s´achetait Américrédit cash, une société de financement du crédit ménager pour 2,7 milliards d'euros. Apparemment on voulait refaire les erreurs d´hier et vendre des voitures sans trop y regarder sur la crédibilité ? Décidément, pourrait-on dire, qui donc a appris quelque chose de ses erreurs passées si on remettait cela ? Avec la crise et pour compenser la perte de pouvoir d´achat causée par les chômeurs et le ralentissement économique dû à la crise, l´Amérique importe de plus en plus les produits chinois bons marchés, ce qui a pour conséquence d´accroître le déficit de sa balance des paiement envers la Chine. Cette tendance, comme on le sait, ne va pas s´atténuer pour autant…car les prix du travail et ceux de la production baissent actuellement sous la pression de la crise.

Conclusion : cette loi est bien américaine, rien de plus. Obama a bien raison de tenter un meilleur contrôle de l´industrie des finances américaine car, comme on peut s´en rendre compte dans la bulle immobilière américaine des années 2000 , cette industrie a toujours été au centre de crises qui ont touché l´économie américaine et le monde entier. Mais dire que cette loi va empêcher une prochaine crise ou la rendre impossible…c´est trop dire. Obama lui-même se trompe quand il dit que cette crise a été provoquée par les banques et leurs titrisations néfastes ; les banques ont aggravé la crise, mais celle-ci était latente et repoussée depuis près de 20 ans avec le crédit facile du genre : achetez aujourd´hui et payez l´année prochaine. L´abus du crédit qui était tout de même provoqué par un ralentissement économique permettait certes la créativité des banquiers, mais ce n´en était pas absolument pas la cause. Autre responsable éminent de la crise fut la politique monétaire de la Fed laquelle, en rendant l´argent moins cher aux banques marchandes de crédit, poussa les organismes bancaires à trouver des débouchés et des placements lucratifs pour rentabiliser et profiter de la manne qu´on leur mettait sous la dent : ce qui fit naître la titrisation de faisandés et des faux lesquels multipliaient à des coefficients impensables le gain avec la spéculation sur les paris à la baisse, les ventes à découvert. Ce ne furent pas seulement les clients privés ou industriels qui spéculèrent ou s´endettèrent ; les pays comme la Grèce, l´Espagne, le Portugal, l´Irlande, l´Italie s´y jetèrent à coeur joie. La crise économique actuelle semble bien avoir des sources et des aspects bien plus profond qu´on ne veuille l´avouer…ou le reconnaître. Mais cette sous estimation de l´origine, des causes et effets de cette crise ne va-t-elle pas rendre difficile sinon ardu les efforts pour la vaincre ?

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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Commentaires
S
Je viens d´entendre le ministre de l´Economie allemande Brudele, parler de relever la garantie des pensions que la grande coalition CDU/SPD de Merkel/Steimeier avait mis sous loi. Nous y voilà. On a faussement garanti les pensions dans le passé, maintenant on se rend compte que c´était non seulement ridicule, mais illogique et intenable car on est acculé dans cette crise à baisser les salaires et les pensions ! la pauvreté arrive bien à petits pas discrets avec la crise. On le cachait savamment avec l´allongement des année de travail et l´âge d´entrée légale à la pension. En France on en sait quelque chose...le Grand Emprunt pour des carottes pourrait-on dire ! Ce qu´on pouvait tromper honteusement les gens, tudieu ! Cela frise l´escroquerie sociale préméditée...Eh oui, rien ne sera plus comme avant. Ce sarcasme, n´est-ce pas; les gens vont s´acheter leur propre ruine rubis sur ongle. Cette mort noyé en baignoire de restrictions et de mensonges politiques ! Crois mon fils...et tu seras sauvé…De qui, de quoi donc, je ne veux qu´être libre et me réaliser, n´est-ce pas bien simple dans un pays industrialisé ?<br /> <br /> Sans croissance et cela veut dire sans société de plus value, le financement social est difficile sinon impossible dans ses formules actuelles. Cela devient encore plus corsé si on doit préserver les riches, car on peut se demander: sous le chômage et la faible croissance, comment va-t-on financer les revenus des pauvres et petits salaires ainsi que leurs pensions ? Toute l´architecture socioéconomique des sociétés industrielles est remise en cause. Réformer, c´est beau dire, mais pour quelles structures ? Et puis comment sortir du système actuel pour entrer dans un autre dont on ne connaît pas l´avenir ou les constantes ? J´ai bien peur que la psychose sociale de Kimble éternellement en fuite ne soit actuellement la description de la fuite en avant des pays industrialisés acculés par la crise et l´avènement des pays émergents.<br /> <br /> Et pourtant une nouvelle liberté était entrain de naître et de se concrétiser avec l´arrivée des pays émergents au développement. Longtemps on nous bourra le crâne avec des mensonges et des demi vérités aussi méchantes, intentionnelles que sournoises...de celles qui s´avèrent aujourd´hui, après l´esclavage, la colonisation et la vile exploitation appauvrissante d´un capitalisme paternaliste, hégémonique et partial, incapable d´intégrer tout le monde et rendre justice à chacun. Aujourd´hui, espérons-le, naît un nouveau capitalisme incluant les chinois, les indiens, les Brésiliens...etc et leur reconnaissance au bien-être et à la réalisation. Nous devons avoir le courage de participer à son avènement et à sa forme. Car c´est seulement ainsi que nous pourrons influer sur ses valeurs culturelles, éthiques et morales. La liberté et la démocratie ne vont y gagner que si le chambardement du changement de centre politique et économique que nous allons voir émerger demain nous apporte encore plus de droits, de réalisation individuelle, de richesse culturelle et de respect des valeurs humaines. <br /> <br /> Car il est certain que nous ne pouvons plus continuer à détruire notre écologie aussi barbarement, que nous devons tenir compte de la rareté des matières premières et surtout que l´égoïsme et la rapacité primitives du passé doit laisser place á plus de responsabilité et de sens humanitaire solidaire et conséquent afin que tous les gens de bonne foi, d´où qu´ils viennent et quels que soient leur couleur de peau, leur langue, ou leur religion, prennent partie à l´action positive et enrichissante de la belle et formidable aventure de la vie humaine.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
La politique, disait Plagnol, est l´art d´empêcher les gens de s´occuper de ce qui les regarde. Pour les gens du commun les explications actuelles de la crise rejettent la responsabilité sur les banquiers qu´on voudrait bien pendre à la courte corde...et pourtant, ils ne sont que responsables en partie de cette crise parce qu´ils l´ont, dans leur cupidité insatiable et grandissante, envenimée avec des dérivés de titrisation toxiques et faisandés. Mais ils n´ont réagi que dans la logique de Gargantua que leur insufflait le système: toujours plus riche, toujours plus grand et profitable. Or le système économique occidental était depuis 20 ans arrivé à saturation !<br /> <br /> Qu´à cela ne tienne: les banques ayant perdu le réalisme de leur situation réelle continuèrent à vouloir plus et grâce aux taux d´escompte généreux et compatissant de la Fed leur jetant l´argent pratiquement gratuitement à leurs pied, ils durent se trouver des moyens nouveaux pour générer le profit. A n´importe quel prix comme on l´attendait d´eux; même au prix d´empoisonner le système de faux à la solvabilité des crédits, et de valeurs boursières plus aventurières que répondant à de solides traditions banquières.<br /> <br /> Et maintenant ? La Chine va-t-elle, avec sa seule croissance, devenir l´espoir de reprise économique de l´occident et du monde ? L´Allemagne en tout cas met tout son espoir là-dessus parce que l´Europe n´est plus en mesure d´ingurgiter les rageuses exportations « made in Germany ». La Chine n´est pas seulement un espoir, elle est aussi un danger...celui d´exportations mettant à mal tout l´occident avec le chômage et le manque à gagner sur les places commerciales et économiques du monde. Et derrière la Chine, l´Inde se profilait lentement à l´horizon en sortant de son sommeil improductif du sous développement. la course de la concurrence aux investissements rentables, à celui du travail et de la production avait commencé...gagnera qui saura produire à bas prix et vendre sur les marchés internationaux riches en gagnants des parts précieuses de marché. <br /> <br /> Actuellement on essaie de gagner du temps en occident face à la crise parce qu´on n´a pas de réponse parade à ce repli forcé des industries et économies occidentales...pratiquement au pied du mur. On a tout simplement été aveuglé par son hégémonie et son absolutisme économique, financier, technique et scientifique. Plus haut, plus riche, plus fort et toujours au sommet des innovations et du profit; mais de l´autre côté de la montagne on a fermé les yeux sur l´appauvrissement du tiers monde qu´on gava d´excédents et de crédits que les pays pauvres ne surent rembourser sans produire par eux-mêmes et vendre. Et on sous estima la puissance chinoise à capitaliser, moderniser et organiser efficacement son marché de production. Lorsqu´on se réveilla le Dragon rouge asiatique crachait déjà le feu...en catastrophe on fut contraint á y investir pour gagner plus et limiter les dégâts...or c´est justement ce gambit de maître stratégie économique qui va déclencher l´irréversible catastrophe du déclin économique de l´hégémonie occidentale. <br /> <br /> L´occident, actuellement se demande ce qui lui arrive et comment elle peut gagner et ressortir indemne ou revivifiée de cette invraisemblable situation. Gagner du temps est-il la seule alternative ? Le temps, il profite aussi grandement aux chinois, aux indiens, aux brésiliens avec leurs bas prix et leurs marchés neufs et assoiffés de bien-être et d´investissements...tandis que le niveau de vie en occident, lui, avec ses prix de vie, ses pensions et ses salaires élevés, devenait plutôt un handicap. Que faire ? Baisser les salaires et comprimer les coûts à la production comme le faisaient les allemands ? Cela n´est qu´une solution intermédiaire; à la longue on ne peut pas appauvrir sa population indéfiniment quitte à écrouler le marché intérieur et cautionner la misère et la pauvreté malgré le travail, ou occasionner une incroyable pauvreté aux pension et à la vieillesse. L´Allemagne a opté pour commencer par réduire son endettement: cela donne du souffle nouveau à l´économie...mais cette solution, malgré tout, n´est aussi que momentanée car les problèmes causés par les nouveaux arrivants d´une part et l´appauvrissement ou le manque à se développer des autres pays du tiers monde de l´autre côté, restent imminents et entiers.<br /> <br /> A long terme l´occident va être obligée à céder une large part de son niveau de vie...pour rester à flot. La question en occident est actuellement : qui subira les pots cassés et comment on peut mieux organiser ce recul tout en protégeant les acquis des démocraties occidentales ? Oui, comment si l´effondrement des assurances sociales, des salaires et des pensions en étaient les conséquences incontournables ? S´endetter comme l´ont fait les grecs, les irlandais, les espagnols et les portugais ne menait qu´à la catastrophe, comme on le sait...oui, que faire ? ce n´est pas pour rien que Angela Merkel est devenue solitaire: en effet depuis un an elle a perdu 6 ministres présidents de sa CDU qui ont, soit jeté l´éponge pour le privé ou ont été battu et aigri par l´opposition...et le casse-tête de la crise provoquant dans leurs pays des restrictions budgétaires sans précédents. Le recul sera serré, certes, mais aussi douloureux ô combien...et apparemment ceux qui croyaient gagner du temps le perdaient, tout simplement avec le terrible vieillissement qui embrasait la population allemande comme un feu grégeois. Et par la monnaie qu´on devait soutenir pour éviter la chute des valeurs économiques, ce qui provoquerait un écroulement économique aux conséquences néfastes et dangereuses. Non, rien n´est facile avec cette crise...et déjà même une maigre croissance sans grande amélioration sur le marché du travail se fêtait comme un grande victoire. Tout est-il devenu psychologique ? La crise, elle faisait son chemin...l´occident semblait bien prise entre deux murs écrasants qui se rapprochaient insolemment sous une poussée...irréversible. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Obama semble un bon professeur de Droit...mais semble involontairement ou à dessein, déplacer les origines de cette crise. Pourquoi ? Seul lui le sait. A mon avis tout le monde veut cacher la vérité pour ne pas inquièter les gens...ou ne pas avoir à reconnaître le fait que depuis 20 ans on jouait à cache-cache avec un grand ennemi intérieur dont les butoirs pourraient bien être destructeurs pour tout l´occident. En fait on ne voulait pas réformer parce que les riches tenant le sceptre réel du pouvoir économique seraient contraints à perdre ou prouver qu´ils savaient créer l´emploi, par exemple, ou investir massivement dans l´avenir menacé de l´occident. Or, ils avaient pris l´habitude de faire ce qu´ils veulent en investissant librement où le profit leurs semblait le plus juteux et élevé... même si leurs propres pays et leurs ouvriers à domicile en pâtissaient. On ne peut pas mieux se suicider avec emphase et envoyer ceux qui avaient généré le capital original...à la banqueroute et au chômage ! <br /> <br /> Et malgré tout: vive le capital libre, indépendant et sans contrainte aucune sauf celle du plus grand profit ? Longtemps on ne va pas cacher cette hérésie tandis que les salaires, les revenus et les pensions diminuaient irrésistiblement sous le coup de la poussée chinoise et celle des autres pays émergents. Avec des coûts sociaux grimpants ainsi que ceux du coût réel de la vie; comment diable les jeunes sauraient-ils s´en sortir ? On jouait ici ouvertement avec le feu...dangereuse cécité ? Je le pense bien parce que même si depuis 600 ans on n´a jamais connu cela ou qu´on a vaincu après 4 ans de vache enragée le choc de 1929. Cette fois c´est bien autre chose: la crise est beaucoup plus virulente et fonctionnelle; son spectre de désagrément est plus étalé et bien de facteurs tels que la démographie, l´écologie, la crise des finances ayant dévoré bien de pensions et réserves financières d´entreprises productrices ou commerciales, les matières premières qui devenaient rares ou âprement discutées, le pétrole aux portes de sa disparition, la saturation industrielle et commerciale dans les pays industrialisés, l´appauvrissement des pays sous développés, l´endettement dérangeant des pays riches...etc, tout était au rouge et attendait une reprise qui risquait de ne pas arriver - du moins en aucun cas aussi forte qu´espérée pour décanter le chômage et réparer les dégâts causés par l´érosion des faux dans la spéculation boursière - que fera-t-on alors ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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