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8 juin 2009

Constitution, développement et organisation sociopolitique en Afrique

Commentaire sur l´article de Stephane Bolle :

° La République Démocratique du Congo est-elle un Etat régional? - LA CONSTITUTION EN AFRIQUE

 

D´abord remplir les exigeantes conditions du développement…

 

J´admet que les efforts évidents faits en RDCongo par de nombreux gouvernements et de nombreux courants politiques vont dans le sens de doter ce pays d´une forme de personnalité constitutionnelle du pouvoir qui le fasse enfin fonctionner...trop de guerres et de tribalisme ou de régionalisme couvent sous l´ignorance et la pauvreté. Ceci n´est pas réprimandable, loin de là. Mais derrière ces efforts il y a bien quelque chose de plus fondamental que beaucoup de juristes ou formalistes du pouvoir ont difficile à assurer, ou plutôt dirai-je, hélas, que la vérité est ailleurs; qu´elle est moins dans la forme de l´État, le nombre de fonctionnaires, ou la qualité de la constitution d´un pays, mais bien dans la mise sur pied de conditions (intellectuelles, techniques, professionnelles) et de l´organisation rationnelle effective d´une idéologie économique de production de bien-être et de moyens et instruments de réalisation !
Certes tous les grands esprits universitaires ont saisi l´importance de l´organisation politique et structurelle qui manque cruellement à la RDCongo, comme dans toute l´Afrique, par ailleurs; mais on commet la même erreur que dans le passé: ce n´est pas la politique ou quelques fonctionnaires bien payés ou bien instruits qui font le progrès d´un pays ou son avenir, mais bien l´économie efficace et la production ! Et ceux-ci sont des processus de mise en valeur autant de facteurs que de l´utilisation adéquate et raisonnée de ces derniers à la réalisation du progrès et du bien-être d´un pays. Et je note particulièrement ici que les agents économiques les plus influents d´une société ne sont pas étatiques mais bien privés !

Avec ce débat constitutionnel qui est certes louable, on ne doit cependant pas oublier de promouvoir et mettre sur pied les véritables conditions sine qua non du développement: former le plus d´ingénieurs de haut niveau que possible, ainsi que des ouvriers qualifiés capables de rendements exigeants et précis comme le veut une production sévère et ambitieuse. Et bien sûr, sans une éducation créative, une formation professionnelle continuellement progressive, des moyens d´accumulation et d´investissement soutenant un projet de société travailleur et déterminé, même la plus belle constitution du monde ne sert à rien d autres qu´à s´égarer dans un labyrinthe de discussions vides, parce qu´ils leur manque les moyens de leur politique. 

Et je doute que le sens d´une Nation quelconque ne se réduise qu´à installer ou se doter d´année en année ou de décennies en décennies de gras fonctionnaires de tout acabit ou de juristes versés dans la discussion de la forme politique la meilleure pour un Etat. Avec cela on ne fait qu´agrandir le nombre de parasites et d´écornifleurs vivant sur le compte d´un peuple présentement pauvre ! Il faudrait d´abord organiser et mettre sur pied la production avant d´alourdir la nation d´un nombre toujours croissant de hauts discuteurs qui ne produisent rien du tout et ne mettent même pas le principal en route ! Or, avant de discuter si joyeusement, les gens doivent d´abord subvenir à leurs besoins, s´instruire, travailler pour nourrir un idéal positif au sens de la réalisation individuelle et collective. Et si ce train du progrès est mis en marche, on verra bien alors que ce sont les moyens de production, de ceux qui les détiennent et de ceux qui les entretiennent qui déterminent le moment, le lieu et le contenu de la politique.

Même Kenneth Galbraith le disait. A ce propos, les africains semblent à mon avis avoir le défaut de mettre la charrue devant les boeufs, ou du moins de mésestimer les incroyables efforts qu´il faut pour arriver à produire dans un monde où bien d´autres ont placé, avec leur industrialisation, le niveau de jugement bien haut. Un complexe hérité du refus de recolonisation, sans doute. Comme on sous estime à mon avis les efforts mentaux et intellectuels qu´il faut mettre sur pied pour sortir de la société traditionnelle et entrer dans la société industrialisée. Ces efforts sont immenses et incroyablement exigeants. Alors peut-être essaie-t-on seulement de tromper les apparences en s´attelant inutilement au subsidiaire qui ne mène nulle part. L´important, c´est l´économie et le progrès parce que ceux-ci mènent nécessairement à de nouvelles formes d´organisations sociales et politique. Le développement, il a ses avantages, n´en doutons pas. Après avoir créé les conditions du progrès fonctionnant et tranquillisant, on peut alors discuter à loisir...et beaucoup plus sincèrement et détendu.

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"


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Commentaires
M
Cet homme n´était que le prototype même de ce que l´occident attendait de son négre: suiviste, aliéné à la culture et au symbolisme du maître occidental et de sa culture...incapable de véritable identité et identification socioculturelle propre. Tout le problème de l´Afrique post coloniale aprés les assassinats et les téméraires arrestations des élites averties de l´indépendance. Depuis, castrée, émasculée de son identité autant que de sa stratégie d´identification et de réalisation socioculturelle, les africains n´étaient, pour la plupart, que des imitateurs, des suivistes sans talents et sans créativité originelle leur permettant de cultiver réellement le potentiel rationnel et imaginaire qui couvaient en eux. <br /> <br /> Bongo, ne le cachons pas, c´était le vrai sous fiffre de la francafrique. Et pour cela il a été aimé et entretenu par la France: c´est un salaud mais c´est notre salaud. ceci pose beaucoup de problèmes aux intellectuels africains lorsqu´ils analysent les intentions pragmatiques ou réelles de la politique francaise. Il s´en sort un curieux malaise qui place ce pays de France, malgré toute ses déclarations et ses courants humanistes, au banc des accusés. En revenant à l´histoire haiitienne, on retrouve, hélas, le même mépris malsain à corrompre les autres, en les piller en sourdine ou à les appauvrir...tout en prétendant l´inverse ou en cultivant faussement des illusions at home des pays des droits des hommes respectueux des libertés et de la réalisation des autres. <br /> <br /> En définitive Bongo n´était rien d´autre que le produit d´une Afrique dépassée et malhonnête parce qu´il ne prit pas réellement la peine de donner à sa culture les moyens fondamentaux de rédemption. le problème ici de la perception du contenu réel du pouvoir s´impose, parce que sans le moindre doute Bongo n´a percu qu´une maigre partie de celle-ci. Mais est-ce étonnant pour un africain rongé par un complexe d´infériorité face aux occidentaux ? Les africains eux-mêmes ne savent souvent pas qu´ils ne sont pas à la hauteur de la tâche d´exercer valablement le pouvoir; ils y vont parce qu´ils aiment les honneurs, le respect et les privilèges que le pouvoir concède, c´est tout. Et c´est bien malheureux. Peut-être faudrait-il que tout l´Afrique fasse un véritable effort de réalisme face aux besoins et face aux exigeances de réalisation contemporaines. On verrait alors qu´il faut produire par soi-même si on veut protéger les rêves et les attentes de ses propres enfants, ou encore qu´il faut capitaliser et invesir autant dans la connaissance que dans la technique et la science; parce que c´est notamment les seuls instruments réels de développement et de réalisation socioculturelle. <br /> <br /> C´est exactement le problème qu´a l´Islam aujourd´hui: celui de réalisme technique et rationnel. Or les Mollah essaient de contourner cette nécessité en imposant l´absolutisme religieux pour garder le pouvoir sur les pauvres castrés ignorants et incapables réciteurs du Coran. Or, le coran ne produit ni voiture, ni avion, ni machine à laver, à coudre...etc. Et diable, tous ces biens sont devenus bien nécessaires de nos jours...et incontournables. celui qui croit encore qu´il les achètera indéfiniment, celui-là se trompe bien; parce qu´il devient dépendant de celui qui produit ces moyens de réalisation. Aussi simple que cela. Et crier au Coran ou vouloir damner ceux qui ont fait avancer l´esprit pour arriver à des résultats ne prouve pas qu´on est un génie, surtout si on n´arrive pas á produire soi-même ces moyens et instruments quotidien de production pour satisfaire à ses imminents et légitimes besoins !<br /> <br /> Alors, on importait, oui, ou on jouait à se chercher, comme le font les terroristes fondamentalistes, un bouc émissaire pour cacher ses incapacités ou même justifier sa haine pour ceux qui ont réussi. Hélas, cela ne résout aucun problème ! Tôt ou tard on doit bien offrir une machine à laver à sa femme ou une machine à coudre...et si elle est toujours construite par les étrangers, cette femme dira bien un jour: "Et toi, à quoi te servent donc ta cervelle ou tes mains ; seulement à me taper et à prier ? Et si tu te mettais aussi à prouver ce dont tu es vraiment capable au lieu de t´en prendre aux autres gratuitement ?" on comprend bien pourquoi les afghans veulent empêcher leurs femmes de s´instruire...elle pourraient poser ce genre de questions indésirables. Pour l´Afrique c´est la même chose...aucune culture n´est épargnée de sa vérité existentielle. Aucune, Même pas celles qui ont longtemps vécu aux dépends des autres comme les occidentaux, et particulièrement les américains. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Ce beau salaud avait pillé et participé qu pillage et à l´avilissement des siens. Au lieu de traficotter aux constitutions, de chercher de midi à quatorze heures à trouver la meilleure forme d´organisation politique, les africains devraient plutôt mettre plus d´énergie et de vigilance à instruire les techniciens et les ingénieurs qui nous manquent en Afrique, ainsi qu´ils devaient veiller jalousement sur les accumulations économiques nationales, afin d´investir dans leur propre développement. Les temps, avec cette crise, vont devenir terrible; celui qui ne sait pas s´aider soi-même et protéger ses intérêts précieusement, celui-là en verra des vertes et des pas mûres. <br /> <br /> Il faut cesser de tourner en rond et perdre son temps avec des discussions autant stériles qu´improductives; jamais une constitution quelconque n´a fait un développement quelconque, construit une voiture, un avion, monté des meubles ou construit des ponts. Il faut cesser de croire que c´est la politique qui fait l´économie ou autant on aura de fonctionnaires, autant le progrès nous ouvrira ses portes. Cette illumination ! C´est plutot l´intelligence et le goût innovateur et créatif de nos enfants qu´il faut cultiver et épanouir...au lieu de jeter l´argent par la fenêtre en des projets autant idiots que pompeusement inutiles qui ne développent chez nous que l´importation. Et c´est dire la mort de la créativité de nos enfants et celui de l´emploi en Afrique. Faut cesser cette hérésie criminelle, que diable ! Nous n´avons pas les moyens de nous offrir ce luxe gratuit et malsain. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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