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19 juillet 2010

Entre le capital et l´humanité ; a-t-on à choisir entre les deux ?

Commentaire sur Pambazuka News sur l´article de Jacques Depelchin : Maintenir le capital ou l’humanité ?http://www.pambazuka.org/fr/category/features/65755

 

Il n´y a pas plus humaniste que le capital et la capitalisation !

 

"Science sans conscience n´est que ruine de l´âme" Rabelais

 

Hem...est-ce de l´amertume intellectuelle tout court ou est-ce une forme de désillusion qui s´exprime ici ? On se le demande. Même le corps humain capitalise ses réserves énergétiques et les emploie à dessein dans un système complexe et harmonisé; pourquoi les pauvres ne devraient-ils pas capitaliser et pourquoi a-t-on à choisir entre capitalisme et humanité ? Cela n´a pas de sens.

Si nous parlions de l´escroquerie du capitalisme et l´empêchement à la capitalisation ou de la mainmise égoïste sur sa destination, sa portée, ses obscurs intérêts individualistes malsains ? Ce serait plus juste. De nos jours on se perd dans des vocabulaires sans portée réelle sur la réalité à force de voir les choses d´en haut et faussement. Sans produire, sans capitaliser les moyens de production, la connaissances, les moyens de paiement; comment diable peut-on financer l´avenir et organiser au mieux le présent ?

Ceci dit et pour être plus clair: capitaliser ne veut rien dire d´autre qu´amasser ou accumuler ! Je dirai alors que nous devons surveiller les méthodes de génération, la destination et l´utilisation qu´on fait du capital afin que celui-ci  rende justice à tout un chacun et à la société dans son entièreté et comme lieu d´équilibre.

Mais si au départ nous n´acceptons pas que le travail est un droit individuel et universel permettant notamment de capitaliser et de produire la connaissance, la science, les moyens techniques permettant plus tard de vivre mieux, si nous ne surveillons pas avec une meilleure éthique culturelle les investissements, leurs réelles portées et leurs incidences pour le développement des capacités individuelles, l´utilisation raisonnée et adéquate des ressources naturelles, l´emploi des matières premières et le respect de l´environnement...venir plus tard se plaindre des dégâts et du désordre causés par des usages irresponsables ou inconscients des équilibres complexes et non moins précieuses de notre existence n´est que larmes de crocodile ou pas ?

Ce n´est pas le capital qui est fautif comme tel, mais bien ce qu´on fait de lui ! Et si pour capitaliser on détruit des valeurs individuelles et culturelles précieuses, si on détruit la liberté et le bon sens comme pendant l´esclavage, la colonisation ou quelques guerres rapaces entretenues primitivement dans notre passé, venir plus tard prétendre que c´est le capital qu´il faut mettre au banc des accusés est un manque de bonne foi intellectuelle qui frise un aveuglement dangereux. Car c´est l´homme qui est en vérité responsable de l´usage et la destination du capital accumulé.

L´humanité ? Qu´est-ce donc que l´humanité pour l´ignorant, l´analphabète, le chômeur, l´exploité, l´exclus ? Notre histoire passée n´a fait que générer ces inégalités ; parler, en fait, d´humanité c´est instruire les gens, leur donner un emploi et un revenu, contrôler les accumulations pour les empêcher de nuire à des intérêts communs et des valeurs sociales et individuelles précieuses...et bien sûr aiguiller et soutenir les investissements créateurs d´emplois et de moyens nouveaux permettant d´enrichir la société et les individus mais aussi un équilibre positif et saint de la vie dans un environnement fructueux dans le foisonnement des équilibres respectueux des valeurs de réalisation humaine et naturelle. Mais travailler, produire, créer, innover, générer la plus value dont le corps social et individuel se nourrit pour subvenir à ses besoins et rester positif, cela doit inévitablement continuer à avoir lieu. Sinon, comment va-t-on payer les médecins, financer les projets sociaux collectifs, payer les professeurs d´université, financer la recherche et l´avenir tout court ? La capitalisation est à mon sens sans alternative aucune dans l´existence humaine ; nous devons seulement mieux l´orienter et la contrôler.  

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
S
Au delà du fait que n´importe quel manant du Brabant peut aller pondre ses douteuses incantations aux yeux des africains dont la plupart ne se rendent même pas compte du poison mental qu´on leur ingurgitait à dessein, on doit bien se demander pourquoi les africains ne voyaient-ils pas la nécessités de clôturer leur espace intellectuel ? Cela doit bien cesser de se faire dire ce qu´était ceci ou cela ou se laisser influencer le sens de l´histoire par malhonnêteté...Ou n´avait-on pas encore compris que les intérêts occidentaux n´étaient pas les nôtres Et que nous avions, nous aussi, des devoirs envers nos cultures, nos sociétés et nos peuples ?<br /> <br /> Cette crise a du bon, Katata, parce qu´elle met en évidence les manquements et les mauvaises intentions fonctionnelles de l´hégémonie occidentale envers l´Afrique, particulièrement. Longtemps on avait entretenu une illusion selon laquelle ce qui était bien pour l´occident l´était aussi pour l´Afrique. Avec des dictateurs pouilleux et incapables ainsi qu´une aide truquée et empoisonnante, en tuant les élites africaines averties, en les emprisonnant ou en corrompant les intellectuels du pouvoir, on avait bien réussi à enfermer l´Afrique dans la stagnation...non sans, avouons-le, l´aide de quelques ignorants africains plus épris du pouvoir que doués dans son éloquent et responsable exercice. <br /> <br /> Aujourd´hui que la Chine, l´Inde, le Brésil...etc. prouvaient que la liberté occidentale ne leur suffisaient pas et que chacun était tenu de développer et nourrir la sienne propre, tout à coup c´est la grande déprime en occident dont le système était à ce point devenu caduc qu´il dévorait et appauvrissait la périphérie non organisée et bien gardée par un pouvoir responsable et diligent, au lieu de l´intégrer. Et maintenant ? C´était sauve qui peut et chacun pour soi...Ceux qui s´étaient laissés dépouiller et enfermer dans la dépendance se trouvaient au plus mal. Quant aux valeurs occidentales elles-mêmes elles allaient en prendre un grand coup d´autant que cette crise est un véritable noeud gordien. <br /> <br /> D´un côté les africains se rendent compte qu´on les a toujours trompés et abusés et qu´il est grand temps de se doter de moyens individuels de développement...de l´autre côté occidental on est mis à découvert car c´en est fini de piller les pauvres et de les empêcher de se développer car ils sont demain des clients potentiels espérés. Sinon à qui donc vendra-t-on ses excédents industriels si les pauvres de la périphérie ne se développaient pas ? A la Chine et à l´Inde ? Ah mais eux seront rapidement capables d´exporter massivement à bas prix ! L´Amérique en savait quelque chose...Change, disait Obama, mais tout le monde a-t-il compris la grande leçon de la crise économique et financière actuelle ? Ainsi donc aller prétendre critiquer la globalisation et le capitalisme tout court sans préciser qu´il s´agissait de la mauvaise foi, de la rapacités irresponsable et bornée de certains globalplayers et certains capitalistes rapaces et demeurés...c´est décidément emmerder son monde et vivre encore dans le monde d´hier. <br /> <br /> Peut-être tout simplement une question d´intelligence culturelle...et économique, bien sûr. Pour rester crédible un système doit donner l´accès au bien-être et à la liberté à tout le monde ; on ne peut pas imposer aux autres une liberté qui ne consistait en réalité qu´à s´enrichir aux détriments des autres et leur faire avaler sa culture, ses produits, son hégémonie économique sans que les pauvres ne se réalisent et aient accès aux valeurs tant prisées par le système ! Que les fameux penseurs cultivés et civilisés occidentaux n´aient pas compris cette évidente logique est de la pure mauvaise foi parce qu´on peut se demander : et si on faisait la même chose avec eux ? Ceci vaut dans le passé pour l´esclavage, la colonisation, qu´actuellement avec la francafrique ou la fausse démocratie minoritaire en l´Afrique du Sud ! <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Pour la contourner, il ne suffit pas de nous raconter que la globalisation est nocive; nous savons bien plus que d´autres races à quel point cela est vrai ! Sans capitaliser, cependant, sans accumuler; comment arriverons-nous à nous doter des moyens pour épanouir notre liberté ? Ou devrions-nous nous contenter d´écouter les discours de quelques directeurs de sociétés capitalistes vivant de nos matières premières, des richesses de notre sous sol ou dont les pays nous envihissaient avec leurs excédents industriels...qui nous conseillaient soit d´adopter un socialisme bouffon qui n´avait réussi nulle part, soit de faire la résistance illogique et ridicule face au capitalisme renégat pendant que celui-ci, malgré tout, nous appauvrissait ?<br /> <br /> La seule manière de bien vivre dans un monde où tout le monde produit, c´est de produire. La seule manière de se développer en produisant et en modernisant ses facteurs de réalisation sociale, c´est d´accumuler et investir dans la modernité. Mais alors on se demande, de quoi parles donc Jacques Perchin ? Qui fera donc notre liberté si nous-mêmes nous ne nous donnons pas la peine d´investir en elle avec nos efforts et nos moyens ?<br /> <br /> Je sais que beaucoup de gens ne vont pas comprendre le finesse de cette discussion, et pourtant, elle existe ! certes dans le monde entier nous devons en appeler à un usage humaniste et responsable du capital; mais ce n´est certainement pas des gens qui, tout l´histoire durant n´ont rien fait d´autre que nous priver à dessein de liberté, nous voler nos biens, nous piller et nous imposer leurs rapaces et non moins primitifs impératifs culturels, économiques et financiers...qui deviendraient aujourd´hui des donneurs de conseils en matière d´humanisme, d´éthique ou de morale culturelle humaine ! Ils devraient d´abord commencer chez eux et surtout se guérir de leur rapacité...ce serait un bon exemple. Mais faire des lecons aux autres pendant qu´on consommait depuis des siècles toutes les matières premières du globe, qu´on polluait l´air à loisir et qu´on privait des pays entier de droits et de liberté...hem, un peu arrogant et malade, cela. Absolument indécent et sournois. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Là se trouve la véritable clé du problème: l´univers intellectuel culturel africain est tellement ouvert et peu balisé par des penseurs dialectiques et critiques africains de son sens de l´histoire...que n´importe qui de mauvaise foi se donne le droit d´aller y pondre ses petites idées saugrenues. Il est grand temps de meubler cet univers afin que celui-ci puisse éclairer les intellectuels de la race noire et leur servir d´orientation. Bien sûr nous avons des valeurs communes avec le monde entier...mais lorsque nous ne nous réalisons pas, lorsque nos femmes et nos enfants meurent de faim et d´apathie; nous ne voyons pas pourquoi nos richesses doivent pendre aux cous des occidentaux ou servir à les rendre encore plus riche...pour revenir nous chanter des défauts de la mondialisation, nous faire avaler leurs excédents industriels ou concurrencer nos faibles industries locales de l´élevage et de l´agriculture. avec des produits subventionnés et vendus à des prix de dumping. <br /> <br /> Cette logique de défense de sa culture et de son avenir n´est que légitime; sinon nous ne faisons rien d´autre que nourrir les crocodiles qui nous dévorent nous et les nôtres ! Il est surprenant que l´occident, même aujourd´hui, ne se rende pas compte de la légitimité de nos droits au bien-être et ceux à notre développement économique et culturel. Ceci n´est pas nouveau, mais cela n´est plus acceptable au 21ième siècle. Et disons-le aussi que les africains doivent se débarrasser de satrappes africaines aliénées au système hégémonique occidental pour repenser le développement dans le sens réel des africains. Ceci suppose aussi qu´ils prennent leurs responsabilités et les exercent pleinement, au lieu de dire ceci et faire cependant cela par facilité, ignorance ou manque de fermeté dans la défense de leurs identités culturelles autant que dans le respect de leurs légitimes intérêts sociohistoriques et existentiels. Cette domination occidentale sur l´Afrique et son avenir n´a que trop duré; il est temps de faire comme la Chine et reprendre son histoire et sa destinée en main. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Ce n´était pas seulement le noir passé du capitalisme qu´on voulait camoufler, c´était aussi aujourd´hui l´art de prétendre nous vendre la liberté alors en qu´on ne nous vendait que la servitude en vendant des armes à quelques cervelles bûlées en Afrique, en nous imposant des dictateurs incapables et pillards, puis en nous étouffant de surproductions industrielles occidentales tout en nous polluant l´atmosphère et le climat, on nous conduisait siemment tout droit à la pauvreté. Les effets de la globalisation tout cela ? Que non, que non; c´est la rapacité et la mauvaise foi qui est responsable de tout cela. Et logiquement, depuis quand quelqu´un, une culture est-elle capable de faire l´avenir d´une autre sans que celle-ci se réalise par ses capacités et le développement de ses propres moyens et réflexes de modernisme ?<br /> <br /> N´importe qui aujourd´hui veut jeter ses salades trompeuses à la tête des africains en leur suggérant le faux au lieu de désigner sincèrement les auteurs de tous les méfaits de la globalisation que nous déplorons aujourd´hui. Apparemment on ne voulait pas changer...on voulait seulement dévier le désarroi des victimes vers une fausse piste. Moi ce qui m´énervais dans cette affaire était que les africains ne se rendent pas compte qu´on jouait dangereusement avec leurs pieds et leurs esprits...pour des raisons bien douteuses d´égoisme économique et culturel. Le pire, dans toute cette histoire est que nous défendions une position légitime ouvrant réellement sur une vraie et sincère liberté, tandis que les autres nous gavaient d´attrappe-nigauds nous repoussant dans le gouffre de dépendance et de pauvreté lequel les rendait supérieur et entretenait leur hégémonie envers nous. Je n´en reviens pas...cette liberté bradée et cochonnée !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Avec cet article ont voit que l´auteur n´est pas arrivé à se départir de son passé culture...et continue à vouloir suggérer aux africains qu´ils ne doivent pas capitaliser...peut-être pour rester indéfiniment sous développé et les sujets du maître occidental ? Apparemment on a bien lu ATTAC mais on l´a mal compris. La crise économique actuelle le prouve bien, comme au 19ième siècle en occident, qu´il faut que les pays pauvres sortent de leur tristesse économique afin que les surpoductions des pays riches ne trouvant plus d´acquéreurs puissent être écoulés. Mais comment ces pays vont-ils se développer sans accumulation et capitalisation ?<br /> <br /> C´est le genre d´article, Katata, qui viennent désorienter la plupart des africains souffrant de manque d´orientation économique. Ces articles sont diffusés sur tout le net et même largement par des sites se disant africains sans pour autant se rendre compte de leur contenu nocif et absolument illogique. Les temps ont bien changé mais à ce qu´il semble beaucoup de gens sont encore ancrés dans leurs notions économiques arrièrées d´hier. Ce complexe, n´est-ce pas ! Incroyable. Aurait-on cessé de réfléchir en occident ? Pourquoi la Chine pouvait-elle capitaliser, jouer au globalplayer et pas l´Afrique ? Parce qu´on souhaitait que l´Afrique reste dépendante de l´occident pour que cette dernière se complaise ou se baigne dans ses complexes de supériorité envers les africains ? Un peu trop primitif, cela, vraiment. Espérons que les africains ont compris...qu´on veut les arnaquer pour les garder pauvres, serviles et corvéables à loisir. Cette pauvre liberté qu´on voulait encore aujourd´hui faire avaler aux africains, de la fausseté, oui !<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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