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10 février 2008

Instrumentaliser la diaspora au service d´une nouvelle francafrique ?

Sur Le 8e forum économique des diasporas africaines s’est clos vendredi 8 février à Paris.

Entrepreneur de la diaspora : entrepreneur allié francafricain ?

Tout l´Union Européenne se donne beaucoup de mal pour trouver une adéquate nouvelle porte d´entrée en Afrique, les français particulièrement. Il est vrai que le temps presse : la crise économique mondiale qui s´annonn avec  ue nomdiale emps presse:our trouver une adce à l´horizon avec la dangereuse rampante récession américaine ainsi que la concurrence ardue qu´apporte avec elle l´émergence de la chine et de l´Inde sur les marchés des biens industriels et des matières premières, tout cela va aggraver ou mettre à mal bien des économies.

Les maîtres de la francafrique, sachant leur concept avorté et sans avenir, cherchent déjà à le remplacer par une nouvelle formule : une qui emploie les entrepreneurs africains de la diaspora pour permettre à la France de briser la glace qui les séparent des marchés et des masses africaines. On rassemblait donc à l´emporte pièce des entrepreneurs africains afin de les encourager à jouer le cheval de Troie. Pourquoi ne croyons-nous pas à cette nouvelle formule de partenariat ? Mais parce que logiquement, si cela pouvait s´appeler nouvelle politique de développement envers l´Afrique, n´oublions pas une chose principale : aucun pays ne se développe de l´extérieur ! Par ailleurs, la France ou l´Union Européenne, à part les pesants investissements qui sont faits actuellement à l´Est de l´Europe dans les ex pays du Pacte de Varsovie, ces pays n´ont jamais développé un pays autre qu´eux-mêmes.

Et autant les pompeuses déclarations de Jean Marie Bockel que ces conférences,  sommets ou forums économiques, tout s´inscrit dans une mise en scène plutôt douteuse et désespérée qu´efficace et sérieuse. D´abord parce que tous ces entrepreneurs de la diaspora, quand on faisait leur profil économique, on découvrait qu´aucun d´eux n´était un poids lourd de l´industrie des machines ou de la transformation des matières premières. Leur capitaux, et surtout leurs fondements commerciaux ou économiques ne sont pas de nature à les propulser aux rênes sérieuses d´une quelconque économie africaine.

Par ailleurs, que ne devraient-ils pas faire, ces entrepreneurs circonstanciels ! Ils devraient, pour être efficace et jouer le rôle dans lequel on veut les enfermer, révolutionner l´enseignement en Afrique noire afin que celle-ci forme des ingénieurs et des ouvriers qualifiés répondant aux exigences du changement (vers la liberté et la réalisation). Ils devraient faire une sérieuse réforme des banques et des systèmes bancaires en les libérant de la francafrique et en les liant aux intérêts de leurs sociétés nationales respectives. Et qu´en est-il du pouvoir africain corrompu, aliéné et incapable, faudrait-il qu´il continue à dévoyer et laisser piller les accumulations sociales de leurs peuples ?

On le voit : ou on prend ces entrepreneurs de la diaspora pour des idiots qu´on peut instrumentaliser à loisir afin d´atteindre des buts occultes, ou on veut faire beaucoup de vent inutile pendant que les instruments autant que les moyens de la pieuvre francafricaine eux, restaient en vigueur et d´actualité. Et cela voulait tout simplement dire qu´on voulait sacrifier tous les entrepreneurs qui croiraient à cette fable. N´est-ce pas une autre façon de mépriser ces entrepreneurs ?

En tout cas, tous les principes de l´économie sont mis sur la tête par cette tapageuse entreprise visant à mettre en jeu en Afrique une arme nouvelle de développement fondée sur les entrepreneurs de la diaspora. Pourquoi ? Mais parce les produits et les méthodes de développement sont toujours conçus et pratiqués par les peuples et les sociétés qui en sont concernés. Croire que le développement se fait à l´extérieur ou en dehors d´une idéologie sociale ou sans le consentement implicite et explicite du peuple, c´est être bien aveugle. Et pour ma part bien borné.

Sans changer les choses en Afrique, sans se débarrasser des effets nocifs que la francafrique a instauré sur ce continent, croire qu´on peut y investir et chanter la marseillaise pour toute la race noire est de la pure idiotie. S´accrocher ou proposer de telles initiatives décousues et sans la moindre assurance de fondement populaire, dénote d´un mépris envers ceux auquel on voulait faire avaler ces fausses pistes. Or, le capital a partout les mêmes qualités : il aime le profit et la maximalisation ; mais il n´aime pas l´instabilité et le risque de destruction. A moins, dans cette histoire, qu´on prête aux entrepreneurs de la diaspora une notion écourtée de leur capital au point qu´ils le mettraient sciemment en danger ?

En conclusion je pense qu´autant ceux qui y croient que ceux qui veulent faire avaler cette couleuvre aux autres, il ne s´agit ici que d´un beau mensonge. Mais un mensonge tout de même. Et je plains tous ceux qui jouaient à ce jeu trompeur parce qu´en croyant prendre la science économique et tous les intellectuels pour de idiots, ils se roulaient eux-mêmes dans la boue. Aucun développement ne se fait sans le consentement, l´effort et les conditions nécessaires à ses ambitions ; et le peuple ou les peuples qui y souscrivent sont au centre de tout intérêt et de toutes obligations issues de toutes les étapes et les exigences de cet effort. Croire qu´on peut développer une nation, un peuple à distance et avec des principes et des idéaux qui n´étaient pas les siennes, c´est de la pure foutaise.

A la fin on se demande s´il y a encore en France des gens qui se rappelle du passé. Autant d´échecs, autant de déboires en Afrique et personne n´arrivait à tirer les conclusions logiques ? Ou voulait-on à tout prix renverser la logique parce qu´on avait affaire à l´Afrique ? Mais, mes chers amis, le développement de l´Afrique, n´est-il pas, comme l´a été le développement de la France et des autres pays développés aujourd´hui, par exemple, une affaire d´africains ? Ou fallait-il qu´on veuille à tout prix faire des noirs, de l´Afrique noire des projections irréfléchies et désorientées du monde occidental ?

Et avant de vouloir exporter ses valeurs et son légendaire talent social exceptionnel, la France ferait mieux, à mon avis, de vaincre son chômage et rendre justice à sa jeunesse enésorientt dions irres noirs ique parce qudvent sont au centre de tout inte Banlieue qui attendait depuis bientôt 40 ans. De là à faire croire à son monde qu´on était capable de merveille à l´étranger…Faut pas prendre tout le monde pour des idiots. Nous croyons bien que dans toute cette nouvelle campagne, et cela comme hier, il ne s´agit que de trouver de nouveaux moyens d´asseoir et de consolider la domination occidentale économique, financières et politique en Afrique. Or, ce à quoi les africains aspirent, c´est à une liberté et une démocratie qui soient de leurs valeurs et de leurs intérêts ; après tout, les occidentaux leur ont bien montré que l´inverse n´était que mensonge et grossièreté. Tenons-nous en donc à ce principe éprouvé et grandement logique: chacun chez soi et Dieu pour tous. 

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
Cette histoire ne prouve d´autant mieux à quel point la France de la francafrique est acculée et à bout de latin. Faire cette proposition, encourager les entrepreneurs africains à convaincre leurs gouvernements de la nécessité du changement politique comme le disait Jean Marie Bockel à ce sujet, c´est oublier que de l´autre côté la France pillait les accumulations sociales africaines et minait tous les efforts de liberté économique et financière des africains par un système bancaire assujetti et vassal à la francafrique ! Alors, quoi, monsieur Bockel, qu´en est-il de votre volonté d´abattre la francafrique ? Partie en fumée ? Hem, pas sérieux, tout cela. On voit bien comment la France et tout l´occident aiment à enfumer leurs hommes africains avec des déclarations plus tapageuses que sincères. <br /> Ces entrepreneurs de la diaspora sont comme tous les capitalistes du monde, ils investiront en Afrique quand il le leur plaira ; et surtout lorsque le profit les attirera. Vouloir les instrumentaliser à aller au feu sans au préalable avoir des garanties pour leurs capitaux uniquement par sentimentalité, c´est vouloir faire croire qu´ils sont plus affectifs que rationnels. Si ce n´est pas une douteuse insinuation…<br /> A propos, en compulsant l´histoire économique américaine, je suis tombé sur l´interdit des anglais envers leurs colonies américaines de transformer les matières premières. Pour les anglais ces colonies devaient rester des fournisseurs de matières premières pour les métropoles européennes, et en aucun cas s´émanciper en produisant eux-mêmes leurs propres produits ou instruments de réalisation. L´Amérique a dû se libérer de cette prison idéologique pour prospérer et s´industrialiser. Nous y voilà ! Et je me suis dit qu´il n´y a que les aliénés en Afrique et bien entendu les européens de la francafrique pour ne pas avoir compris que soutenir ou entretenir d´une façon ou d´une autre une politique qui avait pour résultat d´empêcher l´Afrique de produire ses instruments et ses outils et moyens de réalisation était de la pure criminalité existentielle. <br /> A la fin, on se demande bien ce que Sarkozy voulait dire aux africains avec son fameux « Partenariat », si en France, vraisemblablement personne n´a encore compris qu´il s´agissait de respecter les libertés et les droits existentiels des africains ! Curieux pays qu´est la France. Leurs politiciens ont beau clamer et se réclamer de la liberté, de l´égalité et de la fraternité ; à ce qu´il semble ils refusent ces droits aux africains. Est-ce possible que les français, et cela sciemment croient à des valeurs dites humaines et de grand idéal culturel humain tout en les refusant aux autres ? Comment appelle-t-on cela, chauvinisme de douteuses prétentions ou tout simplement bassesse philosophique ?<br /> Croire que les économies africaines pourraient être financées et relevées de l´extérieur…Dieu du ciel qui a bien pu émettre une telle incongruité ? Et ce pendant que les sociétés françaises et leurs politiciens torpillaient à loisir ce continent ?<br /> Eh bien… ! Ceux qui, même un court instant, croient à cette affabulation doivent être bien pauvre d´esprit et de jugement. Décidément, pour pondre et soutenir de telles aberrations la France devait être bien embarrassée. Ou s´agissait-il tout simplement que d´organiser, rassembler pour mieux contrôler des entrepreneurs de la diaspora africaine ? Qui sait. Shaka Bantou, j´ai dit et je vous remercie.
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